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reunion cgt epad et revenucations

Le 12/03/2021

reunion cgt a la mairie de baume les dames avec le bureau du syndicat des retraités de besançon le mercredi 24 mars a 9 h sujet les epads et revendication de retraités

 

lettre de cuba

Le 11/03/2021

Les nouveautés depuis le 4 mars 2021

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

Ce 8 mars a été célébré à Cuba la journée internationale des droits des femmes.

Cette journée a été officialisée au plan international par les Nations Unies (ONU) en 1975.

Elle a trouvé ses racines dans le mouvement ouvrier du milieu du 19e siècle et il y une centaine d’années Clara Zetkin a été le moteur de cette commémoration mondiale.

Selon l’ONU, l’égalité des sexes fait référence à l’égalité des droits, des responsabilités et des possibilités pour les femmes et les hommes, ainsi que pour les filles et les garçons.

Cette date est célébrée dans le but de reconnaitre la juste lutte des femmes pour participer à la société sur un pied d’égalité avec les hommes.

Pourtant, nous le savons, dans de nombreuses régions du monde, nous sommes encore loin de cette égalité.

A Cuba la nouvelle constitution adoptée en 2019 confirme l’engagement de l’Etat cubain en faveur de l’égalité des sexes.

Dans son article 43 elle stipule que « l’Etat promeut le développement intégral des femmes et leur pleine participation sociale. Il assure l’exercice de leurs droits sexuels et reproductifs, les protège de la violence sexiste dans l’une ou l’autre de leur manifestation et espace, et crée les mécanismes institutionnels et juridiques pour le faire ».

Et à Cuba les femmes jouent un rôle important dans les différents niveaux décisionnels de la vie politique, économique, publique et universitaire.

Ainsi à l’assemblée nationale cubaine les femmes sont majoritaires avec 53,2% des parlementaires, et dans les directions locales des provinces elles sont 53,3% des gouverneurs et sous gouverneurs. De même 30% des ministres sont des femmes et 48,5% des sous-ministres.

A l’institut Finlay qui travaille à la mise au point du vaccin cubain Soberana 2 contre la Covid-19, et qui est entré en phase 3 de test, les chercheurs sont très majoritairement des femmes.

Pour poursuivre dans ces avancées de la société cubaine un nouveau Programme national pour l’Avancement des Femmes (PAM Programa de Adelanto de las Mujeres) a été élaboré comprenant 44 mesures dans 7 domaines.

Le Président de la République, Miguel Diaz-Canel, en a signé le décret ce lundi 8 mars et il a été publié au journal officiel de la République.

La puissante Fédération des Femmes Cubaines (FMC, Federacion de Mujeres Cubanas) participe au côté du gouvernement à l’élaboration de ces progrès pour les femmes.

Depuis sa création en 1960, la FMC a été de tous les combats pour défendre les droits des femmes. Un hommage solennel a été rendu ce 8 mars à Vilma Espin, combattante de la Révolution et première Présidente de la FMC. Aujourd’hui la Présidente de la FMC est membre du Conseil d’état.

L’objectif du programme PAM est de promouvoir l’avancement des femmes et l’égalité de leurs droits, de leurs chances et des possibilités approuvés dans la constitution et d’éliminer les facteurs objectifs et subjectifs qui, comme expression de discrimination, persistent dans la société cubaine et entravent un meilleur résultat économique mais aussi social et familial.

Voilà qui permet de constater l’évolution progressiste de la société cubaine et les importants efforts qui y sont déployés pour une pleine égalité entre les femmes et les hommes.

Comme chaque semaine je vous laisse découvrir, chères lectrices…et chers lecteurs, les nombreux articles de notre site qui relatent la réalité cubaine, et je vous en souhaite une bonne lecture.

Continuez de prendre soin de vous et de vos proches.

Michel Humbert
Vice président de Cuba Coopération France

Brèves de la semaine

par Philippe Mano le 11 mars 2021

Un changement de politique vis-à-vis de Cuba « ne fait pas partie des priorités « de Biden, estime la Maison Blanche La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a exclu mardi qu’un changement d’attitude de Washington à l’égard de Cuba fait actuellement partie des priorités du président des États-Unis, Joe Biden , malgré le fait qu’il y a des semaines, il a ordonné une révision de sa politique. bureau, Donald Trump. « Un changement de position sur Cuba ne fait pas actuellement partie des priorités du (...)

Covid-19 : Les vaccins cubains seront disponibles pour le monde entier probablement cet été

par Francisco Rodríguez Aranega le 10 mars 2021

Le directeur de l’Institut Finlay de Cuba, Vicente Vérez, a estimé cette fin de semaine que les vaccins développés par notre pays contre le Covid-19 seront disponibles pour le monde entier, probablement en août prochain.

Dans une interview diffusée par la station de radio et de télévision EXITOSA de Lima, Vicente Vérez, a expliqué que Soberana 02 est l’un des plus avancés, et il a commenté les projections de sa commercialisation internationale.

Il a précisé que sa production industrielle est prévue pour juillet environ, et que Soberana 01, qui passera bientôt à la phase III des essais cliniques, pourrait également être commercialisé en août.

Le Président cubain affirme que Cuba brise le blocus « avec intelligence et créativité ».

par Traduit par Hélène Baudonnat le 10 mars 2021

Le président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a fait aujourd’hui l’éloge de la créativité et de l’intelligence du peuple de l’île confronté jour après jour aux mesures restrictives imposées par le blocus économique, commercial et financier des Etats Unis.

