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Le 03/08/2021

Des montagnes des Hautes-Pyrénées aux plages des Pyrénées-Orientales, un petit billet de vacances inspiré par la situation présente !

Pas une conversation familiale, une rencontre de vacances, une discussion de bistrot qui n’échappe à la question du Covid, du vaccin et du pass sanitaire...
Mais ne passons nous pas à côté de l’essentiel, à savoir la capacité comme toujours du capital à se servir de chaque évènement heureux ou malheureux pour soumettre la société à ses besoins ?

Et comment construire le front de la résistance et du changement révolutionnaire contre le capitalisme dont Macron sert évidemment les intérêts ?
Bien sur l’humanité et notre pays doivent affronter le péril épidémique, le péril climatique, j’en passe et des meilleures...Mais la première question n’est-elle pas de décider ensemble des régles communes qui permettent de faire société et humanité, des dominations que nous devons faire exploser en premier lieu celle de l’exploitation et du profit, d’un systéme politique qui rende la décision aux citoyens.Et au plan international, d’en finir avec les guerres qui pour l’essentiel restent celles de l’impérialisme contre les peuples et leur souveraineté dans le cadre de la nation.
J’irai vite sur la vaccination qui n’est pas le pass sanitaire.L’objectif de vacciner rapidement plus de 80% de la population française est justifié. Le pass sanitaire n’est pas légitime et nos députés et sénateurs ont eu raison de le refuser tout en défendant clairement la vaccination.

Ceci dit, hormis les complotistes et les anti vaccins intégristes, je ne considère pas les hésitants comme des adversaires politiques.Traiter d’imbécile et de rétrograde celui qui hésite à se vacciner n’est pas la meilleure manière de le convaincre et il est sans doute plus utile de répondre à ses inquiétudes et de permettre l’échange d’espérience au plus près des gens.

Dans ma famille proche, je constate une vraie diversité de comportement par rapport au vaccin anti covid : les "à risque" qui se sont faits vacciner dès que possible, les tranquilles qui y sont allés à leur tour sans inquiétude superflue, les angoissés du vaccin qui y sont allés quand même par sens du collectif, les ”à moi de décider” qui ont préféré y aller avant d’y être contraints, les retardataires hésitants et inquiets qui se résignent la mort dans l âme parce que se tester tout le temps c’est pas viable, les révoltés "s’il n’y en a qu’une je serai celle là, jamais je ne cèderai à Big Pharma et Macron”. Je précise que plusieurs travaillent dans des métiers à risque au regard du Covid et plusieurs l’ont eu ! Tous ceux là ont l’habitude du débat politique, ont pour la plupart déjà manifesté pour une juste revendication, ont voté au moins une fois communiste. L’ affrontement de classe ne se joue pas parmi eux.
Je défends ce mot d’ordre au regard de la situation : ”Travailleurs de tous pays, exigeons la levée des brevets et des vaccins gratuits pour tous” parce que je crois que les 33,5 milliards de dollars de vaccins que PFIZER prévoit d’empocher en 2021 nuisent plus à la vaccination que les résistances des uns et des autres. C’est toujours difficile de faire confiance à quelqu’un qui s’en met plein les poches. La levée des brevets seraient la meilleure arme contre les thèses complotistes et les antivaccins. Je crois aussi que tant que tous les pays n’auront pas accès aux vaccins et aux éventuels traitements, les variants ne cesseront de se multiplier, soulevant de nouveaux problèmes épidémiques. Ce qui est juste est donc aussi ce qui est efficace contre l’épidémie.

Le Pass sanitaire a deux défauts essentiels : Il divise et catégorise la population d’une part. D’autre part, pour la première fois en France, le contrôle vaccinal, qui a toujours existé, échappe aux autorités administrattives et sanitaires habilitées(directeurs d’école, secu, medecins, medecins généralistes, scolaires et PMI, directeurs de colonies de vacances,...) pour ëtre délégués à des individus dans le cadre de leur activité privée et marchande. L’intervention martiale du Président Macron cache en fait un nouveau retrait de l’Etat sur une question essentielle de santé publique.
Ce gouvernement continue, dans l’épidémie comme dans toute les aspects de la vie, à affaiblir les services publics, diviser et désarmer le peuple, le regard du président toujours tourné vers les présidentielles..

Le mépris du peuple est insupportable . Ce n’est ni l’intelligence, ni la raison qui sont sollicitées mais la peur, peur de l’épidémie dans un premier temps, peur de l’exclusion sociale dans un second temps avec le Pass.Au final, dans une tradition patronale, Macron et Castex manient sans cesse la carotte et le baton !
Ensuite, en renvoyant sans cesse à la responsabilté individuelle voire à la culpabilité, le gouvernement et le président occultent leurs responsabilités qui sont immenses : l’absence de gels et de masques du printemps 2020, les coups portés à l’hopital public en termes de lits et de personnels qui n’ont toujours pas été ouverts et embauchés, l’incapacite de la France à produire un vaccin, le poids des ambitions politiques de Macron dans les décisions qui expliquent en partie les contradictions. En juin le gouvernement invite à profiter de l’été bien que le variant Delta commence à s’installer ; en juillet, fin de récré, il faut aller se vacciner, c’est urgent ! Il oublie au passage que beaucoup de citoyens ont tout simplement attendu leur tour pour prendre rendez vous, particulièrement les jeunes.

Les mots utilisés sont ceux dela méfiance plutôt que la solidarité : les gestes barrières plutôt que de protection, le pass sanitaire plutôt que le certificat de vaccination ou de non contagiosité... individualiser et classer plutôt que de réunir.
Tout cela installe la population dans l’attente des décisions de sommet et le renoncement a comprendre et maîtriser la situation. La confusion entre la parole politique et la parole scientifique ne renforcent ni l’une ni l’autre.
On arrive à ce truc de fou concernant les soignants : applaudis par la population il y a quelques mois, la question essentielle ne serait plus leurs conditions de travail, leurs salaires, les embauches nécessaires mais leur réticence supposée à la vaccination.
Un sacré tour de passe passe du locataire de l’Élysée qui se transforme en accusateur et approfondit toujours plus le "tous contre tous” et le "chacun pour soi” tout en échappant à ses responsabilités.

Pour autant, je doute que le refus du Pass sanitaire rassemble largement la population. Car si ce dernier dérange, l’idée que certains pourraient se dispenser de régles communes permettant de combattre l’épidémie tous ensemble dérange tout autant. D’autant qu’en France l’obligation vaccinale est une très ancienne expérience commune appliquée à l’entrée à la crèche, l’école, par la médecine du travail, une expérience dont nous avons tous bénéficié au travers du recul, voire la disparition de graves maladies potentiellement mortelles. Au final, la question du Pass sanitaire divise le mouvement social.

