vertu1
Lettre de cuba
Le 17/05/2018

Les nouveautés depuis le 10 mai 2018
|
La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération{{}} Chers amis, De Bruxelles à Genève, des journées bien chargées pour la diplomatie cubaine. En effet, première étape pour le Ministre cubain des Affaires Étrangères Bruno Rodriguez, le siège à Bruxelles de l’Union Européenne. Ce Mardi réunion particulièrement importante, du tout premier Conseil conjoint, UE/CUBA visant à promouvoir les relations bilatérales, après l’entrée en vigueur le 1er novembre 2017 de l’accord de dialogue politique et de coopération, signé par les deux parties en 2016. Lors de cette rencontre présidée par le Ministre cubain et par la Haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, il s’agissait, face à la politique protectionniste de Donald Trump de montrer concrètement les portées de celui-ci et le mettre en œuvre. Et ce fut le cas. Un accord de coopération en vue de promouvoir les énergies renouvelables à Cuba a été signé avec un financement de 18 millions d’euros. Lors de la conférence de presse qui a suivi la signature, la haute représentante de l’UE a expliqué que la préparation d’un autre accord axé sur la sécurité alimentaire et l’agriculture durable est en cours, en plus de la promotion des échanges dans le cadre de l’Année européenne du patrimoine culturel. Elle a souligné que de nouvelles opportunités sont offertes pour stimuler l’investissement et le commerce et permettre de mieux soutenir le processus de mise à jour du modèle économique et social cubain et contribuer au développement durable du pays. Pour sa part, Bruno Rodríguez a montré que le blocus imposé par les États-Unis à Cuba "continue de représenter le principal obstacle au plein développement des liens économiques et commerciaux entre l’UE et Cuba". En termes de relations avec l’UE il a estimé que les conditions sont favorables pour continuer à élargir les liens existants. « Cela montre la capacité de construire des espaces de dialogue et de coopération pour un bénéfice mutuel et dans le but de privilégier les éléments qui nous unissent sur ceux qui nous différencient » Lors de cette visite à Bruxelles le Ministre cubain a été reçu par son homologue belge, Didier Reynders. Les 28 pays de l’UE sont les principaux investisseurs étrangers à Cuba, principalement dans les secteurs du tourisme ou de la construction. Les importations de marchandises cubaines en 2017 sont évaluées à 471 millions d’euros et les exportations sur l’île à 2,094 milliards. Deuxième étape Genève. « Protéger la dignité humaine » Ce mercredi 16 mai avait lieu l’Examen Périodique Universel (EPU) des droits de l’homme. Créé en 2006, c’est une pratique à laquelle les 193 États membres de l’ONU, sans exception, doivent se soumettre afin de rendre des comptes sur leurs réalisations en matière de droits de l’homme. Cuba l’a fait pour la 3e fois et a présenté par la voix de son Ministre des Relations Extérieures Bruno Rodriguez, son rapport qui montre des progrès et des acquis mondialement reconnus dans les domaines notamment de la santé, de l’éducation et de la culture, et sa participation aux divers outils régissant ces domaines. Le rapport, a indiqué le Ministre, est le résultat d’un vaste processus de consultation et de participation impliquant de nombreuses institutions gouvernementales et les organisations de la société civile. Il est aussi le résultat de la mise en œuvre des recommandations acceptées dans la précédente rencontre en 2013, 290 avaient été formulées, une vingtaine rejetées en raison de leur caractère d’ingérence, contraire à l’ordre politique et social de Cuba. La participation réussie de Cuba à ce mécanisme est une démonstration sans équivoque de sa volonté d’engager un dialogue sur tous les sujets et avec tous les États, sur la base du respect mutuel, de l’égalité souveraine et de la reconnaissance du droit à l’autodétermination. Bruno Rodriguez a, dans son intervention, rappelé que la Révolution reste déterminée à améliorer la qualité de vie, le bien-être et la justice sociale pour toute la population cubaine, incarnant tous les droits humains. « Nous avons respecté scrupuleusement les engagements et les obligations acquises dans le cadre des mécanismes mis en place. Nous avons ratifié 44 des 61 instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. » (Pour mémoire : les États-Unis en ont ratifié … 18 !) Il a dénoncé par ailleurs l’aggravation du blocus imposé par les USA et son application extraterritoriale. « Il représente une violation flagrante, massive et systématique des droits de l’homme de tout le peuple cubain ». En conclusion, il a notamment déclaré : « Cuba va avancer sur la base de la volonté politique et l’engagement du gouvernement et du peuple cubain, dans la construction d’une société toujours plus libre, démocratique, participative, juste et solidaire ». Nous publierons dans les tout prochains jours la traduction de cet important discours, et la référence pour le rapport qui a été présenté à cette occasion et qui donne des informations particulièrement intéressantes. Bonne lecture, Bien cordialement, Roger Grévoul |
Commentaires textes : Écrire
LE PCF INTERDIT SUR FR 2
Le 11/05/2018
Le PCF interdit d'Émission Politique sur France 2, ça suffit !