Pablo de la Torriente Brau : visage au soleil espagnol et ossements au soleil de Cuba

par Daniel Jimenez Vaquerizo, Traduit par Hélène Baudonnat le 9 mars 2021

La Bataille du Brouillard , c’est sous ce nom qu’on connaît les combats du mois de décembre 1936 dans les communes à l’ouest de Madrid. On estime que des milliers de miliciens y seraient morts, mais, parmi tous ces défunts, aujourd’hui nous en sauvons un de l’oubli : le journaliste cubain Pablo de la Torriente Brau.

Pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes

par Posté par Roger Grévoul le 8 mars 2021

En cette « Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes », nous vous offrons d’une part l’extrait d’une intervention de Vilma Espin (épouse décédée de Raul Castro) et une vidéo qui lui rend hommage.

Comme un internaute l’a écrit : « La femme cubaine, une révolution dans la révolution, hier, aujourd’hui et demain » !

La vidéo : https://youtu.be/gZhF2Mry2QY

Des nouvelles de Cuba

par Jacques LANCTOT le 7 mars 2021

https://www.journaldemontreal.com/2021/02/12/des-nouvelles-de-cuba
Le lien pour un premier article où l’auteur explique qu’il vient d’être contraint, par la pandémie, de vivre pendant un an à Cuba, où il ne réside que quelques semaines chaque année...
Dans celui ci-dessous, il donne son opinion sur la situation actuelle à Cuba que malgré sa cohorte de difficultés, il considère comme un modèle, comparée à Haïti.
Cela, bien évidemment n’atténue en rien, les graves difficultés, que subit chaque jour la population de l’Ile, victime de la double peine, du blocus des Etats-Unis et de la pandémie qui la frappe douloureusement.
RG

Cuba clôture l’année 2020 avec plus de 183 000 foyers connectés au réseau des réseaux

par traduit par Claudia Rodriguez le 6 mars 2021

Par Yosdany Morejon Ortega
Publié sur Canal USB le 16 décembre 2020

Cuba : lutter contre la violence de genre

par Jules Girardet le 5 mars 2021

Un article publié sur le site CCFD TERRE SOLIDAIRE. (Comité Catholique contre le Faim et pour le Développement - Terre Solidaire)

Depuis soixante ans, l’État cubain a mis en place des mesures visant à renforcer l’égalité de genre dans la société cubaine.

Le pays compte parmi les plus égalitaires au monde, occupant la 31e place en matière d’égalité femmes-hommes selon le Global Gender Gap Report de 2020. Mais le patriarcat résiste.

 

lettre de pattrik le hyaric

Le 07/03/2021


 
Bonjour à chacune et chacun,
 
A l’heure de terminer cette lettre je reçois le choc du décès d’un ami, d’un camarade de travail : Alain Feuchot. Alain était un homme bon, simple, généreux souriant dès 7h du matin, prêt à basculer dans l’humour selon l’humeur des jours lorsqu’il entrait dans son bureau ou qu’il venait vous voir dès l’aube. C’était un militant de tous les instants et des bonnes causes, toujours en éveil intellectuel et passionné. Je l’ai connu il y a bien longtemps, lorsqu’il était secrétaire de la Fédération de l’Ardèche du Parti Communiste.
 
Venu dans la région parisienne, il travailla dans plusieurs secteurs de travail du comité national. Il fut mon adjoint lorsque j’animais la commission rurale et agricole du parti et en devint le responsable lorsque je dû venir à L’Humanité. Il m’accompagna dans d’autres activités dont les secteurs liés aux enjeux de la mondialisation. Plus tard, lorsque j’ai eu à m’occuper comme adjoint de « la vie » du Parti Communiste, il participa activement à la commission chargée des effectifs et du développement du Parti Communiste.

Alain était toujours pédagogue, soucieux des autres et de son parti, plein d’altérité, de volonté et de courage. Aucun problème pour lui ne semblait insurmontable. Il dépassait et faisait sauter tous les murs, toujours dans la bonne humeur. Il le manifesta pour lui-même dans ce long combat contre la maladie dont les prémisses le tenaillaient depuis si longtemps, sans qu’il s’en plaigne. Il s’occupa dans des conditions difficiles de la section de Montigny-lès-Cormeilles puis répondit à l’appel lorsqu’il fallu prendre en charge l’animation de la fédération du Val-d’Oise.

Il restait proche et soucieux du développement de L’Humanité et actif dans sa fête. L’année où L’Humanité se trouva en redressement, lorsqu’il fallut innover en trouvant des moyens nouveaux de conforter l’entreprise, il répondit favorablement à ma demande de devenir Président du fond de Dotation « Humanité en partage ».

Le Parti Communiste perd un grand militant, un dirigeant de qualité, courageux, pétri d’humanisme. Mon chagrin est proportionnel à l’immense vide qu’il laisse pour nous toutes et tous. Nous assurons son épouse et ses enfants, ainsi que ses camarades de la fédération du Val-d’Oise, de notre chaleureuse affection.
 

 

Vivre avec ou sans le virus ?

Je reviens dans mon éditorial de L’Humanité Dimanche sur la situation politique liée aux effets de la pandémie.

Les conférences de presse ministérielles se suivent les jeudis soir à la manière de médecins qui donnent des bons conseils aux enfants. Cela ne fait pas une politique. On sent même une certaine gêne entre certains membres du gouvernement vis-à-vis du Président de la République qui veut rester seul maître à bord. Il se fait fort de ne pas écouter les médecins et les chercheurs de toutes disciplines, alors que nous assistons à une montée des variants qui fait craindre un nouveau stade dans l’épidémie, dû aux difficultés de la campagne de vaccination.