S’il y a bataille à mener, c’est d’abord pour que la population maîtrise la lutte contre l’épidémie plutot que la subir, qu’il y ait un accès égal à la vaccination quelque soit son métier et son statut social, que les salariés soient protégés par la vaccination et aussi par leurs conditions de travail en faisant en sorte que la population s’approprie collectivement l’objectif "Tous vaccinés".
On nous dit souvent et nous le disons nous mêmes parfois : c’est facile de critiquer mais si vous gouverniez que feriez vous de différent ?
D’abord, si nous gouvernions nous ne serions pas porteurs des intérêts de la grande bourgeoisie et du capital mondialisé mais de ceux qui vivent de leur travail. Si nous gouvernions, c’est que nous serions parvenus à unir une majorité de citoyens et de forces politiques autour de propositions partagées rompant avec la domination du capital.
Si nous gouvernions, nous aurions immédiatement pris sur les profits et les grandes fortunes pour redonner des moyens à l’hopital, la médecine scolaire et la médecine du travail. Nous accelererions le plus rapidement possible la formation de médecins pour que chacun puisse avoir un médecin traitant. Nous demanderions à la sécurité sociale de prendre en charge la vaccination de la population en s’appuyant sur l’hopital, les médecins généralistes, la médecine scolaire et universitaire, la médecine du travail.
Chacun recevrait une proposition de rendez-vous et ce ne sont pas les restaurateurs ni les chefs d’entreprise qui contrôleraient la vaccination mais la sécurite sociale. Nous aurions créé des comités de mobilisation pour la vaccination associant personnels de santé, représentants des salariés dans les entreprises, élus locaux et militants associatifs dans les quartiers, parents d’élèves et délégués d’élèves dans les collèges et lycées. Nous multiplierions les lieux de vaccination au plus près des habitants,des salariés et des jeunes dans les quartiers, les entreprises, les centres de formation, les établissements scolaires et universitaires.
Nous aurions créé un comité de transparence et de mobilisation national associant parlementaires, syndicalistes, représentants des partis et des grandes associations de solidarité, scientifiques évidemment indépendants de tout intérêt privé.
Nous aurions nationalisé les secteurs essentiels de l’industrie pharmaceutique et mis le paquet pour que la France produise son propre vaccin dont elle ferait bénéficier d’autres pays et qui serait donc un bien public.La France porterait la bataille de la levée des brevets et accueillerait la rencontre internationale des pays défendant cette option.
Plutôt que d’interdire aux non vaccinés de se faire soigner à l’hôpital, nous mettrions à la disposition de tous des tests rapides devant les hopitaux qui abriteraient tous un centre de vaccination.
Ce ne serait pas pas le paradis mais une grande bataille populaire dans une société solidaire contre l ’épidémie...une nouvelle organisation de la société qu’on pourrait appeler le socialisme ?

 

lettre patrick le hiharik

Le 26/07/2021

Voir la version en ligne
 
 
La Lettre de la semaine... 
 
 
La relance de la pandémie est le résultat de l’imprévoyance au plus haut sommet de l’État, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici. On nous avait promis la « liberté retrouvée ». Au milieu d’une multitude de contradictions dans les choix d’un seul homme, nous payons aujourd’hui au prix fort les décisions de janvier dernier, prises à l’encontre des recommandations du Conseil scientifique.
 
L’accélération des vaccinations accessibles à toutes et tous aurait dû être organisée dès les mois d’avril et de mai. Evidemment, seule la vaccination est susceptible de créer les conditions d’une immunité collective. Mais, celle-ci doit être combinée avec une énergique action internationale pour obtenir la levée des brevets et l’accès de tous les citoyens du monde aux protections nécessaires.
 
Il n’y aura, en effet, de lutte efficace contre la pandémie sans que celle-ci ne soit menée sur l’ensemble de la planète. C’est justement parce que ce n’est pas le cas que le virus mute avec des variants de plus en plus contaminants.
 
Le combat pour la santé exige aussi des dispositions nouvelles renforçant notre système de santé publique et nos hôpitaux… ce que refuse toujours le pouvoir.
 
Au lieu de cela, le télé-président est venu délivrer la « bonne parole » une nouvelle fois, le 12 juillet au soir, demandant au gouvernement de la mettre en musique dans une loi « relative à la gestion de la crise sanitaire ». Celle-ci a fait l’objet de remarques du Conseil d’Etat, de la Cnil, de la Défenseur des droits…
 
Une nouvelle fois, le Parlement a été obligé de voter des textes en urgence. Quelques heures en commission pour discuter 643 amendements, puis un seul jour de débat à l’Assemblée. Aucune leçon n’a donc été retenue de la massive abstention aux récentes élections. Comment ne pas voir dans cette démarche au pas de charge la marque non seulement du mépris du Parlement, mais aussi de nouveaux coups de canifs dans le dos de la démocratie représentative. L’élu est traité en asservi devant s’agenouiller devant le prince-président, et le citoyen en sujet silencieux.
 
L’affaire est d’autant plus grave qu’au détour de cette loi sur le passeport sanitaire ce sont de nouvelles libertés qui sont rognées. Le droit du travail est par la même occasion modifié au détriment des salariés, dans la chaleur de l’été.
 
 
Climat, progrès social et démocratique : même combat
 
 
 
Dans mon éditorial de L’Humanité-Dimanche, je reviens cette semaine sur les phénomènes climatiques extrêmes qui sont à l’œuvre. Ils sont la manifestation des modifications climatiques en cours et appellent à des changements dans la conception du développement et de la vie dans nos sociétés.
 
Toutes les décisions visant à adapter le capitalisme à une prétendue écologie sont vouées à l’échec. On ne peut épuiser indéfiniment les êtres humains et la nature. La pandémie de Covid-19 n’est peut-être que le premier chapitre de nouvelles contaminations planétaires liées à la fois au réchauffement climatique – qui fait fondre les glaciers et libère de ce fait de nouveaux virus enfouis dans la glace depuis des millénaires – et la destruction des forêts, qui modifie considérablement les équilibres de la biodiversité et conduit à faciliter les transmissions de virus entre certains animaux et les êtres humains.

Le système de la rentabilité à court terme, dans le cadre d’un capitalisme mondialisé et financiarisé, est contradictoire avec l’écologie et l’avenir de l’humanité.

C’est pourquoi un travail important doit être déployé pour articuler justice et progrès social, progrès en matière d’environnement ainsi que de nouveaux modes de développement durables assortis de pouvoirs réels des citoyens et des travailleurs sur les choix dans la cité comme à l’entreprise. C’est le sens de ce texte qui veut défricher la combinaison : « climat, progrès social et démocratique dans un même combat ».
 
 
Climat, progrès social et démocratique : même combat
 
 
L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 22 au 28 juillet 2021
 
Lire ici
 
APL : 1 milliard économisé sur le dos des plus modestes
 
 
 
Dans le cadre de la poursuite de ses « ajustements structurels », demandés par la Commission européenne, tout en continuant de répondre aux attentes de l’électorat de droite, le pouvoir s’est vanté cette semaine d’avoir réalisé une économie de 1,1 milliard d’euros sur le dos des locataires, particulièrement des jeunes, avec la réduction des Aides personnalisées au logement (APL).
 
Nombre d’anciens bénéficiaires ne touchent plus rien aujourd’hui. Et c’est sans compter celles et ceux qui, faute d’informations ou à cause des procédures trop compliquées, ne demandent même pas cette aide. Voilà les sbires de la Commission européenne rassurés !
 
 
Délit de faciès : l’État va bien devoir s’expliquer
 
 
 
Le silence de l’État et toutes les tergiversations télévisuelles à propos des contrôles au faciès ne peuvent plus continuer. Six organisations non gouvernementales (ONG) ont saisi jeudi dernier le Conseil d’État pour faire cesser les contrôles au faciès.

En janvier dernier, celles-ci avaient lancé une procédure mettant en demeure les ministères de l’Intérieur, de la Justice et les services du Premier ministre pour leur demander « d’engager des réformes structurelles et des mesures concrètes afin de mettre un terme aux pratiques policières discriminatoires ».

A l’époque, les autorités gouvernementales n’ont pas réagi ; c’est ce qui motive aujourd’hui la saisine du Conseil d’État via la procédure dite d’« action de groupe ». Le silence devra donc bien être brisé !
 
 
"Pass" sanitaire
 
 
"Pourquoi je m'oppose à des mesures aussi inefficaces que liberticides"
 
 Publié le 21 juillet 2021 par André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et Président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine à l'Assemblée Nationale.
 
Lire ici
 
Nous disons non au "pass" sanitaire !
 
Intervention d'Eliane Assassi, présidente du Groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste au Sénat lors de la discussion du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire.
 