Le 17 mai, l'Émission Politique de France 2 est mise en scène sur le thème de la première année de Macron. Le PCF, malgré nos demandes, en est exclu. Notre formation politique n'est d'ailleurs pas la seule victime de cet ostracisme. Le choix du casting obéit à chaque fois aux mêmes règles prétendûment présidentialisées. Des règles au nom desquelles le déni démocratique se répète systématiquement pour toutes les grandes émissions politiques. Rien ne justifie cette mise à l'écart des antennes. Le Parti communiste est l'une des formations les plus actives dans les mobilisations sociales qui dominent l'actualité. Ses élus et ses groupes parlementaires déploient une activité remarquée. Ses propositions animent utilement le débat démocratique. Mais le gouvernement préfère imposer ses interlocuteurs et dicte même la forme des émissions politiques. Le service public n'a pas à se plier à ses injonctions. Le PCF demande donc des engagements précis sur le respect de son droit à la confrontation pluraliste et demande sa participation à l'Emission Politique du 17 mai. La démocratie a tout à y gagner.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
Commentaires textes : Écrire
LETTRE DE CUBA
Le 10/05/2018

Les nouveautés depuis le 3 mai 2018
|
La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération{{}} Chers amis, Donc, tirer de Granma, Juventud Rebelde, Radio Reloj et autres ... Cuba accueille la 37e période de sessions de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), la plus importante réunion biennale de cet organisme régional, prévue du 7 au 11 mai à La Havane. La désignation de Cuba a été décidée par l’ensemble des pays membres à l’issue des travaux de la 36e période tenue en mai 2016 à Mexico. Ce sera la 1ère fois depuis la Révolution que Cuba, membre fondateur, recevra cette rencontre dont elle assurera la Présidence pendant deux ans. La CEPAL fête son 70e anniversaire. Elle regroupe 46 membres et 10 pays associés. Il s’agit d’une des cinq commissions régionales de l’ONU. La période de sessions est la réunion intergouvernementale la plus importante pour la conduite des travaux de la Commission régionale des Nations Unies. En tant que telle, elle offre un forum de discussion de questions d’importance majeure pour le développement économique et social des pays de la région et pour l’examen de l’état d’avancement des activités de la Commission. Lors de cette réunion, la CEPAL présente son rapport d’activités à ses 46 pays membres et propose aux gouvernements une réflexion sur les progrès accomplis dans les stratégies de développement, dans le contexte des engagements de l’Agenda 2030 et des Objectifs de développement durable. « Il est très important pour notre pays d’accueillir la période de sessions de la CEPAL comme une grande occasion d’avancer dans l’analyse des principaux sujets concernant le développement de la région dans cet espace collectif », a déclaré le ministre cubain du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca. Pour sa part, la mexicaine Alicia Barcena, Secrétaire exécutive de la CEPAL, a déclaré qu’à cette occasion, la réunion approfondira l’idée et la nécessité de l’égalité en Amérique latine et dans les Caraïbes. « Nous maintenons l’égalité au cœur de nos propositions et nous soulignons l’importance de mettre fin à la culture du privilège en tant que condition centrale du progrès vers le développement durable », a-t-elle souligné. Elle a remercié le gouvernement et le noble peuple cubain, qui construit sa propre destination originale, en dépit de l’impact indéniablement négatif du blocus imposait par les Etats-Unis depuis plus de 50 ans » . « Malgré nos insuffisances et nos difficultés, nous gardons l’engagement d’aider les autres pays en vertu du principe de partager ce que nous avons, non pas ce qu’il nous reste. » « Le véritable objectif doit être la poursuite de l’égalité des chances et la justice sociale », a déclaré