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Lettre de Pierre Laurent

Le 12/06/2018

 
 

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Bonjour Roger                                                                                                                                                                                                

                                                                                                                  

Notre Conseil national s’est réuni les 2 et 3 juin. Il a pris trois décisions importantes. Il a fixé les pistes d’action et d’initiatives de notre Parti pour continuer à amplifier les luttes et les mouvements sociaux face à la politique de Macron. Il a pris les premières dispositions de campagne en vue des élections européennes et désigné Ian Brossat comme « chef de file »  des communistes pour cette élection. Enfin, il a adopté le « projet de base commune » soumis à la réflexion des communistes en vue du Congrès national extraordinaire des 23, 24 et 25 novembre prochains à Ivry-sur-Seine. Tu peux te procurer le document en cliquant ICI.

 

Ces trois décisions qui nous engagent toutes et tous, appellent la mobilisation, l’intelligence et la créativité de chacun·e d’entre-nous. C’est la raison pour laquelle je m’adresse à toi et à tous nos adhérent·e·s.

Depuis le début de l’année nous sommes mobilisé·e·s sur tous les fronts. Nous faisons la démonstration du dynamisme et de l’utilité de notre collectif militant, du terrain jusqu’au Parlement avec nos député·e·s et sénateurs et sénatrices. Cheminots, hôpitaux et Ehpad retraités, fonctionnaires, étudiants, Air France, Carrefour, privatisation des barrages hydrauliques, Poste, école, avenir des communes, solidarité avec les migrants, nous participons à tous les mouvements qui font grandir la résistance à l’offensive libérale de Macron.

 

Je t'invite à amplifier ce travail avec tout notre collectif militant et à construire dans les luttes des initiatives communistes, porteuses des propositions alternatives qui construiront nos futures victoires.

La bataille des cheminots, malgré le vote de la loi, n’est pas terminée. Elle va continuer dans les mois et les années qui viennent sur la convention collective du ferroviaire, contre la fermeture des lignes, pour la reconstruction du fret.

Les batailles pour la santé et l’hôpital sont en plein essor. La rencontre nationale que nous organisons à l’Assemblée le 5 juillet prendra d’importantes décisions à la rentrée. Nous devons également engager la mobilisation sur les retraites.

 

Tout l’été, nos initiatives de solidarité concrète compteront elles aussi beaucoup. Et c’est maintenant que nous devons préparer la Fête de l’Humanité des 14, 15 et 16 septembre comme le grand rendez-vous de toutes les « causes communes .»

 

Concernant les élections européennes, nous avons mis en place un dispositif de campagne et d’action, en désignant un groupe de travail de douze camarades dont nos députés européens avec Ian Brossat comme « chef de file ». Nous entendons tout faire pour rassembler le maximum de forces pour construire une liste de combat contre les logiques de destruction sociale en Europe et pour ouvrir une voie de progrès qui endigue la montée des populismes et des extrêmes droites xénophobes et guerrières.

 

Nous voulons parvenir à une liste large et la plus efficace possible pour porter haut le score d’une liste qui fera accéder au Parlement européen le plus grand nombre possible de députés européens communistes, de gauche et du mouvement social, utiles aux combats progressistes de notre peuple, utiles à la construction d’un groupe uni de toute la gauche européenne au Parlement européen.

 

La première grande initiative se tiendra le 2 juillet à Paris où nous inviterons largement personnalités, syndicalistes, associatifs, forces politiques pour travailler les contenus de campagne d'une telle liste et construire ensemble une démarche commune pour les porter.

Au terme de la démarche engagée, le Conseil national soumettra à l’automne une proposition de liste au vote des adhérents. Pour ce qui est des propositions de candidatures émanant des communistes, le Conseil national a ouvert -conformément aux statuts- l’appel à candidatures à compter du 4 juin.

 

Concernant notre Congrès, le Conseil national a adopté la proposition de base commune de discussion.

 

Nos statuts indiquent que tous les efforts doivent être entrepris pour que cette base commune soit portée à la connaissance de chaque adhérent·e.

Je t’invite donc à la lire avec attention pour pouvoir en discuter en connaissance de cause et à ne pas t'en tenir à quelques commentaires sur des réseaux sociaux. Cette proposition de base commune est une étape importante.

 

Nous avons commencé notre Congrès au plus près des adhérent·e·s. Plus de 20 000 communistes ont répondu à un questionnaire pour décider de son ordre du jour.

Puis, nous avons tenu une assemblée des animateurs et animatrices du Parti qui a fixé la feuille de route sur la préparation du Congrès, que nous suivons scrupuleusement, avec les Rencontres Niemeyer, les Assises du numérique, les Assises Ecommunistes, les premiers États généraux du progrès social, etc, ainsi que des centaines de réunions dans tout le Parti.

 

Ce texte -c’est une dimension de ce Congrès extraordinaire- est le résultat de centaines de débats, de rencontres, de milliers de contributions.

Il tente de dire l'actualité profonde de notre combat communiste, le sens de nos orientations stratégiques éclairées par les leçons de nos récentes expériences, les besoins de transformation de notre Parti. Le contenu des 48 thèses énoncées mérite toute ton attention.

Bien entendu, ce texte devra encore considérablement progresser d’ici le Congrès. Nous allons tous l’enrichir, le préciser, le modifier. Il y a encore beaucoup à faire pour bien synthétiser la richesse de nos échanges.

Nous avons souhaité un texte plus court que le précédent et, surtout, organisé en thèses afin, sur chaque question, d’aller à l’essentiel et de permettre, au terme de tous nos débats, de définir un positionnement politique clair.

Le Conseil national a décidé d’intégrer des encarts « En débat » sur 3 sujets, 3 thèses de la base commune : le bilan, la stratégie et les directions.

Ces trois encadrés ont pour but de donner aux communistes des éléments de débats contradictoires, afin de continuer à construire des réponses collectives sur les thèses visées.

L'objectif est d'aboutir au Congrès à une nouvelle rédaction qui résulte de tous les débats encore à venir.

 

J’estime pour ma part qu’il est également nécessaire d’approfondir ensemble notre analyse sur la nouveauté de la période historique, sur la nouveauté des enjeux du travail, du numérique et de la mutation des modèles productifs, de l’écologie, du féminisme, de l’antiracisme et de la situation internationale, pour actualiser toujours mieux notre combat communiste. J’espère que nous le ferons ensemble autour de cette base commune que nous voulons ouverte aux évolutions.