Voir la vidéo ici
 
Pegasus : espionnage, vol de données, viol de l’intimité
 
 
 
Cette semaine a été marquée par les révélations liées à l’opération dite « Pegasus". Un système qui permet à des logiciels espions d’aspirer tout ce qui existe dans votre téléphone portable. L’enquête, réalisée par un consortium international de journalistes coordonnés par la plateforme française Forbidden Stories (avec le soutien d’Amnesty International), a dévoilé comment une dizaine d’États se sont adonnés à des pratiques d’espionnage à très grande échelle au moyen d’un virus informatique – appelé Pegasus – créé et commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group.

Dans cette affaire, Arabie Saoudite, Maroc, Azerbaïdjan, Mexique et d’autres pays encore dont un membre de l’Union européenne, la Hongrie, ne se sont pas contentés du « traditionnel » espionnage d’ordre diplomatique. Les enquêteurs de Forbidden Stories ont accédé à une liste de 50 000 cibles potentielles révélant que ces États n’ont pas hésité à viser des opposants politiques, des militants des droits de l'homme, des syndicalistes, des avocats, des dirigeants politiques de premier rang…

Près de 200 journalistes ont aussi été directement ciblés, parmi lesquels Rosa Moussaoui, journaliste et enquêtrice à l’Humanité, dans la mire du Maroc parce qu’elle a dévoilé, au travers d’enquêtes et de reportages sur les mouvements sociaux, les violations des droits humains et la répression de la presse dans ce pays ou l'on pourchasse celles et ceux qui osent dévoiler les terribles réalités du royaume : harcèlement, répression, emprisonnement, torture… 
 
 
C’est quoi le Projet Pegasus : voir ici la vidéo de l’Humanité
 
Décryptage : Pegasus, le virus qui avale tout sur les smartphones qu'il cible
 
Voir la vidéo ici
 
Les révélations d'Edward Snowden, un ancien agent des renseignements américains, avaient déjà mis en lumière (en 2013) les capacités incommensurables d’espionnage de la première puissance mondiale, les Etats-Unis, lesquels sont en mesure d’intercepter quasiment toute information transitant sur internet et réseau de téléphonie mobile.
 
Il n’est pas anecdotique que la ministre française des Armées ait visité, lors de son déplacement aux Etats-Unis il y a tout juste une quinzaine de jours, les locaux de l’United States Cyber Command (le commandement militaire américain chargé de la cyber-guerre) ainsi qu’une annexe de la désormais très connue NSA… agence dont on a su grâce à Snowden qu’elle avait espionné l’Elysée pendant de nombreuses années. Cette visite se serait soldée par un accord sur un développement conjoint de la cyber sécurité.
 
De même, le logiciel israélien Pegasus, fabriqué par une entreprise israélienne dans laquelle officient des anciens membres du ministère de la Défense israélien, a servi d’outil de chantage du gouvernement de Tel-Aviv dans ses relations internationales pour bénéficier de l’impunité dont a droit ce régime qui refuse d’appliquer le droit international et qui poursuit sa colonisation de la Palestine.
 
Il a surtout servi à modifier les rapports de force dans la région contre le mouvement progressiste arabe, pour isoler les palestiniens.
 
Nos gouvernants, si prompts à dénoncer la « situation des droits de l’homme » ou les « dictatures », ne voient aucun problème à entretenir d’excellentes relations diplomatiques – et évidemment commerciales – avec nombre de régimes pourtant peu recommandables et dont les agissements sont parfois criminels.
 
L’enquête de Forbidden Stories a par exemple démontré comment des journalistes ont été assassinés seulement quelques jours après avoir été ciblés par des services de renseignement ayant eu recours au logiciel Pegasus.
 
Alors que les exactions commises par l’armée mexicaine – premier client de NSO Group – durant le mandat de Enrique Peña Nieto (2012-2018) ont fait objet d’innombrables dénonciations pour violations en matière de droits de l’homme (torture, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires…), François Hollande n’avait pas hésité en faire son invité d’honneur pour le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées, en 2015.
 
S’agissant des Émirats arabes unis, il n’est plus la peine de rappeler les excellentes relations que la France a tissé avec les pétromonarchies du Golfe, régimes obscurantiste et rétrogrades au possible, monarchies théocratiques dont les accointances avec les intégristes-islamistes ne sont plus à démontrer. Evoquons simplement que le président Mohammed ben Zayed Al Nahyane, reçu à l’Elysée par MM. Sarkozy, Hollande et Macron, est accusé en France de complicité de crimes de guerre et de graves violations des droits humains (dans le cadre de la guerre menée au Yémen). Mais ce « partenaire stratégique majeur » de Paris est aussi le cinquième client de notre industrie de défense sur la période 2010-2019…

Quant au Maroc, rappelons que le n°1 des services de renseignement de cette monarchie, le sinistre Abdellatif Hammouchi (notamment visé par des plaintes pour torture), a été élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur par l’ancien président Hollande. Aujourd’hui, le président Français fait semblant d’agir en réunissant… un conseil de défense dont la grande décision est de… changer son téléphone portable. On se tordrait de rire si ce n’était pas si grave…
 
Pour bien moins que cela, d’autres pays comme la Russie ou la Chine, auraient fait l’objet de protestations, de mise au ban, de sanctions commerciales. Pourquoi dans ce cas il n’y a même pas de convocation de l’ambassadeur du Maroc pour au moins feindre de demander des explications ?

D’autres initiatives devraient être prises : le dépôt d’une résolution au Conseil de l’Europe et la mobilisation de la Cour européenne de justice puisqu’il s’agit ici d’États avec lesquels l’Union européennes a signé des traités et des accords d’association.

Ces nouvelles armes numériques doivent faire l’objet d’une convention internationale permettant d’encadrer et de réguler leur objet et leur utilisation.

Nous sommes toutes et tous concernés. 
 
 
Banditisme d’État
 
L’éditorial de L’Humanité du 20 juillet 2021 – par Patrick Le Hyaric.
 
Lire ici
 
Avec Pegasus, Israël tisse son internationale répressive
 
Publié dans L’Humanité du 13 juillet 2021 – par
Lina Sankari et Rosa Moussaoui
 
Lire ici
 
Fête de l'Humanité
 
 

Nous avons dévoilé cette semaine une seconde partie de la programmation artistique de la Fête; d’autres annonces sont prévues la semaine prochaine.

Malgré des conditions difficiles, nous aurons une programmation riche et de qualité.
 
 
 
Nous peaufinons également le contenu de la programmation des grands débats. Il est sûr qu’une partie d’entre eux seront marqués par la situation céée par la pandémie. Ainsi, les enjeux liés à la santé dans le monde et les évolutions environnementales seront traités comme celui des moyens à se donner pour la levée des brevets sur les vaccins.

La Fête rendra hommage de différentes manières aux salariés de « première ligne », les « premiers de corvée » qu’il faut largement inviter. Les défis d’un nouveau type de développement ou de relance en lien avec la qualité et la rémunération du travail sera à l’ordre du jour, tout comme les luttes pour l’égalité femmes-hommes. Y seront également traités les moyens pour construire d’urgence un nouvel avenir pour la jeunesse. Les combats pour la transition écologique comme l’urgence d’un nouvel âge pour la démocratie, avec de réels pouvoirs pour les travailleurs comme pour les citoyens.
 
La Fête sera une nouvelle fois un grand lieu de solidarité internationaliste, avec les Palestiniens comme avec les Kurdes, avec les travailleurs et citoyens du continent africain, si délaissé en ces temps de pandémie...
 
Se tenant à quelques mois de l’élection présidentielle et des législatives qui lui suivront, des débats porteront sur l’alternative à trouver face au trio droite/Macron/extrême droite.
 
Les contenus seront donc riches en réflexions et propositions. Nous avons évidemment commencé à engager les dépenses pour pouvoir tenir la Fête. Afin d’y faire face, il convient sans tarder d’inviter autour de soi à y participer en achetant le bon de soutien à l’Humanité qui donne droit à l’entrée de la Fête. D’un prix de 30 €, celui-ci sera défiscalisé dès lors que les versements seront faits à l’ordre du « Fonds de dotation – Humanité en partage ».
 
