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lettre de cuba

Le 22/04/2021

Les nouveautés depuis le 15 avril 2021

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

Cuba vient de vivre un évènement majeur dans sa vie politique mais aussi sociale : la tenue du 16 au 19 avril du 8e congrès du Parti Communiste de Cuba (PCC).

Majeur parce que le Parti communiste est, selon la constitution cubaine qui a été approuvée très majoritairement par référendum le 24 février 2019, l’avant-garde organisée de la nation cubaine.

Beaucoup s’étonnent toujours que dans la Grande Ile il n’y ait qu’un seul parti politique. C’est l’histoire de Cuba qui a généré cette situation.

Sans remonter trop loin, et après la victoire de la Révolution cubaine de 1959, les forces politiques progressistes qui y avaient participé (le Mouvement Révolutionnaire du 26 juillet de Fidel Castro, le Parti Socialiste Populaire, comme s’appelait alors le parti communiste, et la Direction Révolutionnaire du 13 mars) décidèrent en 1961 de créer un processus d’unification en formant l’ORI, Organisations Révolutionnaires Intégrées.

Puis, en 1962, cette formation se transforma en un parti, le Parti Uni de la Révolution Socialiste de Cuba, PURSC. Enfin en octobre 1965 le PURSC est devenu le Parti Communiste de Cuba.

Ce parti est donc né de la volonté des forces progressistes qui avaient vaincu la dictature de s’unir pour défendre et préserver les acquis de la Révolution.

Il faut aussi noter que, même si le Parti Communiste de Cuba joue un rôle majeur dans la vie politique du pays, ce n’est pas un parti électoraliste, puisque, également selon la constitution cubaine, il ne présente pas de candidats aux différentes élections, ceux-ci étant choisis par la population en fonction de leur compétence et non de leur appartenance à un parti politique. Les candidats peuvent donc être membre du PCC ou non.

Face aux attaques que Cuba a connu pour essayer d’abattre et de renverser la Révolution cubaine, cette union des forces progressistes a été une force qui a permit au pays de résister.

Le congrès se tenait précisément au 60e anniversaire de l’attaque de la Playa de Giron en avril 1961 par des mercenaires pilotés par les Etats-Unis, et malgré d’importants moyens maritimes et aériens, ils ont été mis en déroute par les forces armées révolutionnaires cubaines en moins de 72 heures, sous la conduite de Fidel Castro.

Pendant les quatre jours du congrès du PCC au Palais des Conventions à La Havane les 300 délégués élus par la base, venus de l’ensemble du pays, et dont le nombre a été limité à cause de la pandémie, ont débattu dans plusieurs commissions.

Les thèmes portaient sur l’évaluation des résultats économiques et sociaux et l’état d’avancement de la stratégie à apporter pour la dynamisation de l’économie, sur le fonctionnement du parti et les liens avec la population, et sur la politique des cadres du parti.

Le contexte économique difficile de l’ile, avec le renforcement du blocus des Etats-Unis et la pandémie du coronavirus ont mobilisé l’attention et les débats.

La réunification monétaire qui a chamboulé le fonctionnement au quotidien malgré une augmentation importante des salaires multipliés par plus de 4, également une inflation des produits courants et surtout une pénurie de produits de première nécessité dont ceux d’alimentation ont mobilisé les débats pour initier des solutions concrètes et ne laisser personne à l’abandon.

Le développement du travail en compte propre pour relancer l’économie mais surtout la souveraineté alimentaire ont été jugés comme prioritaires en s’appuyant sur des coopérations notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

Notre association travaille cette année sur l’aide que nous pouvons justement apporter à Cuba par des projets de coopération sur ces deux sujets : la souveraineté alimentaire et les énergies renouvelables.

La politique des cadres mise sur un rajeunissement des responsables et une meilleure formation.

A la tête du parti le rajeunissement a été marqué par le départ de Raul Castro comme premier secrétaire et son remplacement par Miguel Diaz Canel.

Le bureau politique compte 14 membres et le comité central 114 dont près de la moitié sont des femmes.