En revanche, le gouvernement se permet de faire la leçon aux personnels soignants qui ne refusent pas de se faire vacciner mais demandent que leur soit réservé le vaccin le plus efficace, celui qui permet, selon les données scientifiques actuelles, de combattre les variants du Covid. L’attitude du gouvernement à l’égard du personnel hospitalier est franchement infâme et répugnante.

Il semble que pour le Pas-de-Calais et les Alpes-Maritimes une expérience de vaccination en continu a été entreprise. C’est cette méthode de vaccination qu’il faudrait généraliser sur tout le territoire. Le pouvoir a adopté une stratégie dite de « vivre avec le virus » pour protéger en premier lieu le grand patronat. C’est l’inverse de la stratégie adoptée par les pays asiatiques, « vivre sans le virus », qui semble porter ses fruits. Evidemment cela implique, de produire des vaccins. Pour cela il faudrait mobiliser dans le monde entier tous les laboratoires et les usines de production, y compris en mobilisant des usines qui pourraient être transformées à cet effet. Cela doit se faire non plus dans la concurrence capitaliste mais avec une coopération mondiale au service des êtres humains, de leur santé et au-delà de leurs relations sociales, familiales et culturelles.
 

Funeste pari du Président
 
L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 04 mars 2021.
 
Lire ici

Derrière "Nous paysans"

 
Il n’y aura pas cette année de salon international de l’agriculture. Je me souviens comment l’an dernier le vendredi de la semaine du salon, en fin d’après-midi, on commença à nous faire savoir que le salon 2020 ne pourrait pas aller à son terme. La plupart des discussions ce jour-là, autour de notre stand de L’Humanité et de La Terre, tournaient quasi-uniquement autour de ce virus dont on ne connaissait à l’époque presque rien.
 
Il fait mal, très mal, aux êtres humains dans leur chair, dans leurs relations familiales et sociales. Il aura empêché les grands événements qui rythmaient l’année, dont la Fête de L’Humanité et le grand salon de l’agriculture, ce lieu unique de rencontres entre populations des villes et des campagnes. Nous n’avons donc pas vu voir cette année l’exposition des produits des terroirs, les belles charolaises ou limousines dans leurs robes rutilantes, les chercheurs de l’INRA nous expliquant leurs dernières découvertes, le voyage dans l’espace de la diversité de nos régions, des paysans heureux de partager les fruits de leur dur labeur avec les visiteurs-consommateurs.

Pourtant depuis le dernier salon leur situation ne s’est pas améliorée. Il faut même souligner le caractère alarmant de leurs conditions de vie. Revenus agricoles trop bas, baisse des prix agricoles à la production, absence de renouvellement générationnel tant la dureté du travail est disproportionnée, rémunération et conditions d’installation lestées par le poids du capital à acquérir, menaces nouvelles liées aux modifications climatiques, décisions européennes et nationales poussant à intensifier les productions contre le maintien de la biodiversité… Les consommateurs quant à eux exigent de plus en plus des produits agricoles de qualité, cultivés localement et respectueux du bien-être animal.

Mais l’écart est grand entre le souhait des paysans d’entretenir les paysages et la biodiversité, de répondre aux demandes de qualité alimentaires et les politiques au service du capitalisme qu’ils subissent. C’est ce qui manque dans les films et reportages que nous voyons à la télévision depuis une semaine. Ces films ont connu du succès. Mais la beauté des paysages, l’amour des paysans pour leur métier, leur engagement malgré les journées harassantes, cachent des choix politiques orientés à les faire travailler toujours plus et produire plus intensivement.

Ces choix sont responsables de deux suicides par jour, des revenus mensuels à 300€, de l’humiliation de s’inscrire au RSA ou à la CMU tout en travaillant dur. Il eut été intéressant également de montrer le rôle des communistes dans les luttes viticoles et avant eux, l’engagement de Jaurès dans les actions de l’époque, le travail réalisé pour mettre en place des coopératives.

On a parlé de la création de l’office national du blé en cachant que ce fut une proposition et une élaboration de Waldeck Rochet, en tant que Président de la Commission de l’agriculture de l’Assemblée Nationale sous le Front Populaire. On a parlé des actions contre les saisies en oubliant de dire que celles-ci ont été lancées et organisées par le conseiller général et premier député communiste issu du monde rural du Lot-et-Garonne, Renaud Jean. Il eut également été bien de montrer comment le marché commun agricole mis en place en 1962 organisa l’exode rural puis, plus tard, la baisse des prix à la production.

Ce ne sont ici que quelques exemples. Le prétendu apolitisme de ce genre d’émission vise évidemment à désarmer les paysans-travailleurs et, au-delà, tous les citoyens. Aujourd’hui encore les paysans sont en butte avec des décisions politiques qui les oppressent.

Prenons en trois :

La loi dite « alimentation » votée en 2018 devait, parait-il, faire remonter les prix à la production. C’est le contraire qui se produit. Alors que les coûts de production ne cessent d’augmenter, le lait de vache à diminuer de 1%, celui des œufs de 42%, celui du porc de 25 %, mais le coût de la tonne de soja importé du Brésil pour l’alimentation a augmenté de près de 150€. On note une baisse des prix de 4% à la production, alors que les prix alimentaires à la consommation ont augmenté de 2%. On assiste donc à un véritable pillage du travail paysan sans bénéfice réel pour les consommateurs. En vérité une telle loi ne peut être que de l’affichage politique dans le cadre d’un « marché ouvert où la concurrence est libre » selon les traités de Maastricht et Lisbonne.