Les conditions de la pandémie et de la nouvelle législation nous contraindront à appliquer les réglementations qui seront en vigueur et qui constituent pour nous des tracas et des coûts supplémentaires. Les autorités sont très strictes dans l’application des dispositions de sécurité sanitaire.
 
Tenir la Fête de l’Humanité, fête de la fraternité, de la solidarité, de l’échange d’idées et de combat, est un enjeu citoyen et politique de grande importance.
 
Le site de la Fête : https://fete.humanite.fr/
Bon de soutien : https://fete.humanite.fr/soutien/
 
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:lettre de cuba

Le 22/07/2021

 
Ne pas perdre le fil !

Chères amies, Chers amis,

La situation actuelle à Cuba, les évènements de ces derniers jours sont commentés chaque semaine sur notre site. Je n’y reviendrais donc pas longuement sinon pour vous appeler, comme nous l’avons fait dans le communiqué publié ce 20 juillet, à vous joindre aux différentes actions décidées par les associations amis de Cuba. J’ajoute qu’au-delà de ces actions, indispensables pour informer largement sur la politique génocidaire des États-Unis et pour intervenir pour la faire cesser, nous souhaitons ne pas nous en tenir à cela.

Nombreux sont nos concitoyens qui désirent apporter leur soutien concret à ce peuple héroïque, qui vit d’énormes souffrances. Ils peuvent, vous pouvez le faire en participant au financement du projet pour la souveraineté alimentaire que nous menons à bien avec nos amis cubains. Pour cela, rendez-vous sur l’article de notre site qui vous apporte les informations sur son objet et vous donne les précisions pour vous permettre de verser votre contribution financière en cliquant ici : Participez au financement pour la Souveraineté alimentaire

Depuis bientôt un mois, vous recevez, chaque jeudi, notre Lettre Hebdomadaire, nouvelle formule. Nous souhaitons qu’elle contribue toujours mieux à participer à la mise en œuvre des deux objectifs principaux de notre association : faire connaître la réalité cubaine, sous tous ses aspects, et rendre compte de l’activité de notre association, de ses projets, afin de permettre que ceux-ci, avec votre participation, soient les plus efficaces possibles au bénéfice de la coopération et de l’amélioration de la vie des populations cubaines concernées. Notre expérience de plus d’un quart de siècle est là pour en témoigner.

L’amélioration de la lisibilité de notre site, de notre Lettre, leurs nouvelles fonctionnalités, sont l’œuvre d’un ensemble de militants de notre association : Paula, Agnès, Josiane, Michel, Philippe, Alain, Gérard, Louis, Victor notre Président et moi-même. Qu’ils en soient remerciés. Mais le travail se poursuit afin de parfaire l’objet et de lui assurer, chaque jour, sa fonction, son utilité. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, critiques, propositions, elles seront les bienvenues.

Pour celles et ceux qui ont la possibilité et la chance de pouvoir prendre quelques jours de repos, nous souhaitons qu’ils soient les plus agréables possibles et nous vous donnons rendez-vous à la semaine prochaine.

Bien cordialement,

Roger Grevoul ,

Président Fondateur de Cuba Coopération France
Responsable politique du site internet et de la Lettre Hebdomadaire

 

:ettre de cuba

Le 15/07/2021

 
A bas le blocus !

A bas le blocus !

C’est le slogan que nous pourrions crier avec force pour soutenir Cuba.

Ce dimanche 11 juillet, des personnes ont manifesté à Cuba pour exprimer un mécontentement face aux difficultés vécues.

Mais si certaines étaient sincères dans leur expression, d’autres téléguidées par le puissant voisin états-uniens ont voulu en faire une manifestation contre les institutions et le gouvernement de Cuba.

Les médias occidentaux et les réseaux sociaux, bien alimentés pour propager des contre-vérités sur Cuba, n’ont retenu que les cris de quelques uns qui clamaient : « A bas la dictature ! ».

Avec même des manipulations grossières montrant une manifestation comme étant à La Havane alors que c’était à Buenos Aires après la victoire de l’Argentine contre le Brésil dans la Copa America de football !

Le Président Miguel Diaz-Canel s’est aussitôt rendu sur place, à San Antonio de Los Baños au sud de La Havane, pour dialoguer avec ces manifestants, et échanger sur les causes réelles des difficultés rencontrées.

Il a aussi appelé les cubaines et cubains à descendre dans la rue pour contrer cette manipulation et défendre leurs acquis et la Révolution, ce qu’ils et elles ont fait en très grand nombre, ne voulant pas laisser la rue à ces soi-disant contre-révolutionnaires, dont certains, des délinquants, en ont profité pour dévaster et piller des magasins…

Le Président s’est ensuite exprimé à la télévision pour détailler cet événement et expliquer qu’il comprenait les problèmes rencontrés par la population, mais que c’est bien tous ensemble qu’ils pourront en venir à bout.

Cuba doit faire face au renforcement du blocus imposé par les Etats-Unis, qui bloque l’approvisionnement en nourriture, en médicaments, en matériels pour réparer les centrales électriques, et en carburant pour les faire fonctionner, entrainant des coupures d’électricité.

Les freins aux exportations et la chute du tourisme causée par la pandémie entrainent une importante baisse de liquidités pour acquérir les biens nécessaires afin de satisfaire les besoins des habitants.

L’objectif du blocus est bien d’asphyxier l’économie cubaine pour ensuite faire se révolter la population contre ses gouvernants.

Le Président a lancé un défi aux Etats-Unis qui voulait leur donner des leçons de modération sur le maintien de l’ordre publique : « Levez le blocus et vous verrez de quoi est capable le peuple cubain ! ».

Pour faire face à la pandémie du covid-19, et malgré ces difficultés, Cuba a pu développer 5 vaccins, sachant que l’ile n’aurait pas les moyens d’en acquérir, ou qu’on ne lui en vendrait pas.. L’un d’eux, Abdala, vient de recevoir la validation officielle, et l’objectif est d’avoir, d’ici fin août, vacciné 70% de la population, ce qui est unique en Amérique Latine, si ce n’est dans le monde.

Nous devons encore plus être au côté de Cuba et de ses habitants pour apporter notre aide et les accompagner pour sortir de cette situation.

Bonne lecture des nombreux articles de notre nouveau site qui relatent la réalité cubaine.

Michel Humbert ,

 

premiere femme cosmonaute

Le 10/07/2021

Valentina Terechkova

 
 
 
Valentina Vladimirovna Terechkova
Cosmonaute et femme politique
Valentina Terechkova et Valeri Bykovski préparent leurs vols respectifs en 1963.
Valentina Terechkova et Valeri Bykovski préparent leurs vols respectifs en 1963.

Nationalité Drapeau de l'URSS Soviétique (de 1937 à 1991)
Drapeau de la Russie Russe (à compter de 1992)
Sélection Premier groupe de femmes cosmonautes
Naissance 6 mars 1937 (84 ans)
Maslennikovooblast de Iaroslavl
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Occupation précédente Membre du Soviet suprême de l'Union soviétique (1966-1974)
membre du Comité central du Parti (1969 à 1991)
membre du Præsidium du Soviet suprême (1974-1989)
Occupation actuelle Députée de la Douma (2011-)
Grade Major général dans l'Armée de l'air soviétique
Durée cumulée des missions 2 jours et 23 heures
Mission(s) Vostok 6
modifier Consultez la documentation du modèle

Valentina Vladimirovna Terechkova (en russe : Валентина Владимировна Терешкова, /vɐlʲɪnʲˈtʲinə vlɐˈdʲimʲɪrəvnə tʲɪrʲɪʂˈkovə/ Écouter), née le 6 mars 1937 à Maslennikovo (raïon de Toutaïev dans l'oblast de Iaroslavl), est la première femme à effectuer un vol dans l'espace.