Dans la lutte contre la pandémie Cuba poursuit les tests de ses 5 vaccins avec succès, dont un qui pourrait être administré par voie nasale, parmi les cinq développés avec ce procédé dans le monde actuellement.

Des pays se mobilisent aussi pour aider Cuba en envoyant des seringues afin que la vaccination de l’ensemble de la population cette année ne puisse pas être entravée.

Une association française amie, Cuba Linda, a lancé une collecte de fonds pour faire parvenir des seringues à Cuba. Soutenons cette démarche.

Comme chaque semaine je vous laisse découvrir les nombreux articles de notre site qui relatent la réalité cubaine, et je vous en souhaite une bonne lecture.

Continuez de prendre soin de vous et de vos proches.

Michel Humbert
Vice président de Cuba Coopération France

 

premier mai on lache rien

Le 21/04/2021

 
Objet : 1er mai
 
Bonjour,
 
On se donne rdv le 1er mai à 10h30 Place de la Révo pour fêter ensemble le travail et les travailleurs. Même si nous ne pourrons pas organiser notre village CGT, faisons de cette matinée un beau rassemblement solidaire, festif et revendicatif!
 
Nous effectuerons les collages la semaine prochaine et tous les camarades sont sollicités pour nous aider à diffuser le plus largement possible cet événement. Les affiches seront dispos à l'UL.
 
Je vous joins le parcours:
 
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ON LÂCHE RIEN 

 

on debat

Le 21/04/2021

Conférence nationale du parti communiste

porter le débat d’idées qui fait tant défaut dans notre société

Intervention de Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux

Publié le : 15 avril 2021

Dans un contexte sanitaire sans précédent, nous traversons une crise économique et sociale très importante, et nous savons d’ores et déjà qu’elle va se poursuivre dans les mois et les années à venir. Les inégalités n’ont cessé de se creuser. Le gouvernement poursuit ses politiques destructrices. Les services publics et les communes sont particulièrement visés parce qu’ils constituent des résistances au capitalisme.
Les luttes se développent, les mobilisations sont bien présentes. La question qui se pose au (...)

Conférence nationale du parti communiste

La puissante caisse de résonance que constitue l’élection présidentielle

Intervention de Muriel Ternant (Territoire de Belfort)

Publié le : 13 avril 2021

C’était la toute première intervention de la conférence le samedi matin, 3 minutes pile, une intervention claire, combative, concrète, ancrée dans l’activité militante dans les entreprises... Elle a donné le ton de la conférence ! pam
Bonjour camarades,
Je m’exprime depuis le petit territoire de Belfort.
Belfort, les locomotives de TGV et de fret, les turbines et les alternateurs qui équipent tous types de centrales électriques. Des fleurons industriels stratégiques de haute valeur ajoutée, des (...)

Néocolonialisme, suprématie occidentale et défi de la Chine

Publié le : 13 avril 2021

encore un article important que nous propose Danielle Bleitrach...
Cet article de Franklin Frederick, qu’il nous a confié a déjà été traduit en anglais, portugais, espagnol et nous l’avons nous mêmes traduit en français de cette langue. L’article brosse un panorama qui démontre que le « crime » impardonnable de la Chine aux yeux de l’Occident a été d’échapper à son « destin manifeste » d’être une colonie. Et pas seulement de l’occident, mais des alliés et vassaux asiatiques de l’impérialisme occidental. Ce (...)

Réactions médiatiques à la conférence nationale : le parti communiste et la gauche...

Deux articles intéressants aux lendemains de la conférence nationale

Publié le : 13 avril 2021

Il y a d’abord cet article de Libération, qui, en introduction avec la citation de Fabien Roussel, répond à tout un argumentaire dont nous avons dit le caractère paradoxal, à savoir que le PCF ne représentait rien, mais que faire cavalier seul vouait la gauche à la débâcle. Le second article celui de Marianne, à partir d’un sondage de l’IFOP, montre que la débâcle de la dite gauche essentiellement chez les ouvriers et les couches populaires est telle qu’il n’y a aucun candidat susceptible d’atteindre le (...)