C‘est mon deuxième point. Ce sont les modifications successives de la politique agricole commune qui ont détruit le principe de prix minima garanti sur tout le territoire de l’Union Européenne pour mettre les paysans en concurrence. C’est d’ailleurs ce qui a permis à l’Allemagne de devenir le premier pays « agro-alimentaire » contre la France. Et l’Union Européenne est elle-même un « marché ouvert ». Les deux termes sont importants.
C’est mon troisième point : l’Union Européenne ouverte aux quatre vents explique cette floraison de « traités de libre-échange » qui mettent en concurrence des paysanneries aux conditions de travail, au climat et à la qualité de terres différentes. Pire, les normes sociales, sanitaires et environnementales sont différentes d’un pays à l’autre. Qu’y a-t-il de commun entre le propriétaire terriens de 50 000ha au Brésil avec le paysan de Lozère, entre le paysan du Burkina-Faso et le beauceron ou le chef d’entreprise agricole du Texas ? Rien.

Voici des débats qu’il serait intéressant d’avoir dans le cœur de la société. Celui de la spoliation de la valeur créée par le travail paysan. On ne peut expliquer que les industries de transformation et de distribution aient pu augmenter leur chiffre d’affaire de plus de 6% ces derniers mois. On ne peut pas non plus comprendre comment les grandes familles liées à l’agroalimentaire sont les plus fortunées, ou qu’une entreprise canadienne ait voulu faire main basse sur Carrefour après l’application d’un traité de « libre-échange » avec le Canada que le Parlement français n’a toujours pas ratifié. Peu importe, il est quand même mis en œuvre.

Il a été fait beaucoup de bruit il y a quelques jours autour des menus (provisoires) dans les cantines de Lyon. Le Ministre de l’agriculture en tête. Mais que défend-il aujourd’hui jusque dans les négociations de réforme de la politique agricole commune ? Rien de nouveau. Rien sur les prix de base. Rien sur l’aide à l’installation. Rien sur l’aide aux paysans qui veulent changer de mode de culture. Ah si, on vous parlera des piliers 1 et 2 de la PAC pour nous embrouiller et éviter la question fondamentale : la rémunération du travail, la protection sociale, l’aide réelle au développement rural et à l’emploi qu’il ne faut pas confondre avec l’embellissement des bourgs ruraux de plus en plus déserts.
Que dit le Ministre des centaines de milliers de tonnes de viande importées contre notre propre élevage ? Ceci serait encore aggravé avec le traité dit « Union Européenne-Mercosur » qui prévoit de nouvelles importations massives de viande du Brésil ou d’Argentine, produite dans des conditions sanitaires et environnementales très différentes des normes en vigueur ici.

Ces choix politiques et économiques doivent donc être combattus pour être changés. La politique agricole commune devrait devenir une politique agricole et alimentaire, visant la souveraineté alimentaire européenne où paysans, consommateurs, salariés des industries agro-alimentaire, associations et chercheurs seraient associés à des instances démocratiques nouvelles pour travailler à soustraire l’agriculture de sa privatisation par le marché capitaliste qui s’incarne dans les banques et les industriels de l’amont et de l’aval de la production.

C’est une garantie pour l’accès de toutes et de tous à une alimentation répondant en même temps aux enjeux de la rémunération du travail, de la valorisation de la biodiversité et des territoires, de la santé publique et de l’emploi rural.

A la veille des élections régionales voici un enjeu de débats et de propositions : un projet de démocratie alimentaire jusque dans les territoires où les populations avec les paysans et les élus pourraient définir des projets alimentaires répondant aux besoins des habitants et de leur santé. Le vieux concept de « pétrole vert », autrement dit une production agricole intensive pour les marchés d’exportation, lancé par Giscard d’Estaing, a prouvé son inefficacité sociale et environnementale.

Ceci n’exclut pas la coopération. Au contraire la souveraineté alimentaire va de pair avec des coopérations avec d’autres paysanneries qui, elles aussi, doivent pouvoir faire vivre leur propre souveraineté, gage de travail et d’alimentation de qualité pour eux.
 
 

Puissant mouvement paysan en Inde

 
C’est contre cette mondialisation capitaliste et le projet de libéralisation de leur agriculture que luttent les paysans indiens.

Il s’agit d’un grand mouvement qui trouve des moments de fraternisation et de solidarité avec le mouvement ouvrier. Il s’agit pour ces travailleurs d’empêcher la mise en œuvre de trois lois adoptées sans débats en septembre dernier. Celles-ci mettent fin à l’encadrement du marché agricole par l’Etat. Ainsi, jusque-là, un prix minimum d’achat garanti par l’Etat pour le blé et le riz existait. Désormais les prix seront comme en Europe, sur la volonté de gros investisseurs de l’agro-business basée sur une demande toujours faussée, comme ici par les importations.

En Inde le secteur de l’agriculture représente 41,5% de la population active. Inutile de dire qu’il s’y prépare un véritable carnage parce que le pouvoir de droite nationaliste et populiste décide de se soumettre aux volontés de l’organisation mondiale du commerce. L’inde y avait résisté jusqu’à présent pour défendre l’emploi agricole et surtout sa souveraineté alimentaire. Ce mouvement de portée mondiale est camouflé dans nos médias qui ne voient les manifestations que lorsqu’elles ont lieu à Caracas ou sur la place rouge à Moscou.

Outre la survie du monde paysan, les mouvements populaires en cours agissent pour les libertés des citoyens indiens, pour la démocratie, la demande de libération des militants politiques emprisonnés, la préservation du fédéralisme indien contre les projets de centralisation de la droite au pouvoir. Le monde paysan est solidaire du monde ouvrier qui lui aussi a vu depuis mai dernier se rétrécir le droit du travail.