Seule à bord de son vaisseau spatial Vostok 6 qui décolle le 16 juin 1963 du cosmodrome de Baïkonour, elle passa près de trois jours en orbite basse dans le cadre d'un vol conjoint avec Valeri Bykovski lancé de son côté à bord du vaisseau Vostok 5 deux jours auparavant.

Ces deux missions marquent la fin du programme Vostok qui permit à l'Union Soviétique de montrer une supériorité apparente dans la course à l'espace qui l'opposait à cette époque aux États-Unis. Le vol de Terechkova eut un retentissement international et par la suite, ardente communiste, elle sera utilisée comme porte-drapeau du régime soviétique et symbole de la libération de la femme dans le monde socialiste. Valentina Terechkova ne revolera plus malgré son désir. Elle poursuivit à partir de 1966 une carrière politique. Jusqu'à la dissolution de l'Union Soviétique elle fut membre des plus hautes instances politiques du pays. Depuis 2011, elle siège à la Douma de Russie sous l'étiquette du parti du président Vladimir PoutineRussie unie, en tant que représentante de la circonscription de Iaroslavl.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et début de vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Valentina Terechkova nait le 6 mars 1937 dans le village de Maslennikovo (Oblast de Iaroslavl) situé au bord du fleuve Volga à 270 kilomètres au nord-est de Moscou (Russie). Ses parents se sont installés là après avoir quitté la Biélorussie. Son père Vladimir Terechkova est conducteur de tracteur dans une ferme collective. En septembre 1939, l'Union soviétique tente d'envahir la Finlande (Guerre d'Hiver), mais, malgré la petite taille de son opposant, subit d'importants revers. Vladimir qui a été enrôlé est tué quatre mois plus tard aux commandes de son char au cours de combats qui ont lieu en Carélie occidentale. La mère de Valentina, Elena Fiodorovna Terechkova, déménage alors avec ses trois enfants à Iaroslavl où elle trouve un emploi dans la filature de coton locale. Valentina Terechkova est scolarisée de 10 à 17 ans. Lorsqu'elle quitte l'école, elle commence par travailler dans une usine de pneumatiques avant de devenir ouvrière dans la filature qui emploie déjà sa mère et sa sœur. Elle suit en parallèle des cours par correspondance à l’École technique de l'industrie légère et obtiendra un diplôme en 19601.

Terechkova rejoint l'aéro-club de Iaroslavl pour pratiquer le parachutisme et elle effectue son premier saut libre en mai 1959 alors qu'elle a 22 ans. Dans un premier temps, elle s'entraîne sans en parler à sa mère. Elle atteint en deux ans un niveau excellent qui lui permet de devenir à son tour instructrice. À la même époque, elle adhère au Komsomol, l'organisation de la jeunesse du parti communiste soviétique. Ardente communiste, elle est nommée secrétaire de la cellule de Iaroslavl de cette organisation en 1960 et 1961. Elle adhère au parti communiste en 19622.

Première femme cosmonaute[modifier | modifier le code]

Première sélection[modifier | modifier le code]

Terechkova est enthousiasmée lorsqu'elle apprend l'exploit de son compatriote Youri Gagarine, premier homme à avoir volé dans l'espace au cours de la mission Vostok 1 qui a eu lieu le 12 avril 1961. Elle rêve de voler également. L'exemple de Gagarine a suscité de nombreuses vocations et le responsable de l'entraînement des astronautes, le lieutenant général Nikolaï Kamanine, reçoit de nombreuses candidatures spontanées dont celles de quelques femmes. Il propose à ses supérieurs de réaliser une mission emportant une femme cosmonaute car, explique-t-il, il n'est pas question que la première femme dans l'espace soit une Américaine. Sa proposition est examinée par le Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique et celui-ci donne son accord. Mais les membres du comité sont conscients que le nombre de femmes pilotes (critère de recrutement retenu pour les cosmonautes hommes) est trop réduit pour en faire un critère de sélection. Celui-ci est remplacé par la pratique du parachutisme. Le vol du deuxième cosmonaute Guerman Titov, à bord de Vostok 2 a lieu le 6 août 1961 et immédiatement après le Comité central donne son accord au ministère de la Défense pour que celui-ci recrute en 1962 60 nouveaux cosmonautes dont six femmes. Le colonel Ovenko de l'Armée de l'Air est chargé de la première sélection. Il utilise les listes des membres des aéroclubs pour identifier 58 personnes répondant aux critères fixés (une parachutiste de moins de 30 ans, mesurant moins de 170 cm et pesant moins de 70 kg) sur les 400 personnes dont le profil est examiné. Le cas de Terechkova est étudié mais, dans un premier temps, elle ne fait pas partie des favorites. Heureusement pour elle, le critère idéologique - la candidate doit être membre des jeunesses communistes ou du parti - et son origine prolétarienne la placent en bonne position. Elle est convoquée à Moscou en janvier 1962 pour y passer une série d'examens et d'interviews3,4. La sélection se déroule à l'Institut de recherche scientifique en médecine aérospatiale (TsNIAG) situé dans la banlieue de Moscou. Elle fait partie des cinq femmes retenues. Les quatre autres candidates sélectionnées de ce premier groupe de femmes cosmonautes sont5 :

  • Zhanna Yorkina, née à Riazan et âgée de 23 ans, est professeure d'anglais. Comme tous ses collègues, c'est une parachutiste confirmée ;
  • Tatiana Kouznetsova, née à Gorki et âgée de 20 ans, est la plus jeune personne ayant été jamais retenue pour être cosmonaute. Elle détient plusieurs records mondiaux de parachutisme et travaille au département de mathématiques appliquées de l'Académie des sciences ;
  • Valentina Ponomariova, née à Moscou et âgée de 29 ans, est la seule à avoir piloté un avion. Elle est une parachutiste expérimentée et travaille à l'Institut des hautes études de mathématiques. Parmi le groupe des cinq sélectionnées, c'est la seule à être mariée et elle a un enfant ;
  • Irina Soloviova, née à Kireïevsk et âgée de 25 ans, fait partie de l'équipe nationale de parachutisme de l'Union soviétique et elle détient plusieurs recordsNote 1,6.
 
Terechkova avec Valeri Bykovski après le retour sur Terre en juin 1963.

Entraînement[modifier | modifier le code]

 
Les six cosmonautes des missions du programme Vostok : Pavel PopovitchYouri Gagarine, Valentina Terechkova, Andrian NikolaïevValeri Bykovski et Guerman Titov.

Lorsque le groupe des cinq apprenties cosmonautes, dont Terechkova, arrive en mars 1962 au centre d'entraînement dans la banlieue de Moscou, elles se retrouvent dans une unité militaire qui, avec ses procédures et sa discipline, leur est totalement étrangère. Certains de leurs collègues masculins, notamment Guerman Titov, expriment leur scepticisme quant à leurs capacités. Dans un premier temps, elles forment un groupe soudé pour faire front dans cet environnement auquel elles sont peu préparées7.

Terechkova et ses collègues commencent à suivre une succession d'entraînements destinés à les préparer aux conditions les plus extrêmes qu'elles sont susceptibles de rencontrer au cours de leur mission spatiale. Elles doivent effectuer des tâches complexes dans une pièce dont la température a été portée à des températures élevées, s'entraîner en centrifugeuse pour résister aux accélérations qu'elles subiront au lancement et au retour sur Terre et séjourner plusieurs jours dans une pièce où elles sont complètement coupées du monde extérieur pour tester leur résistance psychique (au cours de cette épreuve Terechkova récite à voix haute des poèmes de Pouchkine). Elles reçoivent une formation de base sur l'instrumentation de cockpit à bord d'un biturbopropulseur Illouchine 14 puis à bord d'un chasseur biplace MiG-15 et se familiarisent avec les commandes de vol sans toutefois piloter. Terechkova effectue 23 vols cumulant un total de près de 16 heures. Elles s'entraînent également à sauter en parachute au-dessus de la Mer Noire équipées d'une lourde combinaison spatiale avec le matériel de survie (plus de 130 kg en tout) afin de simuler la phase de fin de mission (les cosmonautes n'atterrissaient pas dans leur capsule mais s'éjectaient de celle-ci à haute altitude avant de descendre sous un parachute)8.