le Président, qui par ailleurs « a reconnu le travail de la CEPALC, qui a été pendant des décennies une référence en matière de connaissance de l’Amérique latine et des Caraïbes et a contribué à mettre l’équité au centre du développement. Il a rappelé que la région est la plus inégale dans le monde, Construire ensemble une feuille de route pour l’avenir Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré que 70 ans après sa création, la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes , la CEPALC, reste à l’avant - garde des efforts visant à forger une transformation économique, structurelle et progressive. António Guterres a salué la CEPALC qui a fait la promotion d’une vision de développement qui considère l’ égalité comme le moteur de la croissance, ajoutant que l’ Agenda 2030 est la feuille de route pour éradiquer la pauvreté dans laquelle vivent des millions de personnes. Un monde dans lequel personne ne soit laissé pour compte, telle est l’aspiration de l’Agenda 2030. Le Secrétaire Général de l’ONU qui s’est déclaré très satisfait de se retrouver à Cuba, pays particulièrement hospitalier et solidaire, a par ailleurs rencontré en audiences privées, le Président Miguel Diaz Canel et le Premier Secrétaire du Parti Communiste Cubain Raul Castro. La rencontre se poursuit jusqu’à ce vendredi. Bonne lecture, Bien cordialement, Roger Grévoul |
Commentaires textes : Écrire
LETTRE DE CUBA
Le 10/05/2018

Les nouveautés depuis le 3 mai 2018
|
La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération{{}} Chers amis, Donc, tirer de Granma, Juventud Rebelde, Radio Reloj et autres ... Cuba accueille la 37e période de sessions de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), la plus importante réunion biennale de cet organisme régional, prévue du 7 au 11 mai à La Havane. La désignation de Cuba a été décidée par l’ensemble des pays membres à l’issue des travaux de la 36e période tenue en mai 2016 à Mexico. Ce sera la 1ère fois depuis la Révolution que Cuba, membre fondateur, recevra cette rencontre dont elle assurera la Présidence pendant deux ans. La CEPAL fête son 70e anniversaire. Elle regroupe 46 membres et 10 pays associés. Il s’agit d’une des cinq commissions régionales de l’ONU. La période de sessions est la réunion intergouvernementale la plus importante pour la conduite des travaux de la Commission régionale des Nations Unies. En tant que telle, elle offre un forum de discussion de questions d’importance majeure pour le développement économique et social des pays de la région et pour l’examen de l’état d’avancement des activités de la Commission. Lors de cette réunion, la CEPAL présente son rapport d’activités à ses 46 pays membres et propose aux gouvernements une réflexion sur les progrès accomplis dans les stratégies de développement, dans le contexte des engagements de l’Agenda 2030 et des Objectifs de développement durable. « Il est très important pour notre pays d’accueillir la période de sessions de la CEPAL comme une grande occasion d’avancer dans l’analyse des principaux sujets concernant le développement de la région dans cet espace collectif », a déclaré le ministre cubain du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca. Pour sa part, la mexicaine Alicia Barcena, Secrétaire exécutive de la CEPAL, a déclaré qu’à cette occasion, la réunion approfondira l’idée et la nécessité de l’égalité en Amérique latine et dans les Caraïbes. « Nous maintenons l’égalité au cœur de nos propositions et nous soulignons l’importance de mettre fin à la culture du privilège en tant que condition centrale du progrès vers le développement durable », a-t-elle souligné. Elle a remercié le gouvernement et le noble peuple cubain, qui construit sa propre destination originale, en dépit de l’impact indéniablement négatif du blocus imposait par les Etats-Unis depuis plus de 50 ans » . « Malgré nos insuffisances et nos difficultés, nous gardons