La base commune est donc conçue pour construire progressivement notre rassemblement sur des bases claires.

 

Si malgré tout, textes alternatifs il y a, les communistes -conformément à nos statuts- se prononceront les 4, 5 et 6 octobre par un vote pour choisir la base commune de discussion. Tous les communistes devront en effet travailler in fine sur une seule base commune, celle qu'ils jugeront la plus propice à l'enrichissement mutuel.

 

Le travail auquel tu es appelé·e dans les jours qui viennent consiste donc à s’approprier ce texte, à voir comment il peut encore mieux traiter les questions qui nous sont posées aujourd’hui, s’il permet l’implication et la réflexion de chaque camarade et constitue donc une base commune que chacun·e pourra améliorer, enrichir, modifier.

 

Je t’invite à t’impliquer totalement dans cet effort collectif ainsi que dans les décisions que notre direction nationale a prises.

Ensemble, nous serons capables de prendre en novembre toutes les décisions utiles pour rendre à notre Parti sont efficacité et sa visibilité dans notre société, à le révolutionner autant qu'il le faudra pour atteindre nos objectifs communs.

 

Je te souhaite, Cher·e camarade un bon débat dans la fraternité.

 

Bien fraternellement,

 

Pierre Laurent

 

Lettre de Pierre Laurent

Le 12/06/2018

 
 

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Bonjour Roger                                                                                                                                                                                                

                                                                                                                  

Notre Conseil national s’est réuni les 2 et 3 juin. Il a pris trois décisions importantes. Il a fixé les pistes d’action et d’initiatives de notre Parti pour continuer à amplifier les luttes et les mouvements sociaux face à la politique de Macron. Il a pris les premières dispositions de campagne en vue des élections européennes et désigné Ian Brossat comme « chef de file »  des communistes pour cette élection. Enfin, il a adopté le « projet de base commune » soumis à la réflexion des communistes en vue du Congrès national extraordinaire des 23, 24 et 25 novembre prochains à Ivry-sur-Seine. Tu peux te procurer le document en cliquant ICI.

 

Ces trois décisions qui nous engagent toutes et tous, appellent la mobilisation, l’intelligence et la créativité de chacun·e d’entre-nous. C’est la raison pour laquelle je m’adresse à toi et à tous nos adhérent·e·s.

Depuis le début de l’année nous sommes mobilisé·e·s sur tous les fronts. Nous faisons la démonstration du dynamisme et de l’utilité de notre collectif militant, du terrain jusqu’au Parlement avec nos député·e·s et sénateurs et sénatrices. Cheminots, hôpitaux et Ehpad retraités, fonctionnaires, étudiants, Air France, Carrefour, privatisation des barrages hydrauliques, Poste, école, avenir des communes, solidarité avec les migrants, nous participons à tous les mouvements qui font grandir la résistance à l’offensive libérale de Macron.

 

Je t'invite à amplifier ce travail avec tout notre collectif militant et à construire dans les luttes des initiatives communistes, porteuses des propositions alternatives qui construiront nos futures victoires.

La bataille des cheminots, malgré le vote de la loi, n’est pas terminée. Elle va continuer dans les mois et les années qui viennent sur la convention collective du ferroviaire, contre la fermeture des lignes, pour la reconstruction du fret.

Les batailles pour la santé et l’hôpital sont en plein essor. La rencontre nationale que nous organisons à l’Assemblée le 5 juillet prendra d’importantes décisions à la rentrée. Nous devons également engager la mobilisation sur les retraites.

 

Tout l’été, nos initiatives de solidarité concrète compteront elles aussi beaucoup. Et c’est maintenant que nous devons préparer la Fête de l’Humanité des 14, 15 et 16 septembre comme le grand rendez-vous de toutes les « causes communes .»

 

Concernant les élections européennes, nous avons mis en place un dispositif de campagne et d’action, en désignant un groupe de travail de douze camarades dont nos députés européens avec Ian Brossat comme « chef de file ». Nous entendons tout faire pour rassembler le maximum de forces pour construire une liste de combat contre les logiques de destruction sociale en Europe et pour ouvrir une voie de progrès qui endigue la montée des populismes et des extrêmes droites xénophobes et guerrières.

 

Nous voulons parvenir à une liste large et la plus efficace possible pour porter haut le score d’une liste qui fera accéder au Parlement européen le plus grand nombre possible de députés européens communistes, de gauche et du mouvement social, utiles aux combats progressistes de notre peuple, utiles à la construction d’un groupe uni de toute la gauche européenne au Parlement européen.

 

La première grande initiative se tiendra le 2 juillet à Paris où nous inviterons largement personnalités, syndicalistes, associatifs, forces politiques pour travailler les contenus de campagne d'une telle liste et construire ensemble une démarche commune pour les porter.

Au terme de la démarche engagée, le Conseil national soumettra à l’automne une proposition de liste au vote des adhérents. Pour ce qui est des propositions de candidatures émanant des communistes, le Conseil national a ouvert -conformément aux statuts- l’appel à candidatures à compter du 4 juin.

 

Concernant notre Congrès, le Conseil national a adopté la proposition de base commune de discussion.

 

Nos statuts indiquent que tous les efforts doivent être entrepris pour que cette base commune soit portée à la connaissance de chaque adhérent·e.

Je t’invite donc à la lire avec attention pour pouvoir en discuter en connaissance de cause et à ne pas t'en tenir à quelques commentaires sur des réseaux sociaux. Cette proposition de base commune est une étape importante.

 

Nous avons commencé notre Congrès au plus près des adhérent·e·s. Plus de 20 000 communistes ont répondu à un questionnaire pour décider de son ordre du jour.

Puis, nous avons tenu une assemblée des animateurs et animatrices du Parti qui a fixé la feuille de route sur la préparation du Congrès, que nous suivons scrupuleusement, avec les Rencontres Niemeyer, les Assises du numérique, les Assises Ecommunistes, les premiers États généraux du progrès social, etc, ainsi que des centaines de réunions dans tout le Parti.

 

Ce texte -c’est une dimension de ce Congrès extraordinaire- est le résultat de centaines de débats, de rencontres, de milliers de contributions.

Il tente de dire l'actualité profonde de notre combat communiste, le sens de nos orientations stratégiques éclairées par les leçons de nos récentes expériences, les besoins de transformation de notre Parti. Le contenu des 48 thèses énoncées mérite toute ton attention.