Les cinq femmes rencontrent brièvement le mystérieux responsable du programme spatial soviétique Sergueï KorolevNote 2. Contrairement à ce que craignait Terechkova, il se comporte de manière ouverte et simple tout en démontrant qu'il connait très bien leurs parcours respectifs. Tous leurs collègues masculins étant militaires de carrière dans l'Armée de l'Air, les cinq femmes sont également incorporées dans ce corps de l'armée soviétique. Fin 1962 elles reçoivent toutes le grade de sous-lieutenant. Terechkova et ses quatre camarades suivent par ailleurs des cours théoriques portant sur les techniques spatiales, la navigation astronomique et les spécifications des engins spatiaux utilisés. Gagarine, qui joue un rôle central dans l'entraînement, ne tarit pas d'éloges au sujet de Terechkova qu'il trouve très douée aussi bien dans l'entraînement au vol que dans les disciplines théoriques. Sa stature fragile masque, selon lui, une grande force de caractère qui s'accompagne d'une grande modestie8.

Sélection finale[modifier | modifier le code]

Les responsables politiques soviétiques envisagent de lancer deux vaisseaux simultanément reproduisant le vol conjoint de Vostok 3 et Vostok 4 réalisé en aout 1962. Vostok 5 sera lancé en premier puis Vostok 6 emportant la candidate qui aura été sélectionnée. Kouznietsova et Yorkina, qui ont démontré certaines faiblesses au cours de l'entraînement, sont éliminées de la course pour cette première mission mais restent dans le corps des cosmonautes. Les trois candidates restantes - Soloviova, Ponomariova et Terechkova - s'entraînent désormais avec les deux candidats masculins proposés pour la mission Vostok 5 : Valeri Bykovski et Boris Volynov. Les trois femmes passent leur examen final à la fin de l'année 1962. Ponomariova est la mieux notée aussi bien au niveau pratique que théorique mais l'idéologie joue un rôle important dans le processus de sélection. Le responsable du centre d'entraînement Nikolaï Kamanine, un communiste zélé, critique son franc-parler, son caractère indépendant et la trouve trop sûre d'elle. Selon Kamanine, Soloviova, quant à elle, a des résultats corrects aussi bien sur les sujets théoriques que pratiques, mais est trop sûre d'elle, a un caractère solitaire et s'investit peu dans les tâches sociales. La préférée de Kamanine est Terechkova, qu'il qualifie de Gagarine en jupon, car elle a d'excellents résultats à ses tests mais est également un modèle de "bonnes manières". Kamanine propose de sélectionner Terechkova avec comme remplaçante Soloviova. À la suite de cet examen final, les candidates sont envoyées deux mois dans une station située dans l'Oural pour reprendre des forces9,10.

Les responsables politiques hésitent entre plusieurs scénarios pour les deux vols programmés. Ils envisagent d'envoyer une femme dans chaque vaisseau. Au cours d'une réunion du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique, qui a lieu le 21 mars 1963, ils tranchent pour un vol mixte. La sélection des candidats est décidée par la Commission d'État qui se réunit le 11 mai et dont les conclusions sont confirmées le 4 juin. Le choix de la cosmonaute est fortement débattu. Keldysh et le maéchal Roudenko qui représentent l'Académie des sciences soutiennent la candidature de Ponomariova tandis que Gagarine, Korolev, Tiouline et Mrykine sont en faveur de Terechkova. Finalement, celle-ci est sélectionnée avec comme remplaçantes Soloviova et Ponomariova. L'homologue masculin de Terechkova est Bykovski qui a pour remplaçant Volynov11,12.

Déroulement de la mission[modifier | modifier le code]

 
Capsule de la mission Vostok 6.

Le premier des deux vaisseaux, Vostok 5, emportant Valeri Bykovski, décolle du cosmodrome de Baïkonour le 14 juin 1963 après plusieurs problèmes de mise au point qui retardent le départ de plusieurs heures. Terechkova assiste au décollage depuis un immeuble voisin puis félicite par radio son camarade une fois celui-ci en orbite. Alors que Bykovski tourne toujours autour de la Terre, elle décolle à son tour à bord de Vostok 6 deux jours plus tard, le 16 juin à 12 h 29 heure locale. Son indicatif radio est Tchaïka (mouette en russe), un surnom qui continuera d'être utilisé longtemps après son vol. L'indicatif radio de Bykovski est Iastreb (faucon en russe). Le décollage se déroule de manière nominale. Le vaisseau circule sur une orbite de 180,9 × 231,1 km avec une inclinaison orbitale de 64,95°. Le plan orbital fait un angle de 30° avec celui du vaisseau de Bykovski si bien que les deux vaisseaux ne sont proches que deux fois par orbite durant quelques minutes. Le vol est annoncé par les autorités soviétiques avec un flot de propagande liant le vol de la première femme dans l'espace aux progrès inévitables du socialisme. Peu de journalistes occidentaux comprennent qu'il s'agit pour l'essentiel d'un exercice de propagande. Terechkova, une fois en orbite, est émerveillée par la beauté de la Terre vue de l'espace. Une liaison radio est établie avec Bykovski et les deux cosmonautes échangent des informations sur leurs vols respectifs. Une caméra de télévision a été installée dans les deux capsules et les images diffusées dans le monde entier montrent une Terechkova souriante tandis qu'un crayon et un carnet flottent devant elle. Les télémesures transmises par le vaisseau sont bonnes et Terechkova ne semble pas souffrir du mal de l'espace. Mais, en réalité, durant les premières orbites, elle ressent les mêmes symptômes que Guerman Titov qui avait été fortement handicapé par ce problème durant sa mission. Toutefois, Terechkova parvient apparemment à surmonter son mal au bout de quelque temps. « Nous avons commencé avec Bykovski notre vol cosmique jumelé. Une liaison sûre par radio a été établie entre nos vaisseaux cosmiques. Nous naviguons à une distance rapprochée, tous nos systèmes de nos vaisseaux fonctionnent normalement. Nous nous portons bien »13. Durant sa quatrième orbite, le dirigeant de l'Union soviétique, Nikita Khrouchtchev échange avec elle quelques propos légers par radio en la félicitant et en lui souhaitant une bonne fin de mission : « On vous appelle "Mouette", mais permettez-moi de vous appeler Valia, Valentina. Je suis très heureux, et je suis fier, paternellement, qu'une fille de chez nous, une jeune fille du pays des soviets soit la première à voler dans l'espace en possession des moyens techniques les plus perfectionnés »13. La presse occidentale a été informée de l'événement, mais elle dispose de très peu d'informations et elle en est réduite à spéculer sur l'objectif et le déroulement des deux missions soviétiques. Le secret entourant le programme spatial soviétique s'étend même aux plus proches parents des personnes directement impliquées dans le programme. La mère de Terechkova est persuadée que les activités de sa fille à Moscou sont liées à sa passion pour le parachutisme. Elle apprend ainsi avec stupeur en écoutant un message que Valentina lui a plus particulièrement adressé par radio depuis son vaisseau, que celle-ci est la première femme à voler dans l'espace. Elle en voudra longtemps à sa fille de lui avoir menti pour ne pas enfreindre les consignes du secret14,15.