l’engagement d’aider les autres pays en vertu du principe de partager ce que nous avons, non pas ce qu’il nous reste. » « Le véritable objectif doit être la poursuite de l’égalité des chances et la justice sociale », a déclaré le Président, qui par ailleurs « a reconnu le travail de la CEPALC, qui a été pendant des décennies une référence en matière de connaissance de l’Amérique latine et des Caraïbes et a contribué à mettre l’équité au centre du développement. Il a rappelé que la région est la plus inégale dans le monde, Construire ensemble une feuille de route pour l’avenir Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré que 70 ans après sa création, la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes , la CEPALC, reste à l’avant - garde des efforts visant à forger une transformation économique, structurelle et progressive. António Guterres a salué la CEPALC qui a fait la promotion d’une vision de développement qui considère l’ égalité comme le moteur de la croissance, ajoutant que l’ Agenda 2030 est la feuille de route pour éradiquer la pauvreté dans laquelle vivent des millions de personnes. Un monde dans lequel personne ne soit laissé pour compte, telle est l’aspiration de l’Agenda 2030. Le Secrétaire Général de l’ONU qui s’est déclaré très satisfait de se retrouver à Cuba, pays particulièrement hospitalier et solidaire, a par ailleurs rencontré en audiences privées, le Président Miguel Diaz Canel et le Premier Secrétaire du Parti Communiste Cubain Raul Castro. La rencontre se poursuit jusqu’à ce vendredi. Bonne lecture, Bien cordialement, Roger Grévoul |
Commentaires textes : Écrire
C4EST QUOI L'EUROPE
Le 06/05/2018
Le Parlement européen a des prérogatives limitées, voire nulles, dans certains domaines, comme la politique extérieure ou la défense, ou encore la fiscalité : les États membres, initiateurs des traités européens, ont veillé à en conserver une totale maîtrise. Par ailleurs, notamment depuis la crise financière de 2008, suivie de la crise de la zone euro, les États les plus riches -au premier rang desquels l'Allemagne, qui se voit comme la principale "créancière de l'Europe"- se sont arrogé, aux côtés de la Banque centrale européenne, de plus en plus de pouvoirs en matière de "gouvernance économique" pouvant aller jusqu'à la mise sous tutelle d'un État dépendant de leur "assistance" financière (cf. la Grèce).
Ces évolutions scandaleuses et révoltantes ont eu pour effet pervers de faire oublier les prérogatives bien réelles du Parlement européen, en particulier en matière d'élaboration et d'adoption -ou de rejet- des "directives" ou des "règlements" européens. Rappelons, en effet, que la plupart de ces "lois" européennes auxquelles nous nous heurtons si souvent dans la vie quotidienne n'existent que parce qu'une majorité de parlementaires européens les a adoptés avec ce contenu ! Sans un accord -à la virgule près- entre le Parlement européen et le "Conseil" (les représentants des gouvernements), ce type de directive ne s'appliquerait tout simplement pas !
L'expérience montre à cet égard que, même minoritaires, des parlementaires déterminés à prendre appui sur des mobilisations populaires suffisantes, peuvent remporter des victoires spectaculaires. Parmi les exemples emblématiques de tels succès, citons la mise en échec , à deux reprises, du projet de la Commission de casser le statut des dockers (2003 et 2006) ou le rejet du projet de directive visant à légaliser en Europe la pratique américaine des "brevets logiciels" réclamés par les lobbys des multinationales (2005) . Quant à directive sur laquelle se fonde le gouvernement Macron-Philippe pour justifier la "réforme" de la SNCF, elle avait failli -à 24 voix près sur 704 votants ! - être bloquée en décembre 2016...Comme quoi les premiers perdants d'une sous-estimation de l'utilité de députés franchement de gauche au Parlement européen, ce sont les travailleurs et les citoyens en général.