Bien entendu, ce texte devra encore considérablement progresser d’ici le Congrès. Nous allons tous l’enrichir, le préciser, le modifier. Il y a encore beaucoup à faire pour bien synthétiser la richesse de nos échanges.

Nous avons souhaité un texte plus court que le précédent et, surtout, organisé en thèses afin, sur chaque question, d’aller à l’essentiel et de permettre, au terme de tous nos débats, de définir un positionnement politique clair.

Le Conseil national a décidé d’intégrer des encarts « En débat » sur 3 sujets, 3 thèses de la base commune : le bilan, la stratégie et les directions.

Ces trois encadrés ont pour but de donner aux communistes des éléments de débats contradictoires, afin de continuer à construire des réponses collectives sur les thèses visées.

L'objectif est d'aboutir au Congrès à une nouvelle rédaction qui résulte de tous les débats encore à venir.

 

J’estime pour ma part qu’il est également nécessaire d’approfondir ensemble notre analyse sur la nouveauté de la période historique, sur la nouveauté des enjeux du travail, du numérique et de la mutation des modèles productifs, de l’écologie, du féminisme, de l’antiracisme et de la situation internationale, pour actualiser toujours mieux notre combat communiste. J’espère que nous le ferons ensemble autour de cette base commune que nous voulons ouverte aux évolutions.

La base commune est donc conçue pour construire progressivement notre rassemblement sur des bases claires.

 

Si malgré tout, textes alternatifs il y a, les communistes -conformément à nos statuts- se prononceront les 4, 5 et 6 octobre par un vote pour choisir la base commune de discussion. Tous les communistes devront en effet travailler in fine sur une seule base commune, celle qu'ils jugeront la plus propice à l'enrichissement mutuel.

 

Le travail auquel tu es appelé·e dans les jours qui viennent consiste donc à s’approprier ce texte, à voir comment il peut encore mieux traiter les questions qui nous sont posées aujourd’hui, s’il permet l’implication et la réflexion de chaque camarade et constitue donc une base commune que chacun·e pourra améliorer, enrichir, modifier.

 

Je t’invite à t’impliquer totalement dans cet effort collectif ainsi que dans les décisions que notre direction nationale a prises.

Ensemble, nous serons capables de prendre en novembre toutes les décisions utiles pour rendre à notre Parti sont efficacité et sa visibilité dans notre société, à le révolutionner autant qu'il le faudra pour atteindre nos objectifs communs.

 

Je te souhaite, Cher·e camarade un bon débat dans la fraternité.

 

Bien fraternellement,

 

Pierre Laurent

 

La vie du pcf

Le 12/06/2018

A lire sur Faire Vivre le PCF !

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PCF : un appel à écrire tous ensemble une base commune utile et rassembleuse !

Publié le : 11 juin 2018

 

La base commune pour un congrès extraordinaire reste à écrire, relevons ensemble ce défi !

Un appel à écrire tous ensemble une base commune utile et rassembleuse !

Il y a presque un an, à l’issue des élections présidentielles et législatives, les communistes décidaient de convoquer un congrès extraordinaire. La résolution du Conseil National pointait alors notre échec électoral, l’interrogation quant à l’avenir et au rôle du PCF et l’exigence d’un bilan collectif.

Le projet de base commune issu de la direction sortante a été approuvé par une très courte majorité au Conseil National (Pour : 49, Contre : 26, Abstentions : 16, 91 présents sur 170). Nous sommes très loin de l’enthousiasme promis en novembre au moment de la Conférence nationale. De très nombreux camarades n’ont pas trouvé dans ce texte les éléments permettant la discussion nécessaire sur le bilan de notre stratégie et de la direction, les propositions permettant de rompre avec l’effacement et de redonner au PCF une visibilité nationale et une présence sur le terrain, la détermination à construire le parti communiste dont notre peuple a besoin pour ouvrir une alternative révolutionnaire.

Plusieurs camarades ont proposé que le texte soit réécrit. Mais la direction nationale a préféré accepter quelques aménagements sous forme de fenêtres sans que cela change la finalité de ce texte, écrit pour permettre que tout continue comme avant en évitant toute réorientation stratégique.

Cette situation nous conduit à décider de rédiger une nouvelle base commune qui ne se contente pas d’être un texte alternatif mais se fixe l’objectif de rassembler largement les communistes pour devenir le texte majoritaire, en permettant le travail de débat et construction collective que la direction nationale refuse d’assumer. Nous pourrions ainsi tous ensemble créer une situation nouvelle qui serait déjà extraordinaire.

C’est pourquoi, nous appelons à ne pas multiplier les textes alternatifs. Sans quoi les mêmes causes produiront les mêmes effets, à savoir : permettre à la base commune officielle d’arriver en tête pour reproduire à nouveau la même stratégie portée par la même direction nationale conduisant notre parti au plus bas de son histoire.
Nous sommes très nombreux à vouloir faire vivre un parti révolutionnaire auquel s’identifie la classe ouvrière et tous ceux qui vivent du travail et non du capital, vouloir rompre avec l’effacement du PCF qui doit reconquérir un rôle central dans l’affrontement de classe, à travailler à un parti s’appuyant sur des organisations locales solides et utiles, permettant à chaque communiste de trouver sa place.

En cela, un bilan stratégique approfondi, préalable indispensable à un congrès extraordinaire, s’impose pour considérer le marxisme comme notre outil pour penser le monde et l’avenir, pour que des décisions nouvelles soient prises permettant de sortir de la spirale de la défaite dans laquelle nous disparaissons peu à peu et pour permettre la remontée de l’influence du PCF.

Nous savons que nous avons des points de vue différents sur un certain nombre de questions que nous ne sous-estimons pas, mais il nous semble que nous devons faire de cette difficulté une chance en acceptant d’ouvrir sur la durée les débats nécessaires et d’y travailler pour trouver le chemin de l’unité.
En 2007, nous avons su unir nos voix pour empêcher la disparition programmée du PCF et son changement de nom. Aujourd’hui, sachons nous rassembler pour permettre que l’engagement historique des communistes en France se poursuive et retrouve toute sa force pour être utile à la classe ouvrière, celle de tous les exploités et opprimés.
Nous savons que ce qui nous réunit est plus important que ce qui nous divise et que nous pouvons sans attendre écrire et mettre en œuvre ensemble une nouvelle stratégie parce que nous partageons la conviction que l’existence et le renforcement du PCF sont essentiels.
Il ne s’agit pas dans ce congrès qui peut encore être extraordinaire que chacun écrive au mieux ce qu’il pense mais que nous écrivions tous ensemble le texte permettant aux communistes d’affronter l’avenir de façon fraternelle et dynamique, en étant rassemblés, clairement révolutionnaires et marxistes.