Conférence nationale : intervention de Clara Gimenez (34)

Publié le : 12 avril 2021

En premier lieu, je tiens à remercier les équipes politiques et techniques qui ont préparé cette conférence.
En premier lieu, je tiens à remercier les équipes politiques et techniques qui ont préparé cette conférence.
Nous montrons aujourd’hui grâce à eux la force de notre organisation, notre capacité à innover pour débattre, la spécificité du Parti Communiste Français, qui réunit ce week-end 1000 camarades pour échanger sur les enjeux de 2022, bien loin des égos auto-proclamés candidats à la présidentielle. (...)

 

lettre de pattrik le hyaric

Le 18/04/2021

 
 
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La Lettre de la semaine...
 

Je souhaite cette semaine porter mon regard sur des éléments de la situation politique, saluer la victoire des sénateurs communistes qui, sous l’impulsion de notre ami Fabien Gay, ont obtenu une large majorité demandant au gouvernement l’examen du projet de loi de ratification du traité entre l’Union européenne et le Canada (dit CETA) qui, sans être ratifié par tous les États de l’Union Européenne dont la France, est déjà appliqué depuis plusieurs mois. Enfin je me dois de commencer par la pandémie et les deuils qu’elle sème partout dans un presque silence.

Les chiffres sont froids, secs, impersonnels. Ils ne racontent jamais la vraie vie, les angoisses, les souffrances, la violence et la solitude de toutes ces fins de vie qu’un virus arrache. On a dit cette semaine que le cap des 100 000 morts était dépassé. C’est plus. Et, c’est sans compter celles et ceux qui, sans avoir le Covid, n’ont pu être soignés de leur cancer ou de leurs problèmes cardiaques car la priorité est le traitement du coronavirus. Déprogrammations d’opérations, retards de diagnostics et de prises en charge provoquent des suppressions de vies. Des victimes invisibles. Ce chiffre glacial ne rendra jamais compte des détresses isolées, de la douleur des deuils.

N’oublions jamais que le personnel soignant paie un lourd tribut à la bataille pour soigner. Cela ne rend que plus insupportable les mensonges débités par le pouvoir exécutif qui n’écoute ni les soignants, ni les médecins, ni les sceptiques (j’ai écrit ces derniers temps plusieurs articles sur cela dans l’Humanité-Dimanche).
 
 Songeons que le premier mars le président de la République nous expliquait qu’il fallait « tenir » durant six semaines avant de voir enfin, le bout du tunnel. Ce délai devait donc arriver le 14 avril dernier dans un pays « confiné » avec des chiffres de contaminés et de décès toujours plus haut. Et aujourd’hui on nous parle du 15 mai…

Pourtant, le 29 janvier, le conseil scientifique Covid-19 alertait dans une note au gouvernement. Celle-ci a été cachée jusqu’au… 24 février ! Le gouvernement n’a même pas pris la peine d’informer les parlementaires des modèles épidémiologiques que les scientifiques produisaient en vue de permettre un débat pour une décision collective. Pire encore, le 27 janvier le professeur Piarroux (lié à l’INSERM) a fourni à Matignon une note avec des courbes montrant les projections de l’évolution de la pandémie sur notre sol. Les services de Matignon ont bidouillé ces courbes pour présenter à un groupe de parlementaires des éléments minimisant la situation et la gravité des projections. Nous payons aujourd’hui le présidentialisme qui fait que le monarque a voulu seul piloter les opérations, les mensonges et les trucages. Cela aboutit aujourd’hui à l’hospitalisation de 6000 personnes, 32 000 contamination par semaine, et tant de décès.

Il est sûr qu’il est plus facile de nous amuser avec un restaurant clandestin ou une subvention pour un bateau à voile que de discuter des responsabilités de ceux qui nous ont mené là tout en faisant des promesses de sortie toujours repoussées. Nous ne disons pas que la situation est simple et que la prise de décision dans ce contexte est chose aisée. Mais au moins le partage des savoirs et des pouvoirs éviterait cette catastrophe. Et, que dire de celles et ceux qui ont affaibli notre système de santé depuis trois décennies, vendu à la finance nos usines du médicament et des vaccins. Ce dont nous parlons ici est extrêmement grave et ne fait l’objet d’aucun débat nulle part. Il faudra bien que les responsables en répondent un jour.
 
