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lettre de Patrick le Hyaric
Le 31/10/2016
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chassaigne et le blocus de cuba
Le 28/10/2016
Par André Chassaigne. Ce soir l’Assemblée générale des Nations Unies exprimera un nouveau vote consacré à la résolution demandant la levée du blocus économique, commercial et financier des Etats-Unis. Les sanctions des Etats-Unis contre Cuba constituent le principal obstacle au développement de l’île et affectent les catégories les plus vulnérables de la société.
Le 27 octobre 2015, 191 des 193 pays membres de l’ONU s’étaient prononcés en faveur du texte demandant la fin de l’embargo. Ce vote quasi unanime s’était cependant heurté à l’opposition des Ets-Unis et d’Israël. La séance de l’Assemblée générale de l’ONU d’aujourd’hui sera donc le moment de vérité sur les véritables intentions des Etats-Unis après le rétablissement de leurs relations diplomatiques avec Cuba.
Depuis 1960, Washington impose des sanctions économiques contre la population cubaine. Elles ont un impact dramatique sur tous les secteurs de la société et touchent plus particulièrement les catégories les plus fragiles, à savoir les enfants, les personnes âgées et les malades.
La rhétorique diplomatique utilisée par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle pour justifier leur politique hostile vis-à-vis de La Havane a fluctué au fil du temps : expropriations non indemnisées, alliance avec l’Union soviétique, et soutien aux mouvements indépendantistes en Afrique et aux groupes révolutionnaires en Amérique latine, démocratie et droits de l’homme…
Depuis la fin de la Guerre froide, les Etats-Unis n’ont eu de cesse de renforcer les sanctions économiques qui étouffent le peuple cubain. En 1992, le Congrès a adopté la loi Torricelli, au caractère extraterritorial et donc illégal aux yeux du droit international. En 1996, la loi Helms-Burton – une aberration juridique pour ses aspects extraterritorial et rétroactif– a renforcé l’état de siège contre l’île.
L’administration Bush a accru les mesures de rétorsion économique, notamment leur application extraterritoriale pour limiter le développement du commerce international de Cuba avec le reste du monde. Ainsi, si l’entreprise allemande Mercedes souhaite exporter ses voitures vers les Etats-Unis, premier marché au monde, elle doit démontrer au Département du Trésor que ses produits ne contiennent pas une seule once de nickel cubain. De la même manière, si Danone souhaite écouler ses marchandises sur le marché étasunien, elle doit prouver que celles-ci ne contiennent pas un seul gramme de sucre cubain.
Barack Obama a adopté une approche constructive vis-à-vis de Cuba en annonçant le 17 décembre 2014 l’établissement d’un dialogue sans précédent entre les deux nations afin de résoudre pacifiquement un conflit qui dure depuis trop longtemps. Les relations diplomatiques ont été rétablies en juillet 2015 et le Président étasunien a réalisé un voyage historique à La Havane en mars 2016.
Barack Obama a également lancé un appel au Congrès afin qu’il mette un terme aux sanctions économiques contre Cuba. Néanmoins, aucune autre administration n’a lancé de persécution financière aussi forte à l’encontre des entités internationales ayant des rapports économiques ou financiers avec Cuba. Ainsi, en 2014, BNP-Paribas a été sanctionnée d’une amende record de 6,5 milliards d’euros pour avoir réalisé des transactions en dollars avec Cuba. Il est important de rappeler que la banque française n’a violé aucune loi française et a scrupuleusement respecté la législation européenne et internationale. Les Etats-Unis ont simplement appliqué de manière extraterritoriale – et donc illégale – les sanctions contre Cuba.
Ces sanctions ont également un impact dramatique dans le domaine de la santé. Cuba se trouve dans l’impossibilité d’importer des médicaments ou appareils médicaux exclusivement produits par des multinationales étasuniennes. Le Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations unies souligne que « les restrictions imposées par l’embargo ont contribué à priver Cuba d’un accès vital aux médicaments, aux nouvelles technologies médicales et scientifiques, aux produits alimentaires, au traitement de l’eau et à l’électricité. Le New England Journal of Medecine, une des plus prestigieuses revues médicales au monde, note que « les sanctions économiques contre Cuba sont une guerre contre la santé publique ».
Barack Obama a pris une décision courageuse en rétablissant le dialogue avec Cuba et en exprimant son opposition aux mesures de rétorsion économique. En tant que chef du pouvoir exécutif, le Président des Etats-Unis peut montrer l’exemple en adoptant certaines décisions contribuant au démantèlement de ce blocus. Ainsi, il peut autoriser le commerce bilatéral entre les deux nations, permettre à Cuba d’utiliser le dollar dans ses transactions internationales, consentir à ce que l’île achète sur le marché mondial des produits contenant plus de 10% de composants étasuniens, légaliser l’importation de produits fabriqués dans le monde à partir de matières premières cubaines et consentir à vendre à crédit des produits non alimentaires à l’île.
Il est temps de mettre un terme à des sanctions économiques anachroniques, cruelles et inefficaces, qui sont unanimement condamnées par la communauté internationale. Elles ont coûté au total 125 milliards de dollars à l’économie de l’île et elles infligent des souffrances inutiles au peuple cubain.