Premiers signataires :

Caroline Andréani (93), Paul Barbazange (34), Michèle Bardot (67), Luc Bazin (26), Danielle Bleitrach (13), Pascal Brula (69), Robert Brun (26), Floriane Benoît (38), Marie-Christine Burricand (69), Peggy Cantate Fuyet (92), Michel Dechamps (04), Jeannette Duriaux (71), Rémy Ferront (73), Hervé Fuyet (92), Gilles Gourlot (75), Guy Jacquin (69), Michaële Lafontant (92), Armand Lecoq (31), Anne Manauthon (06), Jean-Pierre Meyer (83), Pierre-Alain Millet (69), Leila Moussavan-Huppe (67), Willy Pepelnjak (38), Hervé Poly (62), Gilbert Remond (69), Laurent Santoire (93), Danielle Trannoy (33), Bernard Trannoy (33)

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Le 08/06/2018

~Bonjour à chacune et chacun,

J’ai eu un immense plaisir à me retrouver jeudi dernier à Trappes pour discuter des enjeux européens avec plus d’une centaine d’amis et de camarades. Dans une ambiance fraternelle et réflexive, nous avons pu réfléchir aux conséquences des choix des institutions européennes sur notre vie quotidienne et des moyens à se donner pour les contrer. J’ai également pu montrer que notre travail dans le cadre d’un rapport de force défavorable au Parlement européen permettait de peser sur certaines décisions de manière positive. C’est notamment le cas du sauvetage il y a quelques années du Fond d’aide aux plus démunis ou encore récemment de l’amélioration trop partielle de la directive sur les des travailleurs détachés. La présence et de l’action de parlementaires communistes au Parlement européen est donc importante.

Contrairement à certaines futilités qui circulent de ci de là, l’enjeu n’est pas d’occuper des places mais comme toujours de créer les conditions qui permettent d'avoir, là comme ailleurs, des députés sur qui on peut compter. D’ailleurs ceux qui ne voient les élections et les élus qu’au travers ce prisme « antipolitique » de l’occupation de « places » préfèrent peut-être que ce soit toujours les représentants des puissances financières qui dirigent tout, font les lois contre le monde du travail et l’environnement. Ces semaines passées, je me suis mis à la disposition des syndicalistes défendant les barrages hydrauliques. Ces derniers jours, j’ai été aux côtés du monde de la création pour obtenir une « autre » directive sur les droits d’auteurs. Lors de la dernière session, j'ai pris position contre les délocalisations. J’ai effectué un gros travail pour interdire les substances cancérigènes sur les lieux de travail. Il y a quelques mois, j’ai réussi à inscrire plusieurs dispositions positives dans le rapport du Parlement européen qui a enquêté sur l’évasion fiscale. J’ai réussi notamment à faire reprendre la proposition d’Alain et Éric Bocquet d’une conférence mondiale contre l’évasion fiscale. Je commence aussi à travailler sur la nouvelle réforme de la PAC qui s’entame et j’ai pris du temps la semaine dernière pour examiner les conditions pour faire cesser cette impunité dont bénéficie le gouvernement israélien.
 
 
 
Vous pouvez accéder à ces activités sur mon blog dédié à mon mandat.
 
Mon blog de député européen
 
 
EN VIDEO : Mes interventions au Parlement européen
 
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Gaza
 


 
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Délocalisations
 


 
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L’Europe à la renverse

J’ai consacré mon éditorial dans l’Humanité Dimanche cette semaine aux suites des élections italiennes et à la montée d’une inquiétante peste brune dans toute l’Union européenne.
 


 
Lire l'éditorial de l'Humanité Dimanche
 
 
Semaine de session au Parlement européen
 
Je mets également à votre disposition le compte rendu de la dernière session du parlement européen avec notamment des éclairages sur, entre autres :
- le compromis sur la directive détachement des travailleurs,
- la réforme de la PAC,
- la situation à Gaza,
- la politique commerciale européenne,
- les délocalisations,
- le budget européen...
 


 
Lire le compte rendu
 
 
Lire la différence
 
Toutes les nouvelles qui nous parviennent de « la Terre » ne peuvent que provoquer l’inquiétude. Elles devraient surtout provoquer le sursaut, la mobilisation. Huile de palme, miel contaminé au glyphosate, plastiques noyant les mers, abeilles détruites au sortir de l’hiver, oiseaux en perdition… La liste s’allonge dramatiquement. Les questions de changer les modes de production et de consommation, de se débarrasser d’un système qui fait du taux de profit la norme de la vie, sont posées à chacune et chacun d’entre nous.
 
L’Humanité et l’humanité Dimanche sont des outils pour en débattre, rechercher des solutions neuves et défricher de nouveaux chemins d’Humanité.

La rénovation de l’Humanité Dimanche porte de premiers fruits avec un doublement des ventes chez les marchands de journaux pour la première semaine et un début de mouvement vers l’abonnement. Ceci doit évidemment être confirmé tout en ajustant encore ce qui doit l’être. Vers le 20 juin, la plate forme numérique l’humanité.fr connaitra une première modernisation avec une page d’accueil plus claire, plus aérée et au fur et à mesure des mois, notamment à partir du mois d’octobre, sera enrichie de plus de contenus.

Notre campagne de dons et de souscriptions qui connait un réel succès doit être encore accélérée pour permettre à l’Humanité de faire face à ses impératifs de trésorerie de cette fin du mois de juin et de l’été.
 
La fête de l'Humanité 2018 se prépare
 
En même temps, la campagne pour placer le bon de soutien donnant droit à l’entrée de la fête doit prendre son envol. C’est impératif pour nous permettre de commencer à faire face aux besoins financiers indispensables à la construction de la fête.
 
Vous pouvez dès à présent commander des bons de soutien qui donne droit à l'entrée de la fête en téléchargeant le bulletin de commande.
(27 euros par bon de soutien, frais de port inclus)
 


 
Commander le bon de soutien
 
 
En juin, Marx tous les vendredis
 
Les marchands de journaux vendront tous les vendredis de ce mois l’Humanité accompagné d’un petit livre-œuvre de Karl Marx lié à la France. Le prix est augmenté en conséquence à 4,20 euros.
 