Le deuxième jour du vol, les contrôleurs au sol s'inquiètent. Bien qu'elle continue aujourd'hui d'affirmer le contraire, Terechkova présente les symptômes du mal de l'espace. Sur les images retransmises par la caméra embarquée, elle semble manifestement affaiblie et fatiguée. Plus grave, elle ne parvient pas à réaliser l'exercice consistant à modifier l'orientation du vaisseau à l'aide de commandes manuelles. Or cette manœuvre est la seule solution de secours pour déclencher la rentrée atmosphérique et le retour sur Terre en cas de défaillance des automatismes. Le lendemain, dernier jour de son vol, elle effectue finalement l'exercice qu'elle n'avait pas réalisé la veilleNote 3,16. Alors que le vaisseau boucle sa 48e orbite, les équipements déclenchent automatiquement le changement d'orientation du vaisseau puis la mise à feu des rétrofusées qui le ralentissent entraînant la rentrée dans l'atmosphère. Une fois le vaisseau suffisamment ralenti, il déploie un parachute. Arrivé à sept kilomètres d'altitude, des boulons explosifs déclenchent l'expulsion de l'écoutille située au-dessus de la tête de Terechkova et deux secondes plus tard le siège éjectable est catapulté par des charges pyrotechniques à l'extérieur de la cabine avec la cosmonaute sanglée dans celui-ciNote 4. À 4 kilomètres d'altitude, le siège est à son tour largué et Terechkova poursuit sa descente sous un parachute distinct. Sous elle, se trouve un grand champ bordé par un lac. Elle craint à un moment de se poser dans l'eau mais des vents soutenus l'éloignent finalement du lac. Enfreignant les consignes, elle lève la tête pour observer la canopée de son parachute et reçoit sur le visage un débris de métal qui lui laisse une coupure sur le nez. Finalement, elle atterrit à 11h20 (heure de Moscou) dans un champ de blé situé dans le sud de l'Oural, à 700 kilomètres au nord-est de la ville de Karaganda. Son vol a duré 70 heures et 43 minutes. Bykovski, à bord de Vostok 5, atterrit trois heures après Terechkova. Il établit un nouveau record d'endurance en ayant séjourné 118 heures et 57 minutes en orbite. Son vol a été émaillé d'incidents et comme Gagarine et Titov, au moment de la rentrée dans l'atmosphère, le module de service ne s'est pas détaché immédiatement, comme prévu, du module de descente. L'ensemble s'est mis en rotation jusqu'à ce que la chaleur fasse fondre les câbles solidarisant les deux modules17.

Des ouvriers d'une ferme collective proche ont observé fascinés la descente du vaisseau, du siège éjectable et de Terechkova vers le sol. Ils s'approchent de cette dernière et sont rejoints peu après par des ouvriers qui étaient en train de construire un pont sur une rivière située à proximité. Terechkova, qui a enfilé un survêtement plus confortable, rassemble sa combinaison spatiale, le parachute et le siège éjectable et tente d'amener le tout près du vaisseau qui s'est posé environ 300 mètres plus loin. Les ouvriers agricoles qui l'ont rejoint l'aident en portant le siège. Elle se fait ensuite transporter au village le plus proche pour téléphoner aux autorités et leur indiquer son lieu d'arrivée. Elle parvient à contacter Khrouchtchev à qui elle fait un bref résumé de sa situation, puis elle est ramenée près de son vaisseau. Un peu plus d'une heure après son atterrissage, une équipe médicale est parachutée depuis un petit avion et la rejoint. Terechkova est en bonne santé. Elle a même mangé le pain et le sel qui lui ont été offerts comme le veut la tradition russe lorsqu'on a un invité. Elle a également consommé du fromage fermenté, des gâteaux et du lait que lui ont donné les travailleurs. En échange elle leur a cédé la nourriture stockée dans son vaisseau qui lui restait. L'équipe médicale, qui comptait examiner sa condition physique immédiatement après son vol en prenant en compte ce qu'elle avait pu consommer dans l'espace, lui reprochera par la suite ces deux actes18.

Elle devient ainsi la première femme à voler dans l'espace et reste à ce jour la seule femme ayant voyagé en solitaire dans l’espace, ainsi que la plus jeune cosmonaute19. La deuxième femme, Svetlana Savitskaïa — également Soviétique —, suivra 19 ans plus tard, et la première Américaine, Sally Ride, 20 ans plus tard19.

Triomphe officiel et critiques internes[modifier | modifier le code]

 
Terechkova, avec le dirigeant de l'Union soviétique Nikita Khrouchtchev et les cosmonautes Popovitch et Gagarine lors de la cérémonie donnée peu après son retour sur Terre sur la Place Rouge le 22 juin 1963.

Peu après son atterrissage, Terechkova est rapatriée sur Moscou où l'attend une réception triomphale. Accompagnée de Valeri Bykovski, elle participe à une cérémonie officielle donnée en leur honneur sur la place Rouge. La foule ovationne les deux cosmonautes et applaudit lorsque le dirigeant soviétique Khrouchtchev, joueur, pousse Andrian Nikolaïev dans les bras de Terechkova avec qui l'astronaute avait noué une relation d'amitié avant son vol. Terechkova et Bykovski se voient attribuer les deux plus hautes récompenses du pays : ils se voient décerner le titre de Héros de l'Union soviétique et reçoivent l'Ordre de Lénine20.

Mais les rapports sur les performances de Terechkova durant son vol sont tous négatifs. Le responsable de l'entraînement des cosmonautes, Nikolaï Kamanine, note que Terechkova s'est rapidement fatiguée, a peu mangé et a dormi beaucoup. Sa capacité de travail a été inférieure à ce qui était attendu. À plusieurs reprises durant le vol elle n'a pas effectué les tâches prévues, notamment durant la phase finale où elle devait commenter le fonctionnement du système de contrôle d'attitude et indiquer ses sensations durant la rentrée atmosphérique. Le responsable médical indique dans son rapport que Terechkova a été malade durant les 32e et 42e orbite, que son appétit a diminué, qu'elle a vomi et que son activité cardiaque s'est ralentie. Boris Tchertok, adjoint de Korolev et responsable du système de contrôle d'attitude, veut déterminer pour quelle raison Terechkova n'a pas pu utiliser les commandes manuelles. Est-ce qu'il fallait être un pilote pour y arriver ? Une réunion informelle est organisée entre l'équipe d'ingénieurs de Tchertok et Terechkova pour tirer la question au clair. Mais Korolev l'interrompt dès le début et demande un entretien en tête-à-tête de 10 minutes avec la cosmonaute. Celui-ci dure 30 minutes et lorsque Terechkova réapparaît quelques minutes après le départ de Korolev, elle a les yeux larmoyants et est visiblement abattue. Tchertok, conscient qu'il n'obtiendra pas les informations attendues, renonce à poursuivre la réunion. Korolev notera par la suite que Soloviova et Ponomariova étaient bien mieux préparées pour ce vol, mais qu'aucune de ces deux femmes ne pouvait égaler Terechkova quand il s'agissait d'influencer les foules, de susciter les sympathies et de se produire devant une audience. Et c'est pour cette raison qu'elle avait été la première femme à voler dans l'espace. Terechkova niera toutes ces critiques et indiquera qu'elle a effectivement ressenti de la fatigue durant la mission mais qu'elle n'aurait pu remplir son programme si elle avait été malade21,22. Sans nier que la mission de Terechkova est loin d'être le succès triomphal officiel, Asif A. Siddiqi, chroniqueur du programme spatial soviétique, attribue en partie ces appréciations critiques à la misogynie ambiante. Guerman Titov, qui avait été également fortement handicapé par le mal de l'espace durant sa mission, n'avait pas été pour autant blâmé par Korolev et Kamanine23.

  • Terechkova en tournée
  • Terechkova photographiée par Max Alpert (1963) durant le Congrès mondial des femmes le 25 juin 1963.

  •  
  • Terechkova en visite dans une usine de Lvov en 1967.

  •  
  • Terechkova et Gagarine en visite au Tiergarten de Berlin en octobre 1963.