De l’utilité des élus Front de Gauche/PCF au Parlement Européen
Les élus français au sein du groupe de la Gauche Unitaire Européenne-Gauche Verte Nordique (GUE-NGL) : Lors des dernières élections européennes en 2014, nous avons élu 3 député-es sur les listes Front de Gauche : Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat et Jean-Luc Mélenchon. La composante française du groupe a été renforcée par Younous Omarjee, de l’Alliance des Outre-Mers. Ces deux derniers élus décident de se séparer du Front de Gauche pour travailler dans le cadre de la France Insoumise. En juillet 2017, suite à l’élection de Jean-Luc Mélenchon au niveau national, Marie-Pierre Vieu devient députée européenne.
Au niveau européen, le groupe ressort renforcé de ces dernières élections avec 52 députés de 14 pays différents et 19 délégations. Il accueille ainsi de nouvelles forces politiques à l’image de Podemos (Espagne), de l’Altra Europa con Tsipras (Italie), Bildu (Pays-Basque) ou du parti des animaux (Allemagne et Pays-Bas) et est présidé par Gabi Zimmer (Die Linke). Marqué par son caractère confédéral (c’est à dire respectant et protégeant les diversités d’identités de ses membres), le groupe GUE-NGL est le seul groupe du Parlement à lutter constamment, et depuis le début, contre les plans d’austérités, les politiques macroéconomique et ultra-libérales de l’UE, et à prôner l’idée d’une autre Europe respectueuse des peuples.
Le Parlement Européen, seule institution élue de l’UE semble souvent bien éloigné des
préoccupations des citoyens, a fortiori pour ceux et celles, qui ont une vision très critique de
la construction européenne actuelle. De là à se poser la question de l’intérêt d’avoir des élus à
ce niveau, il n’y a qu’un pas, trop vite franchi parfois y compris chez nos camarades.
Pourtant, pendant cette législature, nos élu-e-s se sont efforcé-e-s d’être les plus utiles
possible aux combats que nous pouvons mener, aux citoyen-ne-s français-es et européen-ne-s
en général. Ils ont permis d’obtenir des avancées concrètes en termes de travail
parlementaire, d’amendements ou de résolutions. Plus largement, le rôle de nos élu-e-s tient à
quatre piliers principaux et pourrait s’exprimer par les points suivants.
1. Etre les porte-paroles du mouvement social et de la gauche de transformation
sociale au sein des institutions. En effet, nos élus, par leur travail au sein du groupe GUENGL,
porte une autre voix au sein des institutions : une voix profondément anti-austéritaire.
Rappelons que la GUE-NGL est le seul groupe à avoir constamment voté contre les plans
d’austérités et la casse des services publics et que nos élu-e-s sont au coeur de ces batailles.
2. Pousser les contradictions. Nous le savons, les solutions prônées par les tenants du
système néolibéral s’exprimant au Parlement par l’alliance des « grands groupes » (Libéraux,
Droite et Social-démocrate), sont non seulement dangereuses pour les populations mais ne
permettent pas de répondre aux objectifs qu’ils ont eux-mêmes énoncés. Le dogme libéral du
libre-échange et de de la concurrence à tout va est un échec en termes de sortie de crise d’une
part, de poids de l’UE sur la scène internationale d’autre part, et de débouchés en terme
d’emplois, de consommation ou de respect des normes internationales (comme pour l’accueil
des migrants) sans parler des défis en termes environnementaux… Nos élu-e-s sont là pour
dénoncer ces politiques et pointer du doigt les contradictions d’un système qui peine de plus
en plus à se survivre. Par exemple, dans la dernière période, les questions d’évasion et
d’optimisation fiscale, où la Commission, tout en soulevant ces questions face aux diverses
scandales type Panama Papers (on estime à 1 000 milliards d’euros les pertes pour les Etats
de l’UE), est incapable ne serait-ce que de faire respecter les règles dont elle s’est elle-même
dotée (car il faudrait pour cela sortir de l’institutionnalisation de la concurrence fiscale entre
Etats qui est en grande partie due à l’action de la Commission elle-même).