Dans ce cadre saluons à nouveau la population de la capitale de l’Etat du Kerala Thiruvananthapuram, 750 000 habitants, qui a élu il y a quelques semaines une maire communiste de 21 ans Arya Rajendran. Militante du mouvement des jeunes communistes, elle s’est distinguée dans l’écoute et l’action avec les jeunes, est à l’initiative de grandes actions telles que la création de banques alimentaires, et elle mène aussi le combat pour l’égalité Femme-Homme. Ce vote, dans une société marquée par les religions et le patriarcat, est un événement important qui mériterait d’être plus souligné à la veille du 8 mars.
 

Cour pénale internationale et crimes commis en Palestine occupée

 
Comme annoncé depuis décembre 2019, la Cour Pénale Internationale vient de confirmer le 3 mars dernier qu’elle enquêtera sur les crimes commis par l’occupant Israélien en Palestine au mépris du droit international.

Plusieurs années d’enquêtes préliminaires ont conduit la cour à dégager quelques importantes priorités : les crimes commis lors de l’intervention guerrière de l’été 2014 dans la bande de Gaza, la répression par Israël des manifestations de « la marche du retour » de l’année 2018, et la colonisation des territoires, comme notamment « le transfert de civils israéliens en Cisjordanie ».

La colonisation est depuis un bon moment institutionnalisée avec l’objectif avoué de la droite israélienne d’annexer purement et simplement la Cisjordanie. Certes la justice va mettre du temps, certes le pouvoir Israélien ne reconnait pas la justice internationale, mais le simple fait que cette enquête s’ouvre obligera les autorités Israéliennes à tenir compte d’un certain nombre d’éléments politiques ayant trait aux actes agressifs quotidien des colonies, aux travaux d’aménagement qu’impose le gouvernement de Tel-Aviv, aux destructions des maisons, aux expulsions des habitants des villages palestiniens par l’armée ou encore l’occupation de la vallée du Jourdain.

Pour les militants de l’application du droit international, de la justice et de la paix en Palestine comme en Israël, c’est une bonne nouvelle.

 

lettre de pattrik le hyaric

Le 28/02/2021

Voir la version en ligne
 
 
Bonjour à chacune et chacun,
 
Je souhaite revenir cette semaine sur deux aspects liés à la situation politique en France et en Europe notamment au travers de ce qui vient de se passer en Italie.
 
D’abord abordons la tactique du rideau de fumée de notre pouvoir.
 
 
Nos concitoyens vivent dans l’angoisse, ils souffrent parfois pour leurs proches hospitalisés. Pire, ils pleurent ceux des leurs qui sont décédés. Ils sont dans l’incertitude quant à l’avenir. Une multitude d’indicateurs montre une progression de la pandémie, du nombre d’hospitalisations. Les élus alertent sur les risques.
 
Pendant ce temps-là, que fait le pouvoir ? Des conférences de presse avec des tableaux complexes. Il semble oublier, ce pouvoir, que derrière la sécheresse des courbes, il y a des morts. On peut moquer les effets de la pandémie aux USA : la proportion de décès par rapport au nombre d’habitants est la même qu’en France. On nous explique qu’on attend les effets des vacances scolaires. Autrement dit on reconnait que l’ouverture ou non des écoles a un effet sur la pandémie alors qu’on nous a expliqué le contraire il y a quelques mois.
 
 
Après le confinement « après » 18h, voici le confinement le week-end. Ah bon ! On peut se contaminer le soir après 18h, et le samedi et le dimanche mais pas pour aller au « turbin ». Le virus s’évanouit dès lors que l’on prend le chemin du travail ! La politique macroniste, durant la pandémie, ne perd jamais de vue qui elle doit servir en priorité : les entreprises. Pas la culture, pas la rencontre, pas les loisirs, pas les repas de famille ! Non, la valorisation du capital. Peu importe que ce soit une nouvelle fois les catégories populaires les plus sacrifiées, dans le transport et devant l’établi, le chantier, la caisse du supermarché, à l’hôpital ou au bureau. L’important pour le pouvoir et ceux qu’il sert, c’est l’économie comme ils disent. Doit-on rappeler que ce sont dans les quartiers populaires qu’on a le moins accès au vaccin. Les populations et les organisations démocratiques devraient se faire davantage entendre sur l’égalité d’accès au vaccin et sur la gratuité des masques.

Un nombre important de nos concitoyens doit faire face à la précarité (notamment énergétique), aux fins de mois de plus en plus difficiles, licenciements, chômage… La pauvreté de masse est si étendue que les organisations de solidarité sont dépassées. Ceci a lieu en France, sixième puissance mondiale en 2021. Un comble ! Et de quoi nous parle-t-on en haut lieu ? De sécurité globale, de séparatisme, de viande dans les cantines, d’écriture inclusive, d’islamo-gauchisme – lequel envahirait nos universités comme hier le « judéo bolchevisme » tenait le pays. Et le président descend dans l’arène du petit cirque médiatique en faisant joujou avec deux Youtubeurs. C’est dérisoire. Puis l’un des principaux ministres du gouvernement, celui de l’intérieur, discute un jour paisiblement avec la cheffe de l’extrême droite puis le lendemain avec un chroniqueur télévisuel porté par les vents du grand capital sur C-News, après avoir rendu sa copie au Figaro ?
 
Ne nous trompons pas : rien de ceci n’est dû au hasard. Tout ici est calcul. C’est la fumée qu’on pousse devant nos yeux pour camoufler l’essentiel : la violence de la lutte des classes engagée par les puissances d’argent contre les classes populaires. Ainsi, cette belle polémique autour de la viande à la cantine, alors qu’on ferme les restaurants, cache bien les millions de tonnes de viande importée des pays d’Amérique Latine et des USA contre nos élevages limousins et charolais.
 