Cette semaine « les luttes de classe en France ».
 


 
 
Je vous souhaite une bonne semaine, en restant à votre service.
 
Amicalement,
 
Patrick Le Hyaric

~l

 

RAPPORT au congres

Le 08/06/2018


Conseil national – 2 et 3 juin 2018
Rapport de Guillaume Roubaud-Quashie
Il est des périodes où il faut faire le dos rond, en attendant des jours meilleurs. Le mouvement ouvrier, au cours de toutes ses décennies de luttes, n’a pu être, en permanence, à l’offensive. Vous êtes en 1815, vous êtes en 1815 : qu’y pouvez-vous ? La réaction triomphe, c’est la Terreur blanche, la marée révolutionnaire se retire : l’intelligence doit être mise dans la préservation de ce qui peut l’être et la préparation de ce qui doit advenir, mais certainement pas dans l’offensive immédiate. Nous avons sans doute vécu, en longue durée, une période de cette nature, dans les années 1980-1990. Une promenade à l’intérieur du Parti communiste en montre encore les plaies : c’est ce trou démographique qu’on retrouve dans toutes les fédérations. Assurément, les problèmes nés de cette période demeurent et, au moins à l’échelle européenne, les communistes qui peinent à trouver un second souffle sont légion. La tâche est complexe : cela ne doit pas décourager, mais cela doit nous mettre en garde contre les recettes courtes ; cela doit nous amener à considérer la situation avec sérieux.
Pour autant, comment oublier ces quelques mots de notre camarade Henri Malberg, il y a quelques toutes petites années, dans ce bâtiment même ? Lors d’une soirée organisée par les jeunes communistes, il disait : « Ça fait 20 ans qu’on s’emmerde mais là, quelque chose s’ouvre ». Je crois, profondément, qu’il avait raison. Tout récemment, à l’occasion d’une soirée consacrée à la préparation du congrès à laquelle je participais – puisque, comme nous nous y étions engagés, la commission s’est faite voyageuse, pour être autant que possible, au diapason des communistes –, un camarade rapprochait 2 événements : sa jeunesse estudiantine à contre-courant à l’heure du Livre noir du communisme, dans les années 1990, d’une part et, de l’autre, l’écho rencontré aujourd’hui par des productions numériques se réclamant du communisme comme cette vidéo de novembre 2017 portant dans son titre le mot « COMMUNISME », promouvant dans son contenu le communisme, réalisée par un non communiste – du moins, un non-membre du Parti communiste –, en l’espèce Usul : plus de 250 000 vues. Ou encore, du même Usul, celle de près de 20 minutes « Marxisme : et si, finalement, vous étiez communiste ? » parue il y a 2 semaines et qui a déjà trouvé plus de 100 000 paires d’yeux. On pourrait citer encore le succès remarquable du forum Marx co-organisé par L’Humanité pour le bicentenaire du révolutionnaire. On pourrait aussi parler de la dynamique très forte que connaissent nos voisins belges du PTB qui, rappelons-le, se réclament tout à fait publiquement du communisme. Non, décidément, les années 2010 ne sont pas les années 1990 ; il n’est plus temps de faire le dos rond. Malheur au révolutionnaire qui n’a pas sa montre à l’heure…
C’est que le capitalisme est entré dans une phase où, de tous côtés, il est devenu un frein puissant au développement de l’humanité ; c’est que la très étroite classe dominante, qui décide seule, entraîne à coup sûr et à marche forcée notre planète et notre humanité à l’abîme, mue qu’elle est par la seule boussole du profit et de l’accumulation ; c’est que la crise de sens, de civilisation est désormais sans rivages. Je ne développe pas davantage ces idées qui figurent dans le projet de base mais, si elles sont vraies, elles sont déterminantes. Si la crise écologique est de l’ampleur que nous disons, si la crise anthropologique a la gravité que nous disons, alors, il ne fait pas de doute que la question communiste, la question de la sortie de la société de classe prennent une actualité, une urgence même tout à fait nouvelle. Beaucoup cherchent dans ce sens, avec leurs mots, leurs expériences, leurs regards propres. Par gros temps, on pouvait prononcer plus discrètement ces 3 syllabes – peut-être même le devait-on ; en tout cas, ce temps est révolu : le communisme est la question du XXIe siècle et il nous faut porter haut ce combat.
Cette urgence est sans doute d’autant plus aiguë que, le capitalisme dans les convulsions de sa crise systémique, donne une nouvelle jeunesse aux courants politiques les plus dangereux : nationalistes débridés, racistes déchaînés, phallocrates décomplexés, partisans de pouvoirs théocratiques, réactionnaires de toutes farines… Où qu’on porte le regard, on voit monter ces périls historiques : de Trump à Erdogan en passant par Daech, Le Pen, Netanyahou, Matteo Salvini, Narendra Modi ou Viktor Orban.
Le problème et nous tenons là, je crois, l’un des grands enjeux de ce congrès, c’est que l’incarnation de ce combat, en France, n’en est pas moins confrontée à une crise très lourde. En 2017, nous avons obtenu le résultat électoral le plus désastreux, en nombre de voix, de toute notre histoire, de sorte que, si rien n’était fait, notre portrait en 2020 serait assez loin de celui du fier chêne rouvre franchissant sereinement le premier de ses nombreux centenaires à venir. Mais je voudrais partager avec vous trois épisodes très récents. Le premier est lié aux grandes mobilisations sociales de ce printemps 2018 et, notamment, le si puissant, si intelligent et si juste mouvement des cheminots : il n’est pas possible de participer aux manifestations parisiennes sans voir, partout, des communistes, y compris avec écharpes tricolores. Précisons : partout, des militants du PCF plus que de n’importe quelle autre force politique. Dans le même temps, l’autre jour, marchant à proximité de ce bâtiment, j’entendais un adolescent, frappé par la taille et l’esthétique de l’espace Niemeyer, demander à son père : « C’est quoi, ce bâtiment ? ». Et ce dernier de lui répondre « C’est le siège du Parti communiste. » Et l’adolescent : « Non ! Pas possible… » Ou encore, cette journaliste de France 24 demeurée interdite qui je lui disais que nous comptions plus de 100 000 adhérents. Nous sommes une force considérable mais nul ne le sait, ne le voit, ne le sent.