3. Permettre la diffusion de l’information. Nos élu-e-s sont de véritables lanceurs
d’alertes sur des politiques qui, bien que semblant éloignées de nos préoccupations,touchent
tous les jours notre vie quotidienne. Face à des institutions souvent volontairement opaques
tout particulièrement au niveau de la Commission ou du Conseil représentant les Etats
Membres, il faut faire connaître les mauvais coups qui se préparent afin de d’organiser la
mobilisation. A cette fin, nos élu-e-s sont d’une part constamment en contact avec les
associations, les syndicats…afin de les prévenir et travailler avec eux sur les dossiers en cours
au sein de l’UE. Ils nous permettent également de décrypter le projet européen actuel que ce
soit en termes de libre échange (c’est le cas du travail de Patrick Le Hyaric sur le TAFTA par
exemple), sur les questions de droits de l’Homme ou de migrations (cf. le travail de Marie-
Christine Vergiat) ou sur la question des services publics (cf. le travail de Marie-Pierre Vieu).
4. Construire l’alternative au niveau européen. Notre présence est indispensable à la
consolidation de nos liens au niveau européen avec les différents partis politiques et à
l’organisation d’un groupe parlementaire fort et clair sur ses ambitions progressistes. C’est
pour nous un moyen de construire une alternative crédible au niveau européen et un moyen de
développer des convergences entre les organisations politiques permettant de peser dans le
rapport de forces.
Outre ces quatre rôles que nous pouvons valoriser dans le bilan de nos élu-e-s, il est important ici de parler de méthode de travail. Les communistes et leurs allié-e-s ne se satisfont pas d’une « pseudo démocratie représentative » où une fois élus, les parlementaires auraient un chèque en blanc pendant 5 ans. A l’inverse de cette vision, nous avons toujours défendu l’idée d’élu-e-s de terrain, proches et utiles aux populations. Cela s’exprime, y compris, au niveau parlementaire par le travail régulier, notamment en termes d’amendements, de résolutions, de prises de position…avec nos partenaires au niveau national, européen, international. C’est à notre sens cette vision des choses qu’il faudra continuer à porter pour et après les futures élections. La politique ne peut pas, et ne doit pas se faire sans nous ! Pour cela, il nous faut des élu-e-s qui nous permettent de nous exprimer, de nous mobiliser et de porter haut les couleurs d’une Europe des peuples et de la solidarité en lieu et place de la construction européenne actuelle.
Bilan des élu-e-s au Parlement Européen
Patrick Le Hyaric
Vice-président du groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique, Patrick Le Hyaric porte régulièrement en séance et dans les commissions parlementaires le combat contre l’austérité et ses outils européens (Semestre européen, MES).
Il a permis d’obtenir la remise en place du fonds européen d’aide aux plus démunis, travaillé et obtenu la pérennisation de la Garantie jeunesse.
Il a fait voter en début de mandat un rapport demandant une adoption rapide de la Convention de l’Organisation Internationale du Travail sur le travail forcé qui avait fait grincer des dents chez les libéraux pour son plaidoyer en faveur des droits du travail. Depuis, le Conseil l’a adopté et 12 pays européens dont la France ont ratifié ce texte.
Sur le dossier du détachement des travailleurs, il a défendu une égalité complète de droits entre détachés et locaux. Il a fait avancer par ses amendements et interventions l’inclusion des responsabilités légales aux pratiques des sous-traitants et a proposé la création d’un corps européen d’inspecteurs du travail pour que ces droits soient respectés. La Commission vient d’ailleurs de faire une proposition d’agence européenne du travail qui reprend en partie cette idée.