Mais il y a une autre fonction cachée et plus insidieuse de ces polémiques politiciennes bien orchestrées : diviser, cliver. Diviser toujours, cliver encore. Polémiquer sur les repas d’une municipalité dirigée par un maire écologiste a pour fonction de faire monter les écologistes dans la perspective des élections à venir et donc de diviser et affaiblir le camp de la gauche. Reprendre les arguments de la droite (en les durcissant) avec la loi sécurité globale et l’islamo-gauchisme fantasmé dans quelques cellules noires proche du pouvoir a pour objectif de mettre la pagaille au parti « les républicains » et d’attirer leurs électeurs.
 
Un jeu dangereux s’impose : déporter sans cesse la politique du côté de la droite extrême et de l’extrême droite devenu « molle », trop « molle » selon le ministre de l’intérieur. En effet le parti d’extrême droite tend à se normaliser, avec l’acceptation de L’Euro, puis il y a trois semaines de l’espace « Schengen » et, voici une semaine, il s’est prononcé contre l’annulation des dettes. Autrement dit, les forces du capital préparent comme en Italie une nouvelle alliance pour sauver le système.

Le moment où la droite, le pouvoir et l’extrême droite circuleront en covoiturage n’est peut être pas si loin. Dans un tel contexte, face à un tel danger, inconscients seraient ceux qui ne travailleraient pas à une riposte unitaire aux côtés des penseurs, des intellectuels, des chercheurs, des ouvriers et employés, des privés d’emplois, des jeunes à l’avenir bouché. La riposte des 18 000 universitaires soit déjà 20% des enseignants du supérieur contre les accusations gouvernementales « d’islamo-gauchisme » est très intéressante et doit être confortée. Ce concept forgé de toute pièce par l’extrême droite a ceci de redoutable qu’il est destiné à exister par le seul fait d’en parler, de le propager pour créer une police de la pensée au moment même ou l’université est en souffrance, que des étudiants ont faim, que certains vont jusqu’au suicide.
 
Cette attaque est évidemment plus large : elle vise à créer une égalité de terme dans un imaginaire fantasmé entre Gauche, Islamisme et Terrorisme. La création d’un tel monstre fait froid dans le dos et peut avoir de dramatiques conséquences sur le rapport des forces politiques, sociales et culturelles contre les universitaires, les travailleurs, la gauche dans son ensemble. Personne ne sera épargné par un concept qui selon l’aveu même de la ministre des universités dans le Journal du Dimanche n’a aucun fondement scientifique mais correspond à « un ressenti de nos concitoyens » ; autrement dit, on fait exister de toute pièce un concept en lui donnant un nom, espérant que même sa vacuité va remplir un « impensé » et fabriquer des fantasmes contre La République. Le moment est sérieux, grave, préoccupant. Il est grand temps que nous nous levions. Empêchons la bête immonde de franchir le seuil de la porte !
  
  ________
 
 
Le laboratoire italien ?
 
En lien avec ce que je viens de dire, je souhaite qu’on puisse s’attarder sur ce qui vient de se passer en Italie. Un basculement vers un scénario inédit d’une immense portée : la formation d’un gouvernement dit « d’union nationale » dirigé par ce que les médias du système appelle « un technicien » autrement dit une personnalité prétendument apolitique, Mario Draghi. Le motif ? Utiliser les 209 milliards du plan de relance européen présenté comme une manne salvatrice tombant du ciel. Or, il s’agit en vérité de 82 milliards de subventions et de 127 milliards de prêts qui s’étaleront sur une période de six années. Les subventions pour tous les pays européens seront alimentées par chaque pays de l’Union Européenne en fonction des richesses qu’ils produisent (ou PIB produit intérieur brut). Or, L’Italie devra contribuer pour ce plan à hauteur de 40 milliards d’euros. Ceci réduit donc la subvention à 42 milliards. L’Italie bénéficiera d’une aide européenne qu’on peut évaluer à 11 milliards par an sur six ans alors que la chute de son produit intérieur brut avoisine 160 milliards pour la seule année 2020. Le peuple Italien va donc être enchainé aux exigences des marchés financiers et aux demandes pressantes de la commission européenne agissant en leur nom. Ce sera le sens des nouvelles « contre-réformes structurelles » qui seront exigées. C’est la raison de cette union nationale au gouvernement. J’y reviendrai.

Voici donc celui qui a fait ses preuves comme garant des marchés financiers. Je parle de Mario Draghi. Il a fait ses classes sous les lambris dorés de la banque états-unienne Goldmann Sachs pendant que celle-ci s’illustrait en inondant les marchés de créances toxiques qui allaient déclencher la crise de 2008. Il a également maquillé les comptes d’Etats européens. Le voilà installé à la tête de la troisième puissance européenne à la demande des industriels et des banquiers avec l’ardent soutien de Mme Merckel et de M. Macron. A la présidence de la banque centrale européenne, il épongeait l’écroulement financier qu’il avait contribué à créer pour offrir des débouchés au capital en manque d’investissements lucratifs tout en exigeant des peuples privatisations et sacrifices sociaux, non sans avoir dépecé la Grèce au nom de la « stabilité monétaire ». Nous avons ici le prototype ce ceux qui sont présentés comme constituant « l’élite » pour cacher qu’il s’agit de valets du capital.