 
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Les vagues de sondages d’opinion sur les régionales et surtout les élections présidentielles (qui n’auront lieu que dans un an) vont toute dans le même sens. Reflet du réel, il convient donc de les regarder, de les étudier, de comparer avec ce que l’on nous dit sur les marchés, dans les rencontres organisées ou en famille. Mais ces sondages ont aujourd’hui un gros inconvénient : ils sont utilisés pour influencer. En quelque sorte ils agissent auprès des électrices et des électeurs comme une pré-sélection, voire de primaires à l’intérieur de chaque bloc partisan.

Le Journal du Dimanche a publié cette semaine une enquête très poussée sur les rapports de force, les comportements des électeurs, et des prévisions de score. Evidemment, on ne vote pas dimanche prochain. Il est donc difficile de préjuger d’un vote qui au aura lieu dans un an. Cependant il faut se saisir de ces enquêtes non pas pour acter des situations mais pour les faire évoluer, les transformer. Les récentes enquêtes sont conformes à ce que nous observons dans le monde entier et c’est préoccupant. Nier cela reviendrait à s’empêcher de combattre les lourdes tendances à l’œuvre. Le rapport de force politique en France est désormais dominé par les forces de droite traditionnelle, de la droite macroniste et de l’extrême droite. Ces droites captent 70% du corps électoral. Ce que l’on appelle les forces de gauche incluant les écologistes vont au maximum jusqu’à 30% des électrices et électeurs (encore que l’électorat écologiste est bien plus fluctuant comme ses dirigeants qu’on a retrouvés dans le gouvernement Hollande et Macron).

Du reste 82% de nos concitoyens considèrent la situation de la gauche comme mauvaise. Ajoutons que plus de quatre Français sur dix refusent désormais de se positionner à gauche. Evidemment ce mot « gauche « devient ambiguë car il est quasi-uniquement associé à la gestion social-libérale (et, non plus social-démocrate) du pouvoir de Hollande et des socialistes. En effet, la grande rupture s’est faite durant le quinquennat Hollande. Au début de celui-ci la gauche était mesurée aux alentours des 46 à 48% ; elle se retrouve à 25-30% aujourd’hui. Les dégâts sont considérables. Cette situation dont une partie préexistait évidemment avant les dernières présidentielles a conduit à multiplier la mise sur pied de mouvements ou de partis sociaux-démocrates fragmentant encore plus le parti socialiste. Même avec cette stratégie, ce courant ne décolle pas. Elle n’a plus à son flanc une force communiste comme cela était le cas dans de grandes périodes de montée de la gauche et de conquêtes pour les travailleurs et les créateurs (j’y reviendrai).

J’insiste. Bien sûr ces sondages qui occupent une place de plus en plus centrale dans la vie politique ont vocation à nourrir la machine médiatique et à préparer les esprits à des scénarios déjà fomentés. Reste cependant le tableau d’une situation politique très inquiétante. Par exemple quand dans cette enquête il est relevé que l’extrême droite serait élue face à un candidat de gauche au second tour. On peut se dire à juste titre que le sondage lui-même fait voter « anti-Le Pen » dès le premier tour soit pour Macron ou par exemple Xavier Bertrand et donc affaiblit encore plus « la gauche ». Mais on peut aussi sonner l’alerte et se mettre en situation de bataille pour relever ou redresser la gauche. Affronter l’actuelle situation politique, pour un révolutionnaire, exige des analyses fines sans simplisme trop répandu dans l’objectif de transformer ce panorama. Ce n’est pas en niant les problèmes qu’on peut les combattre. La droitisation du paysage politique, perceptible depuis plusieurs années voire décennies, trouve de nouveaux prolongements dans la situation présente, héritière d’une longue décennie de politiques d’austérité qui auront ravagé le continent et bloqué les perspectives d’émancipation individuelle et collective. Situation aggravée par la pandémie et ses conséquences, notamment l’atonie du corps social. On compte par exemple 21 millions d’adhérents d’associations en France. L’impossibilité de se voir, d’échanger, de partager dans le cadre associatif favorise indéniablement le repli sur soi et porte un lourd préjudice à la politisation, au sens le plus large, de la population.