Autrement dit, le Parti communiste est dans une situation extrêmement difficile mais il a des forces que le mouvement ouvrier tout entier a rarement eues à sa disposition au fil des siècles : obnubilés par nos muscles d’antan, nous finissons par oublier que nous disposons d’un nombre de militants et de moyens matériels considérables au regard de la plupart des forces politiques. Faut-il rappeler que l’A.I.T. toute entière n’a jamais compté plus de 10 000 cotisants à l’échelle mondiale, 2 000 en France ? Il ne s’agit surtout pas de minimiser les difficultés mais si nous travaillons intelligemment, collectivement, fraternellement, à l’heure où l’Histoire se réveille et frappe à la porte, nous avons toutes les ressources pour saisir ce siècle à bras-le-corps. Pour aller jusqu’au bout de mon idée, je dois tout de même préciser que ceci revêt aussi un caractère d’urgence interne. La structure démographique de notre parti n’est pas lisse : la jeune génération investit le Parti communiste, bien plus que ce qu’en disent les média et en imaginent nos concitoyens, mais nos principales cohortes sont souvent filles du Programme commun et c’est donc maintenant qu’il faut être intelligents pour mobiliser efficacement nos forces qui comptent, aujourd’hui, parmi les premières du pays.
Cette intelligence collective nécessaire requiert impérieusement l’entrée de plain-pied dans le congrès du grand nombre des communistes. De ce point de vue, nous le savons, il y a bien du travail devant nous mais n’est-ce pas une nécessité incontournable pour nous que de faire plus et mieux parti, de plus et mieux coordonner, de plus et mieux tirer force et cohérence de l’apport de tous ceux et toutes celles qui s’engagent au PCF ?
Aussi, la commission a travaillé à produire concrètement les conditions de ce large investissement : nous avons produit un texte nettement plus court que d’habitude. S’il s’est étoffé de version en version, il reste malgré tout deux fois plus court que la moyenne des textes de nos précédents congrès. Ce n’est pas un supplément d’âme ou un goût pour la concision : les communistes aiment développer leurs idées et aucun d’entre nous, à la commission, n’échappe à la règle. Mais c’est une exigence démocratique. On m’a dit : le volume du texte importe peu, c’est le contenu qui compte. Qu’on m’explique alors pourquoi Le Manifeste du parti communiste a été, un temps, le livre le plus vendu au monde et non pas Le Capital ? Non, si nous voulons que les communistes, par dizaines de milliers, participent pleinement et souverainement à ce congrès, il faut produire un texte qui le permette. Or je crois que notre responsabilité de direction nationale est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les communistes débattent, délibèrent et décident. C’est un enjeu démocratique ; c’est la condition pour la réussite effective de ce congrès.
Dans le même esprit, pour la clarté de l’exposé et pour aider au débat souverain des communistes, nous avons adopté une forme nouvelle : structurer la base commune autour de plusieurs thèses qui affirment chacune une position et peuvent être clairement amendées.
L’orientation de ce texte comporte un autre parti pris : nous n’avons pas voulu faire un texte qui soit, d’abord, un texte d’analyses. L’analyse est assurément indispensable mais c’est pour nourrir la décision. Or il peut nous arriver de décrire longuement les problèmes, ce qui est assurément utile quand c’est fait précisément ; mais la tâche d’un parti révolutionnaire n’est-elle pas d’abord d’avancer des solutions ? Nous avons voulu faire un texte qui soit, en quelque sorte, fondamental, qui réponde à ces 3 questions : communistes de 2018, qui êtes-vous ? que voulez-vous ? comment procédez-vous ?
Le texte s’ouvre ainsi sur une première partie consacrée à la question communiste qui dit son ardente actualité dans le monde présent, qui essaie de dire le plus clairement et le plus laconiquement possible ce qu’est notre combat communiste : combat de classe, combat féministe, combat antiraciste ; autrement dit, combat pour la sortie du capitalisme et combat pour le libre développement de la personne humaine.
Le texte poursuit avec une deuxième partie consacrée aux chemins révolutionnaires dans la France de notre temps. Il avance des principes : notre objectif est bien la mise en mouvement consciente du plus grand nombre et non la recherche d’une simple délégation de pouvoir dont nous serions les destinataires. Dans ce sens, plusieurs axes sont proposés. La question de la conquête des pouvoirs est posée ainsi que notre conception de l’initiative communiste et du rassemblement majoritaire. Dans ce cadre, un bilan de notre stratégie décennale du FG est avancé, ainsi qu’une orientation stratégique nouvelle qui dit à la fois que nous préparons activement, dès à présent, comme Parti communiste, l’ensemble des élections du quinquennat et, au-delà de cette seule dimension électorale, la bataille idéologique, les fronts sociaux et politiques que nous entendons déployer. Une analyse est proposée des forces en présence : la rupture historique que constitue le macronisme ; la France insoumise. Sur ce dernier point, il faut dire la difficulté de l’exercice car on voit bien que l’orientation de cette force n’est pas figée une fois pour toutes et nous ne sommes pas des spectateurs studieux mais des acteurs parties prenantes des recompositions à l’œuvre.
Enfin, le texte propose de dessiner le Parti communiste que nous pourrions construire pour ce siècle nouveau : « ni table rase, ni simple continuation, mais évolution révolutionnaire » dit le projet. Le relevé de décisions de notre dernier congrès est confirmé. En outre, des nouveautés substantielles sont proposées : une plateforme numérique susceptible, si nous nous donnons les moyens de l’investir, de nous aider considérablement tant dans nos tâches d’organisation que de communication, une nouvelle conception de nos campagnes, une nouvelle stratégie de communication, la mise en place de réseaux nationaux pour créer des espaces d’action avec nous, à destination des non communistes, la création d’une université permanente qui réponde au besoin de formation des communistes mais, plus encore, un outil nouveau dans la bataille idéologique tourné vers toutes ces femmes et ces hommes de progrès qui recherchent. La question des directions et, notamment, de la direction nationale, est posée. J’attire votre attention sur un point : beaucoup d’éléments nouveaux sont proposés et il convient de mesurer si nous sommes en capacité, et comment, de les mettre en œuvre. Par ailleurs, certaines propositions sont moins récentes et s’inscrivent, notamment, dans la continuité du dernier relevé de décisions qui, le texte le rappelle, doit faire l’objet d’une évaluation collective, dans toutes les organisations du PCF afin d’évaluer les difficultés sur lesquelles nous butons et de tirer parti nationalement des réussites rencontrées.