La grande nouveauté du scénario italien tient à un renversement des données d’un débat initié depuis plus d’une décennie, dans lequel, à la faveur de l’affaiblissement des partis communistes, il est expliqué depuis quelques années que « la gauche » et « la droite » ça n’existe plus. Les structurations politiques ont été déportées des enjeux des antagonismes de classe vers l’invention de catégories nouvelles comme « les européistes » ou « mondialistes » contre les « souverainistes de tout bord », le « peuple » s’opposant aux « élites », ou « les élites » contre les « populistes » de droite ou de gauche ; les cosmopolites contre les identitaires.
 
Dans chacune de ces oppositions « artificielles », c’est le capitalisme qui est toujours protégé tandis que la classe des travailleuses et des travailleurs est toujours plus exploitée et ses conquis rongés. Autrement dit l’affaiblissement des partis communistes et des anciens partis authentiquement sociaux-démocrates permet aux mandataires du capitalisme de redéfinir les clivages politiques, de brouiller tous les repères dès lors que les partis sociaux-démocrates sont devenus libéraux, que libéraux et socialistes ont voté ensemble tous les aspects des matrices politiques actuelles de l’organisation mondiale du commerce au Fond Monétaire international puis des décisions aussi lourdes que l’acte unique européen, le traité de Maastricht intégré par la suite dans le traité de Lisbonne. Ensemble, ils ont voté toutes les directives d’austérité de la commission et du conseil européen.
 
La crise du libéralisme ouvre elle même un espace à une droite extrême et à l’extrême droite détournant toujours les regards des exploités vers d’autres exploités : les immigrés, la concurrence de pays à bas salaire (que le capital organise lui-même) le prétendu coût du travail sans jamais parler des coûts monstrueux du capital.
 
Dit autrement, les mandataires politiques des forces du capital ont conquis une hégémonie politique dans les institutions et l’encadrement de L’Etat, les médias, pour détruire les conquis de la période du Front populaire et de la Libération.
 
Nous passons avec M. Macron a un nouveau stade puisque ce sont les avancées de la fin du XVIIIème siècle et du milieu du XIXème qui sont aujourd’hui violemment attaquées au travers des lois « sécurité globale » ou « séparatisme » sans parler de la loi « pacte ». Cela ne signifie pas que les tenants du pouvoir ont l’accord des citoyens pour le faire. Ils doivent même faire face à de puissants rejets. Mais leur hégémonie idéologique a pour effet de repousser à la marge les questions sociales essentielles : l’avenir de la protection sociale, les services publics, la rémunération du travail, la garantie d’un travail ou d’une formation pour chacune et chacun au profit d’enjeux sociétaux susceptibles de diviser de l’intérieur tous les partis politiques et la société.
 
Nous vivons un moment très particulier aujourd’hui en France : loi séparatisme, débats pour affronter la pandémie, urgence sanitaire, Trappes, viande dans les cantines, écriture inclusive, prise de position très réactionnaires, de ministres comme Darmanin et Blanquer. Signalons d’ailleurs brièvement ici que le parti de M. Macron veut se structurer en vue de la prochaine élection présidentielle en créant des « causes ». On parlera donc de tauromachie, du bio ou pas à la cantine, de la parité dans les conseils d’administration, du CAC40, du bien être animal, mais jamais des conditions de production, jamais évidemment des rapports de classe, du plein emploi, de l’augmentation des salaires, des services publics… La restructuration du champ politique, y compris par la promotion de l’extrême droite, est un projet idéologique et politique. Voilà qui explique ce qui est à l’œuvre en Italie.

Sous couvert de « gouvernement technique », l’alliance scellée sous l’égide de l’ancien président de la BCE réunit le Parti démocrate, la droite de Forza Italia, les populistes du Mouvement cinq étoiles et l’extrême droite de la Ligue du Nord. Autrement dit les représentants « des élites » et « les populistes » de toutes tendances qui, en apparence défendaient jusque-là des choix inconciliables. Rappelons-nous que la ligue du Nord de M. Salvini qui se prononçait pour la sortie de l’Euro devient l’alliée de son gestionnaire. Notons les mêmes mues de Mme Le Pen chez nous.

L’intérêt supérieur, ici, n’est autre que celui du capital européen qui compte bien faire du cas italien un cas d’école pour tous les pays européens. Car l’union nationale sert de parfait prétexte et de vecteur idéal à l’approfondissement des « réformes » imposées par la Commission européenne. La « réconciliation nationale » s’opère ainsi sous les auspices du marché capitaliste et d’un nouveau degré de financiarisation de l’économie. Mais surtout sur le dos des travailleurs qui sont une fois de plus appelés à servir de monnaie d’échange contre les lignes de crédit de la Banque Centrale Européenne.
 
Dans son discours d’investiture le 17 février dernier, M. Draghi est revenu avec force sur l’obligation de contre-réformes nouvelles pour renforcer la concurrence, simplifier le système des impôts au profit des plus fortunés, abaisser un certain nombre de prélèvements sur la capital, réformer l’administration publique, créer des pôles d’excellence pour l’industrie, la transition écologique ou la croissance. Il a insisté sur ce qu’il appelle « les entreprises Zombie » c’est-à-dire la multitude de PME qui ne fonctionnent pas dans le marché capitaliste et qu’il faut laisser mourir.
 
Bref, ce sont les recommandations européennes. Les mêmes qu’on nous ressasse en France. Son discours sera basé sur la nécessité de « réformes structurelles » pour obtenir les fonds du plan de relance européen. Par ricochet, la voie est ainsi ouverte aux néofascistes du parti Fratelli d'Italia pour incarner l’opposition à ce consensus bruxellois droitier, mais sur des bases précisément et ouvertement… fascistes.