Il a largement aidé aux mobilisations contre le grand marché transatlantique (TAFTA), contre le traité sur les services (TISA), tout en menant la bataille pour changer des contenus du traité avec le Canada.
En lien avec des associations et syndicats africains, il révèle et agit contre le projet de libre-échange entre l’UE et 16 pays d’Afrique de l’Ouest.
Il défend régulièrement le monde agricole en interpellant la Commission par le biais de nombreuses questions écrites dénonçant l’ouverture totale des marchés agricoles, leurs conséquences sur les petits paysans et y opposant un système de prix rémunérateurs pour leurs productions.
En tant que membre de la commission d’enquête sur les Panama Papers, c’est tout un travail de sensibilisation sur le rôle des lanceurs d’alerte qui a été mené, aboutissant à la demande du Parlement de créer un statut spécial les protégeant. Il a fait voter par le Parlement européen (le 11 novembre 2017) le projet d’une conférence internationale sur la lutte contre l’évasion fiscale.
En parallèle de ses activités en commissions parlementaires, il a mené de nombreux combats, comme son initiative « rendez l’argent aux grecs » lancée le 12 octobre 2017 en réponse aux profits réalisées par la BCE sur la dette grecque, ou les multiples rencontres organisées avec des syndicalistes aux Parlement européen pour y porter leurs combats : contre le projet de libéralisation du marché de l’énergie, contre la privatisation des barrages, en soutien aux
travailleurs de Caterpillar, avec les salariés de Holiday Inn et en faisant le lien avec toutes les salariées d’hôtels en Europe.
Le 17 décembre 2014, il a porté et défendu une résolution du Parlement européen adoptée à une large majorité pour la reconnaissance de la Palestine, et désormais c’est l’octroi de préférences commerciales aux produits provenant des colonies qui le font intervenir auprès de la Commission pour faire respecter le droit international.
Marie-Christine Vergiat
Militante des droits de l’Homme depuis plus de 30 ans, durant ce second mandat, Marie-Christine Vergiat a été membre des commissions "libertés civiles", "affaires étrangères", de la sous-commission des droits de l’Homme et de la commission spéciale sur le terrorisme.
Son action s’est notamment focalisée sur les enjeux migratoires et la défense des droits de l'Homme en Europe et dans le monde en liens réguliers avec les ONG européennes et internationales. Elle refuse l’instrumentalisation de ces questions à des fins politiques et le deux poids, deux mesures trop souvent à l’oeuvre au sein du Parlement européens. Elle se bat pour le respect des droits des peuples trop souvent spoliés par les intérêts étrangers qu’ils soient économiques, politiques ou diplomatiques. Dans les nombreuses résolutions qu’elle a portées, elle a insisté et fait adopter des amendements portant en particulier sur la liberté de croire ou ne pas croire, sur les défenseurs des droits de l’Homme et de l’environnement, des journalistes et des minorités ainsi que sur la responsabilité des entreprises européennes dans les atteintes aux droits de l’Homme des pays tiers, notamment en termes d’accaparement des terres, d’exploitation des travailleurs ou de financement des conflits.
Elle a notamment été l’auteur d'un rapport du Parlement européen sur « Les droits de l'Homme et la migration dans les pays tiers » adopté en octobre 2016 par 339 voix contre 333 et 25 abstentions. Ce texte analyse les évolutions globales des migrations pour mieux contextualiser les enjeux et lutter contre les fantasmes qui alimentent les peurs avant de proposer des approches acceptables partout dans le monde respectant les droits des migrants quels que soient leur statut. Elle a fait inscrire dans plusieurs résolutions du Parlement européen La nécessité pour les Etats membres de l’UE de ratifier la convention pour les travailleurs migrants et leurs familles.
Elle a poursuivi son engagement pour la protection des données personnelles dans le contexte du contrôle renforcé des frontières et de la lutte contre le terrorisme, pour la défense de l'Etat de droit et des libertés fondamentales notamment en Hongrie où les dérives autoritaires semblent servir de modèle à un nombre croissant d'États en Europe.