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on peut encore gagner la présidentielle 2017
Le 26/10/2016
- UNE PROPOSITION
- et pourquoi montbourg , pierre laurent, hamon et
- melenchon ; duflot ne se reunissent pas
- ensemble nous pouvons gagner la
- presidentielle , il est encore temps de trouver un
- terrain d'entente sur une politique de gauche
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etre rien mais etre dans le tout
Le 24/10/2016
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verne avril 2015 |
puissance de n'être rien
mais être dans le tout
pour la paix ,
l'égalité ,
la fraternité
l
a liberté
forces d'avenir
collective
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LETTRE DE PATRICK LE HYARIC
Le 23/10/2016
~~Bonjour à toutes et à tous,
Le traité de libre échange entre l’Union européenne et le Canada a du plomb dans l’aile. Les mouvements sociaux et citoyens auxquels s’ajoute le refus tenace des parlements de Wallonie et de Bruxelles en Belgique devraient, en toute logique, conduire à reporter au moins le sommet Union européenne-Canada prévu la semaine prochaine à Bruxelles (retrouvez dans cette lettre ma déclaration à ce sujet). Mais le combat n’est pas terminé. Il faudra soutenir les Wallons et amplifier encore la campagne d’explications et d’actions. Dans quelques jours je mettrai à disposition un ouvrage décryptant la nature de ce traité de libre échange. Il s’agira d’un livre de plus de 100 pages où nous expliquons, chapitre par chapitre, les dangers de ce texte étouffant la démocratie, portant préjudice à nos services publics, à la qualité alimentaire et à l’environnement. Ce livre « Le traité avec le Canada mis à nu » sera disponible dès les premiers jours de novembre au prix de 6 euros, plus 2 euros de frais de port par exemplaire.
Vous pouvez déjà le commander par papier libre accompagné d'un chèque de 8 euros (6+2) auprès des services de la diffusion de l’Humanité : Diffusion militante, L'Humanité, 5 rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex. Pour tout renseignement : 0149227347.
Il s’agit d’un sujet qui aura des conséquences graves sur la vie quotidienne de chacune et de chacun. Pourtant c’est silence radio et télévision sur son contenu. Aucun débat organisé à son propos. Et les heures de télévision offertes en ce moment à la droite au prétexte de sa primaire dépasse l’indécence et le supportable. Que chaque force politique bénéficie ainsi des mêmes droits d’accès à la télévision et à la radio ! Ce ne serait que justice et conforme à un minimum d’éthique démocratique ! C’est un peu ce cri que je fais entendre cette semaine dans mon éditorial de l’Humanité dimanche « Les bavardages et la misère » que je mets à votre disposition dans cette lettre.
Mardi dernier l’Humanité organisait à Tours, en lien avec notre ami Jean-Michel Bodin, la 12ème rencontre du transport régional. Celle-ci a donné lieu à un débat intéressant sur la situation du transport par rail et celle de l’industrie ferroviaire en lien avec les enjeux de sécurité et d’environnement. L’Humanité en rendra compte dans un numéro spécial.
Après un saut à Bruxelles mercredi j’ai participé à Paris au meeting de soutien à la démocratie et la liberté pour le peuple turc. Celui-ci était le bienvenu tant là encore le silence règne sur la dictature qu’installe M. Erdogan. Alors que la liberté de la presse est gravement mise en cause dans ce pays j’appelle nos confrères journalistes à donner des informations sur ce qui s’y passe. D’autre part les institutions européennes doivent cesser leur complaisance marchandant à la Turquie la rétention sur son sol des réfugiés en échange de millions d’euros. C’est abject ! Si l’Union européenne était conséquente avec elle-même elle menacerait puis imposerait si nécessaire des sanctions économiques à la Turquie. C’est ce que nous devons réclamer en solidarité avec les syndicalistes, les intellectuels, les forces progressistes de Turquie, les journalistes, les magistrats ou les enseignants.
Nous avons dû appeler à relancer cette semaine la souscription pour l’Humanité afin de faire face à nos échéances du mois de novembre, notre projet de consolidation financière prenant du retard. Mais l’un des enjeux fondamental pour le groupe l’Humanité est le développement de la lecture de nos journaux dans un contexte exacerbé de batailles politiques où les droites sont à l’offensive, leurs idées se répandant dans toutes les strates des médias audiovisuels. Lire nos journaux c’est disposer d’informations qu’on ne trouve nul part ailleurs, c’est le soutien aux mouvements sociaux aux syndicalistes menacés comme nous l’avons encore fait cette semaine ou l’impulsion de l’Humanité aux combats contre les traités de libre échange. Il est d’ailleurs le seul à être de ce côté. Nos journaux informent le mieux possible de la situation à gauche et dans notre gauche d’alternative. Ils ne peuvent être en rien tenus responsables des divisions actuelles et lorsque des élus ou des responsables ou même des candidats à l’élection présidentielle s’y expriment, il s’agit de donner des informations aux lectrices et aux lecteurs et non pas d’une prise de parti. Les reproches qui ont circulé ces derniers jours contre nos journalistes sont non seulement infondés, mais déplacés et pour tout dire insupportables. L’Humanité traite des initiatives du Parti communiste comme elle a traité la convention des insoumis ou d’autres, qu’il s’agisse du congrès du NPA ou de la primaire des écologistes et tous les points de vue s’expriment et débattent entre eux. Croire que c’est en menaçant le journal et ses équipes car on ne serait pas d’accord avec tel ou tel traitement revient à réclamer de revenir à d’autres temps et à se tirer soi-même une balle dans le pied. Je pose franchement cette question : Que restera-t-il si on affaiblit nous même nos journaux ? N’y a-t-il pas au contraire un grand combat à mener pour les défendre et leur donner les moyens de pouvoir toujours mieux remplir leurs missions ? J’aurai sûrement l’occasion d’y revenir.
Bonne semaine à toutes et tous.
Patrick Le Hyaric
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