Ce fameux discours de Mario Draghi en dit long sur la nature de ce consensus : une dose de xénophobie pour complaire à la Ligue du nord, une autre d’écologie pour satisfaire le Mouvement cinq étoiles, une suivante de baisse de la fiscalité sur le capital pour neutraliser la droite berlusconienne, et enfin une ode à l’Union Européenne pour s’accorder les faveurs du Parti démocrate. Le tout agrémenté d’un serment de fidélité à l’Alliance atlantique.

Les représentants des classes dominantes considèrent à juste titre qu’elles ne disposent plus de majorité populaire pour progresser vers l’étape nouvelle que réclame le système capitaliste pour son déploiement et sa survie. Elle travaille à l’alliance des anciens partis sociaux-démocrates et des forces baptisées populistes de droite ou de gauche pour tenter de s’assurer la majorité sociale et politique qui leur échappe, et d’éviter ainsi toute forme de contestation trop radicale.
 
Les mouvements sociaux discontinuent et celui des gilets jaunes avec le soutien massif qu’ils ont reçu, comme la sourde protestation qui se répand sur les enjeux de la santé fait cogiter en haut lieu et bien au-delà de la France. Ceci au prix d’une inquiétante redéfinition du champ politique qui se déporte toujours plus vers la droite et tend à gommer toute expression anticapitaliste.
 
Le mouvement de rupture entamé en Italie connaitra des secousses dans toute l’Europe : déjà des voix s’élèvent à la ligue du nord et au parti populaire européen pour que le parti de Salvini rejoigne le groupe PPE au parlement européen. L’ingestion par le pouvoir macroniste et la droite des thèses de l’extrême droite en France, spectaculaire ces derniers jours, laisse augurer une nouvelle recomposition politique si ceux qui ont intérêt à un changement de politique et de société ne se lèvent pas. Entre des pans entiers d’électorat socialiste conquis en 2017 et neutralisés depuis, et M. Darmanin qui braconne sans vergogne sur les terres idéologiques de l’extrême droite, l’arc macroniste n’est en effet pas si éloigné de celui de M. Draghi. Avec, encore une fois, les réformes structurelles contre les retraites, la propriété publique et la Sécurité sociale pour viatique.
 
De ce point de vue, le scénario inquiétant d’un duo de l’élection présidentielle Macron-Le Pen aboutit non seulement à boucher toute perspective de changement politique, social, démocratique, écologique mais il porte en lui-même des années « de sang et de larmes » pour les travailleurs et le peuple. Si, par malheur, l’extrême était élu, cela va sans dire ; mais si dans ce contexte M. Macron était réélu (pour un dernier mandat) il est certain que les contre-réformes des retraites, de L’Etat, du droit du travail, de l’école et de l’université et surtout c’est la sécurité sociale qui serait jetée dans les crocs des marchés financiers au nom du remboursement de la dette.

On observera dans l’actualité italienne que « la faiblesse de la force communiste » est un handicap pour le mouvement populaire et les travailleurs. Et il est à souligner que les forces qui avaient prétendu la remplacer, celles se réclamant du populisme, notamment de gauche, refusant d’organiser leur action sur une base solide de classe et recourant à des raccourcis souvent outranciers, n’ont pas créé de perspectives politiques favorables pour le peuple et se trouvent finalement ballotées par le vent politique. Jusqu’à se fondre dans un gouvernement au service des puissances financières.

Ceci nous oblige à faire plus de politique, à susciter des débats publics avec les citoyens. Ceci nous oblige à l’action. Les forces libérales, instruites par le succès de Trump et des extrêmes droites européennes, sont en train de pactiser avec ces dernières pour déminer le terrain d’une offensive redoublée contre les droits sociaux et démocratiques. Avec pour notable conséquence un glissement considérable du débat public vers l’extrême droite. La séquence xénophobe orchestrée par le pouvoir la semaine dernière - entre le rapprochement Darmanin/Le Pen, la loi séparatisme, la polémique sur Trappes puis sur un prétendu « islamo-gauchisme » - l’illustre parfaitement.

Cette opération d’envergure a pour principale fonction de rendre invisible le durcissement de la lutte de classes, les désastres sociaux, la corruption de l’industrie pharmaceutique, la misère galopante, et les mauvais coups en préparation contre le monde du travail, la jeunesse et les familles populaires sous prétexte des dettes contractées par l’Etat pour faire face aux conséquences de la pandémie.

Sans l’organisation d’une résistance contre la dé-civilisation capitaliste, sans force ni visée communiste rassembleuse sur un projet de civilisation nouvelle, la stratégie adoptée par les forces capitalistes risque d’entraîner notre continent vers de très sombres lendemains. Travailler à l’union populaire pour des changements de politique et de société relève d’une urgente nécessité.
 
 

 

mon appel au secour

Le 23/02/2021

le  cinquieme   risque  logement   epad  notre  fin de  vie
 

au secour , la cgt retraite de besançon le c cinquieme risiqu r nous guete il faut se battre pour des logements persinne age ,logrmrnt mecalisé voir l’amelioration des epads qui sont pur l’instant la creation de mouroir de tritesse ou les residents attende la visite d’un parent qui ne viendra pas , pour cause d’éloignement,de pendémie,de

mzanque de transport de manque de solidarité de manque d’amour et

souvent d’heritage,

alor camarade discutons en priorité de notre future avenir je viens de sortir de l’epad de monterrant et avant l’hopital pour virus et un avc

a

une immertion qui ma fait appcher, des residents en qui sont la contre leur volonte et de plus cela leur coute plus de 2000 euro s pae mois

je propose une reunion sur ce theme avec le syndicat cgt des epadsj’aimerai etre invité a une reunion de bureau mais voila il faudrai la solidarité de venir me chercher a naume les dames


 

 

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