En d’autres termes, nous avons essayé de répondre aux questions structurantes que j’ai évoquées au début de mon propos : comment faire du Parti communiste un outil efficace et pertinent pour travailler à répondre à cette urgence objective de communisme ? Il a donc fallu s’attaquer au communisme lui-même, raison d’être du Parti communiste mais qui, dans la société, n’est pas toujours perçu avec le sens que nous lui donnons de sorte que nous pouvons nous retrouver confondus, tantôt avec un Kim Jong-Un, tantôt avec un Jean-Luc Mélenchon, alors que nous contestons ce titre de communiste au premier et que le second ne s’en revendique nullement, ce qui n’est pas une mince nuance. Ensuite, face à la crise d’efficacité qui nous frappe, il a fallu envisager nos options stratégiques et notre organisation. Je voudrais développer un peu ce dernier point sur un mode un peu plus personnel. L’efficacité, c’est une exigence majeure pour un parti révolutionnaire : nous ne voulons pas disserter sur le monde ; nous voulons le changer dans les faits, effectivement, efficacement. Cette démonstration d’efficacité, d’utilité, elle est aussi décisive pour celles et ceux auxquels on s’adresse. Il ne suffit pas d’énoncer de belles idées, de brosser le portrait de la société idéale pour emporter la conviction : nous n’aurions rien à gagner à ressusciter le socialisme utopique. Pour emporter la conviction, il faut des mots mais il faut plus que des mots, il faut des expériences, il faut des démonstrations dans la vie de l’efficacité de l’action collective. Or, sur ce point, il y a beaucoup de travail : pourquoi cet écho, limité mais substantiel, des Black Blocks, pourquoi cette mise en retrait massive vis-à-vis de la politique si ce n’est parce que, par millions dans notre peuple, beaucoup ne croient pas à l’efficacité de l’action collective. Nous ne les convaincrons pas seulement par des discours mais bien davantage par la démonstration effective de notre efficacité. Dernier volet sur ce point, je veux parler des militants. Il en est du militantisme comme du travail, ce qui en fait le sel, c’est ce que Marx appelait la Tätigkeit, l’activité créatrice, l’expérience vécue d’être effectivement utile au monde. Si nous décidons de nous engager, de nous organiser ensemble, c’est bien pour que de cette action coordonnée et collective, naisse une efficacité plus grande que celle qui serait la nôtre de façon solitaire. Est-ce que tous nos gestes d’organisation, toutes nos stratégies et tactiques sont tournés vers cet enjeu majeur de l’efficacité ? C’est un grand défi.
Ce parti pris a été l’objet de discussions dans la commission car, d’emblée, un problème se trouvait posé : que faire des questions qui ne sont pas à l’origine directe de la convocation de notre congrès extraordinaire mais qui font débat parmi les communistes, parfois assez vivement même ? La position actuelle du PCF concernant la Sécurité emploi formation, par exemple, est mise en question par un nombre important de camarades qui, pour certains, lui privilégient l’option du « salaire à vie » développée par notre camarade Bernard Friot ou, pour d’autres, se révèlent sensibles à l’option du revenu universel. Le nucléaire : nous ne sommes pas des partisans amoureux du nucléaire, contrairement à ce qui se dit, mais la position actuelle du PCF en matière de mixte énergétique, inclut l’énergie nucléaire – y compris pour des raisons qui tiennent à l’environnement, au réchauffement climatique. Cependant, cela fait bien des années que des camarades souhaitent que nous nous positionnions pour la sortie du nucléaire. On pourrait évoquer également notre combat antiraciste : les manières d’aborder cette question font l’objet d’orientations divergentes ; qui tend l’oreille entendra des débats parfois aiguisés.
Fallait-il, dès lors, centrer le texte sur ces débats qui existent dans le PCF et d’ailleurs dans toute la société ? Plusieurs questions se sont alors posées : sommes-nous, dans la préparation de ce congrès, en capacité de les trancher intelligemment, choisissant l’une ou l’autre des options en présence ou en élaborant un dépassement de celles-ci, non pas en organisant le choc des camarades qui s’intéressent beaucoup à ces questions et ont des avis divergents mais par la délibération instruite et honnête du grand nombre des communistes ? Certaines oppositions peuvent sans doute être dépassées mais ne prenons aucun des communistes pour un imbécile : si certains ont un point de vue très arrêté sur le sujet, c’est souvent parce qu’ils ont beaucoup travaillé, beaucoup réfléchi, beaucoup expérimenté. On ne dépasse pas des positions contraires avec un peu de bonne volonté et des formules vagues. Paul Boccara n’a pas improvisé sur un coin de table la Sécurité emploi formation : ce sont des années et des années de travail. Bernard Friot n’est pas davantage un pilier de bistrot qu’une idée aurait frappé tout soudain. Là encore, c’est une pensée complexe, fruit d’années de travail : le collectif communiste ne peut pas dépasser ces deux positions en 5 minutes ou trancher à la hussarde ces questions lourdes. Ou alors nous ne sommes plus au Parti communiste, nous n’ambitionnons plus de changer le monde, nous bricolons entre copains. Le débat théorique, le débat politique instruit, de haut niveau, largement partagé a été une des grandes forces du mouvement ouvrier quand il ne le fuyait pas. Souvenez-vous « les deux méthodes », le débat Guesde/Jaurès. Lucien et Jean Sève, dans leur petit ouvrage récent, appellent eux aussi à un nouvel essor de ces débats, s’engageant eux-mêmes avec probité dans cette démarche de débat sans concession. Ce n’est pas pur plaisir intellectuel ; le centenaire est peut-être passé mais il n’y a toujours pas d’action révolutionnaire sans théorie révolutionnaire. Les journées faisant 24 heures et, au vu des objectifs déjà lourds fixés pour ce congrès, il a semblé que nous n’aurions rien à gagner à mettre ces débats au cœur du congrès. S’agit-il, dès lors, de les reporter à un plus tard indéfini qui se perd dans le lointain ? les mettre de côté et sous le tapis ? Ce serait irresponsable. Le parti qui a été choisi est celui d’avancer le plus loin possible tous ensemble, dans l’unité du Parti car, ayons garde de l’oublier, par-delà les débats, beaucoup nous rapproche profondément : contre la férocité du marché du travail capitaliste, pour de nouveaux modes de production, de consommation et d’échange plaçant la question écologique de manière centrale – parenthèse : quelle malhonnêteté ou quelle paresse pour ces journalistes qui nous dépeignent en « productivistes » au lendemain de nos assises de l’écologie et alors que nous pointons cette question depuis des lustres ; alors même qu’ils accordent des brevets d’écologie à des capitalistes incapables de répondre au défi écologique mais maladroitement camouflés en vert : c’est nous qui défendons l’énergie hydraulique et le fret et c’est François de Rugy qui serait écologiste et non nous ? Par-delà la manière d’envisager le combat, nous sommes toutes et tous profondément antiracistes ; nous vomissons ensemble Zemmour, Finkielkraut et tutti quanti. C’est donc ce parti qui vous est proposé. Du travail restera sur la planche après novembre et il conviendra de fixer un agenda et une méthode pour avancer concrètement sur ces questions d’importance. Si, du moins, vous êtes d’accord, avec cette orientation.
