blogs.fr: Blog multimédia 100% facile et gratuit

vertu1

Blog multimédia 100% facile et gratuit

 

BLOGS

parti communiste , CGT   LSR

parti communiste , CGT LSR

Blog dans la catégorie :
Politique

 

Statistiques

 




Signaler un contenu illicite

 

vertu1

confinement "laurent brun "

Le 03/11/2020

Confinement ? tribune de Laurent Brun
Vendredi 30 octobre 2020, par  Laurent Brun, popularité : 100%   Vie politique |  2 |  pdf | maildiasporafacebookgooglelinkedinnetvibesprintertwitterviadeo
Laurent Brun secrétaire de la CGT cheminots pointe l’impréparation du gouvernement. Comment, 8 mois après le premier confinement, le gouvernement en est il encore réduit à user de cette mesure radicale ? se demande-t-il. Le propos est ici direct et sans détour, mais il soulève de nombreux débats de fond sur la nature des politiques menées depuis des décennies dans notre pays, et éludés par les éléments de langage du « politiquement correct » de la communication gouvernementale.

Le problème de notre pays c’est que le Gouvernement Macron est engoncé dans une idéologie ultra libérale fanatique qui le conduit à ne pas anticiper, ne pas intervenir sur les outils économiques et se contenter de faire du marketing politique. Ce n’est pas de l’incompétence. C’est du dogmatisme.

Le confinement est une mesure très archaïque. Comme on ne sait pas quoi faire d’autre, on fige le pays en espérant que ça fige le virus. C’est une mesure du moyen âge, qui peut se comprendre lorsqu’on est « surpris » en mars, que l’on ne dispose pas des plus élémentaires moyens matériels, et que l’hôpital est incapable de faire face à une épidémie massive.

Mais 8 mois plus tard, pourquoi est-on en situation de n’avoir pas plus de choix ?

Le confinement est un désastre économique et social. Sa mise en œuvre une seconde fois me met personnellement très en colère. Et ce n’est pas la colère hypocrite du MEDEF dont les membres les plus éminents, en bons capitalistes sans morale, ont profité de la pandémie pour s’enrichir ou pour restructurer et délocaliser les industries. C’est la colère des milliers de pauvres qui vont se noyer dans des difficultés financières supplémentaires parce que perdre quelques euros de revenu est un drame pour eux. La colère des milliers de chômeurs supplémentaires et de tous ces jeunes qui débarquent sur le « marché » de l’emploi dans ce contexte. La colère des filières culturelles ou sportives qui meurent. La colère des salariés des « commerces non essentiels » qui sont abandonnés. La colère de la sécu exangue parce que ses caisses sont prises pour un distributeur automatique par le Gouvernement alors que les profits ne sont même pas égratignés. La colère pour les infirmières et les médecins qui servent de paillasson à leur Ministère, comme les profs d’ailleurs. La colère des premiers de corvée à qui on promet une 2ème vague plus meurtrière que la 1ère. La colère pour nous tous.

Nous devons nous confiner. Mais nous devons aussi demander des comptes à ce Gouvernement inconséquent.

Je ne m’étend pas sur la situation, nous la connaissons tous. Même Macron, tout de mépris vêtu, est obligé de reconnaître les erreurs. Mais il s’en exonère immédiatement sous le prétexte qu’on ne pouvait pas faire autrement. Responsable mais pas coupable. On l’a déjà entendu et c’est la question principale : pouvait on faire autrement ?

Sans aucun doute puisque d’autre pays y sont parvenus.

En octobre, la chine – pays d’1,3 milliards d’habitants – prenait de nouvelles mesures ciblées et massives des qu’elle détectait quelques dizaines de cas… pas de seconde vague à l’horizon.

Le Vietnam ne compte que quelques cas détectés, tous importés, ces dernières semaines.

Pendant que l’Amérique du Sud plonge comme l’Europe, Cuba n’a connu que 87 décès et la pandémie semble sous contrôle. Il faut rajouter que l’île révolutionnaire a envoyé près de 50 000 médecins dans divers pays du monde pour aider à soigner (dont 15 en Martinique).

Objectivement, il n’y a pas que les pays socialistes qui s’en sortent bien : la Nouvelle Zélande (pays qui a renationalisé son chemin de fer il y a quelques mois – spéciale dédicace) s’inquiétait le 15 octobre d’une possible recrudescence après avoir détecté 1 cas ! Des mesures énergiques étaient immédiatement prises…

A chaque fois il semble y avoir une caractéristique commune : on détecte vite car on test systématiquement et massivement, et on agit pour circonscrire le foyer infectieux.

Donc que devrait-on faire en France ?

Nous sommes « en guerre » selon le Président Macron. Et pourtant il se contente d’attendre le virus derrière la ligne Maginot des mesures barrière. Là encore, je précise qu’il faut effectivement appliquer ces mesures. Mais elles ne sont que symboliques et manifestement peu efficaces. C’est ce qu’on applique quand il n’y a plus rien d’autre. C’est comme si toute la sécurité des circulations ferroviaires reposaient seulement sur le port du gilet orange. Heureusement que nous avons les mesures techniques lourdes et les procédures de sécurité, sinon il y aurait des morts tous les jours ! Le gilet ne sert modestement que lorsque toutes les autres mesures ont été débordées… donc en fait, il vaut mieux éviter d’avoir à s’en remettre à lui, même s’il faut le porter !