La gauche dans ses différentes composantes apparait ainsi durablement affaiblie. Le phénomène n’est guère nouveau. Ce que l’on appelait « gauche » au siècle dernier, c'est-à-dire l’alliance parfois conflictuelle de la social-démocratie et du communisme, ne parvient pas à se réinventer. L’affaiblissement des partis communistes dans la foulée de l‘effondrement du soviétisme s’est notamment traduit par un recentrage de la social-démocratie, abandonnant toute velléité à contraindre le capital au compromis social pour lui confier un rôle de plus en plus important dans l’organisation des sociétés. Amputée de sa jambe communiste, la gauche est tombée à la renverse et la social-démocratie s’est enfoncée dans l’abime.

Aujourd’hui, la gauche est engluée dans des débats orchestrés par ses adversaires, dont l’aigreur et l’intensité nourrissent la division, et dont les thématiques fertilisent le terreau de la droite et de l’extrême droite. Ceci pourrait paraître secondaire si ces différentes forces étaient en capacité de trouver des terrains d’entente sur des sujets fondamentaux, économiques et sociaux, démocratiques et sociétaux, propres à mobiliser de larges pans de la population. Ce n’est malheureusement pas le cas et les facteurs de division sont régulièrement mis en avant au détriment des facteurs d’unité et, avec eux, des facteurs d’espoir. C’est, in fine, le découragement qui gagne l’électeur de gauche.

Les tentatives de rénovation de la gauche par le raccourci populiste ont fait long feu, en France comme en Italie ou en Espagne. D’autant que ces entreprises politiques étaient très circonstanciées, en prise étroite avec le calendrier électoral, et non assises sur des blocs sociaux durables. Ces stratégies zigzagantes ne parviennent ni à rassembler assez largement, ni à engager un rapport de force durable avec la domination du capital et des grands monopoles, et la domination idéologique de la droite identitaire. Les politiques de compromis comme celle de Syriza en Grèce, trop isolée et faute de soutien, ont tout autant échoué.

On peut craindre que M. Macron soit tenté de s’inspirer, malgré les contraintes d’un système institutionnel très différent, de la stratégie de son quasi-homologue italien Mario Draghi. A savoir l’incorporation d’une partie des oppositions dans un vaste bloc politique, de manière à s’assurer une majorité sociale et politique pour terminer la métamorphose de la République sociale héritée de la Libération en République libérale et autoritaire. Nous sommes en effet à ce moment où le capitalisme mondialisé et financiarisé est très contesté et ou la guerre intra-capitaliste va se redévelopper avec pour conséquences de considérables pressions pour de nouvelles régressions sociales et démocratiques, mais aussi le dénigrement des savoirs, des penseurs et de la culture malmenée sous l’effet de réactionnaires comme M. Blanquer mais aussi de l’intrusion qui se prépare des géants du numérique dans les secteurs des loisirs et de l’enseignement des enfants.

Ajoutons que le programme de stabilité envoyé à la Commission européenne ces derniers jours confirme que M. Macron n’entend pas dévier de son ultralibéralisme qui reste la charpente de sa politique. Celui-ci fait d’un côté fuiter dans la presse qu’il considère les critères de Maastricht périmés pour mieux stipuler, d’un autre côté, dans sa missive aux autorités européenne, qu’il compte ramener les déficits sous la barre des 3% en 2027, soit à la fin de ce qu’il espère être son second mandat. Et ceci en maintenant les baisses d’impôts et en refusant de mener une politique de relance comme le font les Etats-Unis. Ce sera donc la dépense publique qui servira encore et toujours de variable : allocations chômages, retraites et services publics… Ultralibéralisme et droitisation semblent être la pente que suit notre pays. Une pente qui fait parfaitement l’affaire d’une extrême droite qui recentre son discours économique et social vers les thèses libérales chères aux institutions européennes.