Au-delà, parce que les communistes, à très juste raison, ont exprimé, nombreux, leur souhait que nous approfondissions notre analyse sur plusieurs sujets d’importance, et notamment, je cite le questionnaire de 2017, « l’état et les évolutions de la société française », Marc Brynhole coordonne des Cahiers du congrès dans lesquels des éléments sont proposés à l’examen des communistes. Leur diffusion et leur appropriation constituent un enjeu important de ce congrès car s’il ne s’agit pas seulement de comprendre le monde mais de le changer, encore faut-il le comprendre finement pour le changer efficacement.
La situation est à la fois enthousiasmante par ses potentialités, ses perspectives et extrêmement difficile. Pour relever ces défis, nous le savons, nous devons préserver comme la prunelle de nos yeux l’unité du Parti communiste, alors même que beaucoup travaillent à notre division, rêvant enfin d’en finir avec ce PCF qu’ils disent mort mais dont ils envient les positions, les militants et les moyens. Cette responsabilité n’implique aucun hollandisme mou, aucune synthèse mi-chèvre mi-chou, mais elle n’en exige pas moins des gestes. On le sait, certains camarades partagent beaucoup des orientations de ce texte mais, sur certains points au cœur des raisons qui nous amené à faire un congrès extraordinaire, peuvent être en désaccord très marqué. Je crois que notre responsabilité de direction nationale, devant les communistes qui le souhaitent légitimement et fortement, est de travailler à ce que ce texte national soit le plus rassembleur possible, sans sacrifier sens ni cohérence. L’équation n’est pas évidente mais il faut tout de même la résoudre. Aussi, nous devons débattre de cette piste de travail qui a été suggérée par plusieurs secrétaires départementaux lors de la réunion de ceux-ci, il y a quelques jours. Sur certains points, nous pourrions ouvrir des fenêtres à l’intérieur même du texte. Se poserait alors la question de la nature de ces fenêtres, de leur nombre et de leur localisation. Leur nature, d’abord : on pourrait envisager des fenêtres proposant des options alternatives ou alors des fenêtres indiquant que, sur ce point, la proposition formulée à ce stade ne parvient pas à rassembler aussi largement qu’il serait souhaitable, et appelant donc les communistes à aller plus loin. La première option a l’inconvénient de nous enfermer dans des choix déjà faits et de brider l’intervention et l’élaboration des communistes réduits à choisir entre des formulations déjà produites ; en outre, il conviendrait de définir qui aurait le droit de proposer son option et qui non, selon quels critères, etc. ; enfin, les camarades membres de la commission qui auraient pu être rédacteurs d’option pour ces fenêtres ont jusqu’ici dit leur peu d’intérêt pour cette formule de « fenêtre à choix multiples » si je puis dire. C’est la seconde option, vous l’aurez compris, qui, a paru plus positive aux membres de la commission réunis en début de semaine mais c’est au CN à choisir. Si nous retenons cette hypothèse de fenêtre. Poursuivons. Leur nombre : si on veut maintenir le cap d’un texte accessible pour favoriser le débat de tous les communistes – et, à mon avis, nous le devons – leur nombre doit être particulièrement limité : 2, 3, 4. Là encore, au CN à dire. Pour ce qui est de leur localisation, où ouvrir ces fenêtres, je précise, à titre personnel, qu’il me semble que ce qui fait le plus débat au cœur des questions de notre congrès national, ce sont les questions de bilan, la proposition de nouveau front social et politique et peut-être les directions nationales ou notre organisation à l’entreprise. En tout cas, je crois qu’il faut que nous restions concentrés sur les questions, non programmatiques, qui sont au cœur des enjeux du présent congrès extraordinaire. Mais le CN décidera souverainement.
L’actualité est riche et il aurait fallu en préciser, dans ce rapport et dans vos interventions, de nombreux aspects : des bouleversements en Italie, en Espagne, en Israël-Palestine, sur le riche front social des cheminots, de Parcoursup, des universités, Air France, Carrefour, le logement, feu le plan Borloo, la mobilisation du 26 mai… mais nous n’avons que quelques heures devant nous. Aussi, je vous invite à concentrer vos interventions sur l’ordre du jour de cette séance et sur lui seul, si nous voulons avancer. Je vous rappelle également quelques éléments de calendrier : le dépôt de bases communes alternatives, selon nos statuts, se clôt le 6 juillet ; quelques semaines après l’université d’été (Angers 24-26 août ; ouverture des inscriptions sous très peu) et la Fête de l’Humanité (13-16 septembre La Courneuve), les communistes choisiront leur base commune du 4 au 6 octobre ; le congrès national se tiendra du 24 au 26 novembre.
Notre tâche, ce me semble, est donc double pour ce week-end : d’une part, travailler à améliorer ce texte car il y a beaucoup plus d’intelligence dans tous les cerveaux et expériences ici rassemblés que dans ceux de la seule commission et, d’autre part, avancer dans le travail d’organisation indispensable pour que le texte que nous adopterons, quel qu’il soit, parvienne jusqu’au plus grand nombre de communistes, soit le support de leur débat souverain. Ça ne se fera pas tout seul et c’est pourtant indispensable car, comme le rappelait Pierre Laurent dans le premier numéro de Cause commune, notre revue d’action politique : « Il n’y aura pas de transformation réussie qui ne s’appuie pas sur les communistes […] Tout doit être mis entre leurs mains. »
Les vents sont forts, mais pour peu que nous sachions conjuguer travail, exigence et fraternité, je crois qu’Aragon a toujours raison quand il disait :
J’écris contre le vent majeur et n’en déplaise
À ceux-là qui ne sont que des voiles gonflées
Plus fort souffle ce vent et plus rouge est la braise

 

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