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Vie postérieure[modifier | modifier le code]

Symbole de l'égalité entre les hommes et les femmes[modifier | modifier le code]

 
Terechkova et Angela Davis durant une manifestation sportive en Allemagne de l'Est (1973).

Après ce vol, Terechkova enchaîne les visites en Union Soviétique et dans le monde entier. Elle effectue pas moins de 43 tournées à l'étranger entre 1963 et 1970, dont une en France du 10 au 22 mai 1965 en compagnie de Nikolaïev24. En 1966, elle devient membre du Conseil mondial de la paix, une organisation internationale contrôlée par l'Union Soviétique et militant pour la paix tout en diabolisant les pays occidentaux. Elle est le représentant de l'Union Soviétique à l'Année internationale des femmes qui a lieu à Mexico en 1975. Le 7 février 2014, elle est une des quatre femmes qui, avec quatre hommes, portent le drapeau olympique lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi.

Fin de la carrière de cosmonaute[modifier | modifier le code]

Bien que devenue mère en juin 1964 et malgré ses nombreuses tournées à l'étranger et en Union soviétique, Terechkova veut poursuivre sa carrière de cosmonaute. Dans ce but elle suit un cycle de formation à l'Académie des ingénieurs de l'Armée de l'air Joukovski. En 1967, alors que des rumeurs sur l'envoi de Soviétiques sur la Lune deviennent plus insistantes, elle annonce lors d'une visite à Cuba, qu'une équipe de cosmonautes, dirigée par Gagarine, s'entraîne effectivement dans ce but et qu'elle en fait partie. Des années plus tard, la liste des cosmonautes à l'entraînement sera dévoilée et Terechkova n'y figure pas. La mort de Youri Gagarine, le 27 mars 1968, au cours d'un vol d'entraînement sur un chasseur Mig, la secoue fortement car elle le considérait pratiquement comme un frère. Les responsables soviétiques, qui ne souhaitent pas perdre un autre symbole des triomphes de l'astronautique soviétique, font pression pour qu'elle ne prenne plus de risques et elle n'est plus autorisée à pratiquer le parachutisme et le pilotage25.

En 1968, le corps des femmes cosmonautes est dissous. Plus aucune Soviétique n'ira dans l'espace jusqu'au vol de Svetlana Savitskaïa en 1982. Lorsque la carrière de cosmonaute est de nouveau ouverte aux femmes en 1978, Terechkova passe avec succès les examens médicaux pour être qualifiée. Elle ne revolera pas mais occupera par la suite un poste d'instructeur au Centre d'entraînement des cosmonautes Youri-Gagarine. En 1969, elle obtient son diplôme d’ingénieur en aéronautique. En avril 1977, elle décroche un doctorat en ingénierie aéronautique. En 1976, elle est nommée colonel des forces aériennes soviétiques. En mai 1995 elle est promue au rang honoraire de major général des forces de réserve et en avril 1997, ayant atteint l'âge de 60 ans elle est mise automatiquement à la retraite de son poste dans l'armée26.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

 
Dmitri Medvedev décerne l'Ordre de l'amitié à Valentina Terechkova le 12 avril 2011.

Terechkova occupe des postes dans les plus importantes instances politiques du pays à compter de 1966 jusqu'à la fin de l'Union soviétique : elle est membre de l'assemblée législative du Soviet suprême de l'Union soviétique de 1966 à 1974, membre du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique (exécutif) de 1969 à 1991 et membre du Præsidium du Soviet suprême de 1974 à 1989. En 2003, elle est candidat député à la Douma de Russie (assemblée nationale) sur la liste du parti russe de la Vie mais celui-ci n'atteint pas le quorum lui permettant d'être représenté. Entre 2008 et 2011, elle est députée à la Douma régionale de Iaroslavl sur la liste du parti Russie unie de Vladimir Poutine et vice-présidente de cette assemblée. En 2011, elle est élue à la Douma de Russie (assemblée nationale) comme représentante de Iaroslavl sous l'enseigne du parti Russie Unie. Elle y est réélue en 2016 comme députée représentant la circonscription de IaroslavlIvanovoKostroma et Tver sur la liste du parti Russie Unie.

Le 10 mars 2020, lors d’un discours à la Douma, elle plaide pour une modification de la constitution russe ayant pour objet d’accroître le nombre de mandats que peut exercer un Président de la Russie. L’opposition russe estime que cette modification a pour objet de permettre à Vladimir Poutine de rester à la tête du pays jusqu’en 203627.

Vie privée[modifier | modifier le code]

 
Mariage de Tereshkova et Andrian Nikolaïev le 3 novembre 1963.

Terechkova épouse le cosmonaute Andrian Nikolaïev, le 3 novembre 1963, en présence des principaux dirigeants du pays. Cette union a été encouragée par les responsables du programme spatial soviétique qui veulent offrir un conte de fées au pays. Les correspondants de presse étrangers sont invités à la réception organisée pour le mariage par les responsables soviétiques, une première dans l'histoire de l'URSS. Sont également présents, Khrouchtchev, qui a offert en cadeau de mariage un appartement de sept pièces situé dans le quartier hébergeant l'élite du régime, ainsi que les deux principaux responsables du programme spatial soviétique, Korolev et le spécialiste de la motorisation Valentin Glouchko. Leur rôle réel est tu par les autorités (dans la presse soviétique Korolev était uniquement désigné sous l'appellation Grand Concepteur ou Chef théoricien avec des majuscules) mais le correspondant du New York Times parvient la semaine suivante à identifier leur rôle grâce aux données officieuses collectées28. Terechkova donne naissance le 8 juin 1964 à une petite fille, Elena, devenue médecin par la suite et qui est le premier enfant né de parents ayant tous deux volé dans l'espace. Le couple se sépare peu après et divorce en 1982. Elle se remarie par la suite avec un chirurgien qu'elle a rencontré à la Cité des Étoiles29.

L'attentat contre Brejnev[modifier | modifier le code]

Le 22 janvier 1969, Terechkova se rend au Kremlin pour une cérémonie officielle. Terechkova se tient avec les cosmonautes LeonovBeregovoï et Nikolaïev dans une ZIL 111 décapotable à l'avant d'un convoi de limousines fermées. Ils saluent la dense foule qui s'est rassemblée sur leur passage lorsqu'un homme, croyant avoir affaire au premier secrétaire Léonid Brejnev, ouvre le feu à huit reprises sur la décapotable alors que celle-ci s'approche de la porte Borovitski qui marque l'entrée du Kremlin. Le chauffeur est tué mais Terechkova comme ses collègues ne sont pas touchés. Cet attentat contre Brejnev avait été perpétré par un lieutenant qui, par la suite, fut déclaré fou et placé en hôpital psychiatrique. L'événement fut pratiquement étouffé par les responsables soviétiques30,31.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix et médailles soviétiques et russes[modifier | modifier le code]

 
Terechkova en uniforme militaire avec plusieurs de ses médailles en 1969.

Prix et médailles étrangers[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Valentina Terechkova reste à ce jour l'unique femme à avoir effectué seule une mission spatiale car par la suite les vaisseaux de taille plus importante permettront d'accueillir un équipage de deux à trois personnes. En 2019 elle reste la plus jeune femme à avoir réalisé un voyage spatial : elle avait 26 ans lors de sa mission. Ses deux dauphines, la Britannique Helen Sharman et la Sud-Coréenne Yi So-yeon, sont âgées de 27 et 29 ans lors de leurs missions respectives. Il fallut attendre dix-neuf ans pour qu'une autre femme aille dans l'espace, la Soviétique Svetlana Savitskaïa, et vingt ans avant qu'une femme d'une autre nationalité s'y lance à son tour, l'Américaine Sally Ride44. Par comparaison, le plus jeune des cosmonautes est Guerman Titov, qui avait 25 ans et 11 mois lors de son vol.

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