Pour ce qui concerne les violations des droits de l'Homme dans le monde, elle s'est mobilisée contre la répression Turquie en tant que vice-présidente du groupe d'amitiés avec le peuple kurde, auprès de nos camarades du HDP, mais aussi dans la Corne de l'Afrique et en Afrique du Nord sans oublier son soutien continu à la transition démocratique en Tunisie et aux mouvements sociaux au Maroc, pays où elle se rend régulièrement apporter son soutien aux forces progressistes.
Elle a poursuivi ses actions en faveur de l’économie sociale et solidaire comme coprésidente de l'intergroupe consacré à ces questions et a co-organisé deux Forums de l’économie sociale et solidaire de la GUE/NGL rassemblant des acteurs de toute l’Europe pour promouvoir ces autres formes d'économie.
Elle s'est aussi engagée dans le Progressive caucus et pour le Forum européen de Marseille considérant que le rassemblement des Gauches alternatives est le seul moyen de lutter efficacement en Europe contre la montée des nationalismes, des populismes et des extrêmes droites.
Marie-Pierre Vieu
Députée européenne de la région Occitanie depuis juillet 2017, en remplacement de Jean-Luc Mélenchon, membre de la direction du PCF en charge des relations extérieures, Marie-Pierre Vieu est une élue de terrain qui fait le lien entre les luttes locales et les enjeux européens. Héritant de son prédécesseur la commission budget, elle siége également à la commission des transports et du tourisme. Elle est membre de la plateforme de dialogue Union Européenne – Catalogne afin de promouvoir la démocratie en Espagne mise à mal ces derniers mois. Elle donne à ses nouvelles fonctions un marquage résolument anti-austéritaire, social et de défense des services publics. Elle s’investit sur les terrains de l'emploi et de la ré-industrialisation en travaillant le lien avec le mouvement syndical et social.
Issue d'une circonscription rurale, elle suit également les questions de la PAC au coeur des évolutions européennes ainsi que de la viticulture et de la pêche. Elle multiplie les initiatives au plus proche du terrain consacrant deux jours dans un département de la circonscription grand sud-ouest chaque mois, en plus des divers visites ou débats.
Marie-Pierre Vieu intervient sur les dossiers d’Alstom en interpellant la Commission sur la fusion avec Siemens, et en se déplaçant à diverses initiatives locales.
Elle a fait plusieurs interventions contre les plans sociaux et aide à l’élaboration d’alternatives industrielles notamment via les questions d’économie sociale et solidaire (ESS). Suite à sa visite au port de Sète, elle intervient au Parlement européen sur le devenir de Saipol en concurrence avec une entreprise argentine. Très investie, sur les questions des services publics, elle défend lors de ses déplacements et par son travail en commission parlementaire un service public national du rail et se réunit régulièrement avec les syndicats des transports. Elle travaille actuellement sur les questions des travailleurs détachés sur les routes et organise le 24 mars 2018 une grande initiative à Montpellier sur les questions du rail, de la route et des transports aériens.
Elle soutient la lutte contre la concession des barrages hydrauliques et a interpelé le Ministre Nicolas Hulot en la matière. Elle est présente dans différentes initiatives contre le démantèlement des services scolaires, carcéraux et de libéralisation de la poste.
A partir de ces premières expériences, Marie-Pierre Vieu a décidé de prendre plusieurs initiatives futures comme une nouvelle conférence sur les transports dans le nord de la France au deuxième semestre 2018 permettant d’amplifier les mobilisations et résister au dumping social en lien avec nos partenaires européens. Elle entend proposer un audit des directives de libéralisation dans les secteurs du rail, de l'électricité et de la Poste dans 4-5 pays européens. Elle a commandé un rapport sur la sécurité alimentaire, pour établir un diagnostic des besoins agricoles et dégager des pistes de propositions sur la réorientation de la PAC en lien avec la transition écologique. Marie-Pierre Vieu entend aussi être volontariste sur les questions de nouvelles ressources pour l'UE, pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières et un impôt écologiste juste.
Commentaires textes : Écrire