D’évidence, le pays dans sa majorité ne veut pas d’un tel scénario. Car si la gauche est en piteux état, les thématiques censées la porter sont au cœur des préoccupations : emploi, justice sociale, écologie. C’est tout le paradoxe du moment qui témoigne plus d’une inadéquation entre l’offre politique et les exigences populaires que d’une disparition du peuple de gauche. Paradoxe auquel s’ajoute la manifestation, à travers l’expérience de la pandémie, d’un monde gouverné par l’absurde où les travailleurs les plus utiles et exposés sont les moins payés et considérés, où la nature est entrée en conflit avec l’humanité et où les inégalités ont explosé jusqu’à menacer la cohésion des nations. Des mouvements sociaux s’organisent dans des secteurs aussi différents que la santé, la culture, l’industrie. La jeune génération frappée par la pandémie refuse d’être sacrifiée à l’autel d’un marché de l’emploi qui lui ferme la porte. Les revendications féministes et les combats antiracistes remettent également en cause les rapports sociaux institués.

L’hégémonie actuelle des droites en compétition et surenchère permanente n’est donc pas une fatalité. Il y a un impérieux devoir d’invention des forces de gauche pour aider à la construction d’une unité populaire à visée post-capitaliste. Celle-ci ne pourra se réaliser qu’en puisant dans le mouvement réel ses conditions d’émergence. Ceci confère comme d’autres périodes des responsabilités historiques au courant communiste et au Parti communiste lui-même. L’enjeu est de travailler à construire une unité populaire, à partir des intérêts de celles et ceux qui sont aujourd’hui exploités, précarisés et dominés tout en nouant de nouveaux lien avec le monde de la culture, de la science et de la création. La mise à disposition des citoyennes et citoyens de la force communiste, entreprise par entreprise, quartier par quartier, village par village, circonscription par circonscription pour tenter de défricher avec les travailleurs, les jeunes et les privés de travail une perspective politique de changement durable tout en appelant à une mobilisation permanente y compris en cas de victoire des forces démocratiques et progressistes.
 

De ce point de vue il est très intéressant qu’à partir de la lutte dans des lieux de culture soit posé un combat rassembleur qui regarde toute la société : la mise en cause de l’assurance chômage. Il sera utile d’y revenir. Dans un tel contexte, accéder à un spectre large d’idées et de propositions à débattre reste plus que jamais nécessaire ; je n’insisterai jamais assez sur la lecture de l’Humanité et de L’Humanité Dimanche alors que nous fêtons le 117ème anniversaire de la fondation du journal par Jean Jaurès.

Lire l’Humanité est une discipline émancipatrice qui va à contrecourant des simplismes des réseaux sociaux lesquels livrent une information prémâchée, standardisée, uniformisée, et du big-business décervelant de l’information en continue. C’est l’actuel contexte qui me conduira à lancer à l’occasion de ces 117 ans de combats et de débat un appel à réaliser des abonnements de parrainage pour élargir encore l’audience de l’Humanité. Une contradiction doit en effet être surmontée dans la bataille des idées : l’espace majoritaire dont jouissent les droites alors que souvent, dans les mêmes enquêtes, les citoyens défendent et aspirent en majorité aux valeurs de gauche. C’est le dépassement de cette contradiction dans le débat et la création politique collective qui peut aider à ouvrir une voie d’espoir.   
 
 
Mettre à nu le CETA
 
 
Le CETA est un traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada. Il a été voté par le Parlement européen, malgré nos combats. Mais comme il est considéré comme un texte qui a des conséquences plus importantes que les seuls enjeux d’échanges commerciaux – puisqu’il influe sur les législations nationales étant donné qu’il oblige à harmoniser (vers le bas) un certain nombre de normes sociales, sanitaires, environnementales – il doit être déféré devant chaque gouvernement national ou régional et chaque parlement national de l’Union Européenne. Mais dans l’attente es dirigeants de l’Union européenne en ont fait un traité dit « d’application provisoire ».
 
Autrement dit, même sans avoir été approuvé, il s’applique. Sûr de sa majorité à l’Assemblée nationale, le gouvernement l’a fait voter dans cette enceinte le 23 juillet 2019. Mais il refuse toujours d’en débattre au Sénat. Face à ce déni de démocratie notre ami Fabien Gay, avec le groupe communiste du Sénat a obtenu la possibilité de présenter au Sénat une résolution réclamant simplement ce débat. Le Sénat dans son immense majorité a voté la Résolution Gay contre l’avis du gouvernement qui une fois de plus laisse apparaître son vrai visage, au service des multinationales. En effet, il laisse appliquer un traité à leur service en écartant le Parlement. On peut se demander en quoi cette attitude est conforme à nos principes constitutionnels. Vous trouverez ici l’intervention de Fabien Gay en ouverture du débat.
 

 

lettre de cuba

Le 15/04/2021

Les nouveautés depuis le 8 avril 2021

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

Une reconnaissance bien méritée !

Nous avons appris avec joie et fierté, que la « City Mayors Foundation » organisme reconnu mondialement, avait inscrit avec 31 Maires du Monde, celui de Grigny (Essonne), notre ami Philippe Rio, membre du Comité d’Honneur de notre association pour le « Word Mayor Word ». Ce Prix décerné tous les deux ans récompense les maires « exceptionnels » dans « leur gestion et leurs relations avec leurs administrés » ! Au nom de Cuba Coopération France, Victor Fernandez et moi-même lui avons adressé nos plus vives félicitations.

À Cuba, la résistance au développement de la pandémie et la volonté de la faire reculer restent une préoccupation quotidienne. Le Président Miguel Diaz Canel déclarait en ce début de semaine : « "nous sommes dans une situation plus complexe depuis plus de trois mois et la tendance est à la hausse et non à la baisse. " » « Il est indispensable d’organiser un mouvement qui touche toutes les maisons des secteurs où les niveaux d’infection sont les plus élevés. Le système de soins primaires joue un rôle fondamental, mais la réponse n’est pas seulement dans le cabinet du médecin et à la polyclinique… »

La relance de l’épidémie s’est produite après l’ouverture totale des aéroports en novembre dernier ainsi que l’élimination des centres d’isolements institutionnels. Et, malgré la réouverture des centres et la limitation des vols internationaux, les niveaux de contamination n’ont pu être en baisse. Pour le combat indispensable, les moyens humains ne manquent pas ! Par contre les équipements font souvent défaut. Les conséquences économiques de la pandémie, ajoutées au blocus et aux mesures draconiennes prises par Donald Trump, plus que jamais en vigueur, se font douloureusement sentir. Malgré cette situation particulièrement difficile, Cuba fait figure d’exception en matière de mise au point de vaccins. Avant la fin de l’année toute la population sera vaccinée, et le pays sera en mesure de venir en aide à de nombreux autres peuples dans le monde. En attendant, 162 personnels de santé cubains sont actuellement au Gabon, venant s’ajouter aux milliers qui interviennent déjà aux quatre coins du monde. Pour notre part, nous poursuivons notre double intervention pour mobiliser largement contre le blocus et pour mettre en œuvre des projets de coopération qui représentent un apport pour l’économie du pays et un soutien aux populations concernées.

Demain s’ouvre dans le pays le 8e congrès du Parti Communiste de Cuba. Il s’agit d’un évènement majeur dans la vie du pays. Il sera consacré aux questions fondamentales de la vie politique, économique et sociale du pays. Il se veut la garantie de la continuité du processus révolutionnaire, unique depuis les luttes pour l’indépendance jusqu’à nos jours, comme le souligne Miguel Diaz Canel.
Dans « les Brèves » de ce jour, Philippe Mano vous relate quelques aspects de cet important congrès réuni dans les circonstances très particulières avec l’aggravation des menaces et attaques du gouvernement des États-Unis et les effets meurtriers de la pandémie. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Prenez bien soin de vous et de vos proches, l’épidémie fait encore malheureusement des ravages !

Bien amicalement,

Roger Grévoul
Président Fondateur de Cuba Coopération France
Responsable politique du site et de la Lettre Hebdomadaire

 

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