– concernant l’application numérique pour tracer les cas contacts. Il y a clairement un manque de confiance des citoyens vis à vis de ce dispositif. La crainte principale semble être le flicage ou l’utilisation mercantile des données collectées par l’entreprise privée fabricante. Plutôt que de faire la morale, le Gouvernement devrait chercher à faire la transparence : confier la création et la gestion de cet outil à un organisme public au dessus de tout soupçon (l’INSEE ou une autre structure disposant d’un peu d’indépendance pourrait s’en occuper), et créer un organisme de contrôle de l’utilisation avec des représentants de toutes les tendances politiques, d’associations, et même de citoyens tirés au sort. Bref, tout faire pour que ce dispositif ne soit plus un objet de controverse mais redevienne un outil technique neutre au service de l’intérêt général. Au passage, l’indépendance des fonctionnaires grâce à leur statut, ça sert à ça…

– si on veut limiter le confinement dans le temps, faire baisser rapidement le taux de contamination et surtout éviter une remontée lors du déconfinement, il faut tester, tester, tester ! Mais pas selon le système actuel (on ne teste que les cas symptomatiques donc c’est déjà trop tard, et on attend les résultats trop longtemps donc ça ne sert à rien). Il faut passer au test systématique afin de débusquer tous les cas non symptomatiques, les confiner rapidement et ainsi briser la chaîne de contamination. Donc déjà il faut des tests rapides et simples d’utilisation (les test antigéniques donnent un résultat en 30 minutes et ne nécessite pas de geste médical). La Chine en dispose depuis mars après avoir organisé la coopération de 22 de ses universités afin de les développer… en France ils débarquent à peine parce qu’on laisse les entreprises privées et le marché les développer… Grâce à eux il est possible de créer de véritable Check point partout, par exemple à l’entrée des EHPAD (ce qui permettrait d’autoriser les visites), évidemment à tous les points d’entrée du pays, et dans n’importe quelles structures repérées comme génératrice de foyers d’infection. L’armée pourrait être mobilisée pour créer des points de test dans les quartiers, dans les gares, dans les centres commerciaux. Les employeurs pourraient également être mis à contribution : ils ne veulent pas du confinement, et bien qu’ils organisent les tests systématiques à la prise de service. En France 287 grandes entreprises emploient 4 millions de salariés, ce serait déjà ça de moins à organiser pour les pouvoirs publics. Si on élargi aux entreprises de taille intermédiaire c’est 7,5 millions de salariés de plus. Enfin l’école et l’université pourraient aussi être des lieux de tests massifs. Et une foi la détection largement déployée, il faudrait confiner immédiatement les cas positifs, en prévoyant des dispositions pour les exonérer du travail et les indemniser (afin qu’ils ne soient pas récalcitrants à se faire tester), et aussi pour les isoler de leur famille s’ils le souhaitent (dans le cas contraire, c’est toute la famille qui serait confinée). Si ce genre de dispositif était déployé réellement, le confinement systématique ne serait plus nécessaire. Et on disposerait aussi de statistiques fiables sur l’évolution de l’épidémie.

– pour terminer il faut se préoccuper sérieusement de la dernière ligne de défense, l’hôpital public, qui est dans un état grave. Macron fanfaronne en expliquant qu’on ne peut rien faire puisqu’il faut 5 à 10 ans pour former le personnel. Il faudrait déjà néanmoins afficher l’arrêt des fermetures de lits et une programmation pluriannuelle de formation et d’embauche de personnel médical. Ça ne résoudrait pas nos problèmes d’aujourd’hui mais ça éviterait d’en créer dans 10 ans, comme l’ont fait Sarkozy et Hollande. 10 ans c est demain. Ensuite il faut remotiver sérieusement les effectifs existants, stopper l’hémorragie. Au delà du plan d’embauche il faut de la reconnaissance : les personnels revendiquent 300€ d’augmentation mensuelle, accordons leur immédiatement, sans mégoter ! La CGT a chiffré la mesure à 8,7 milliards. Certains en seront horrifiés mais c’est 1/10e du CICE qui n a crée aucun emploi, c’est la moitie du plan d’aide au secteur aérien qui licencie à tour de bras, etc… et c’est une vraie mesure de relance parce qu’en plus, ça dope la consommation et donc la reprise économique… Cote réaction immédiate pour faire face à la vague, il faut une mobilisation générale pour soulager la médecine de ville et les urgences, pour faire les tests partout, etc… cette mobilisation pourrait par exemple s’incarner dans la réquisition des spécialités non essentielles (chirurgie plastique et plein d’autres). Ces gens ont fait médecine. Ils ne peuvent peut être pas traiter un patient en réa, mais ils peuvent sûrement aider aux étapes antérieures de la maladie. Il faut réquisitionner les personnels et infrastructures privées, et pourquoi pas solliciter l’aide des pays qui ont déjà vaincu la maladie. Les personnels de santé eux mêmes ont probablement des idées sur la manière de leur apporter des moyens. La aussi il ne faut pas ergoter ! Nos lits de réa, qui devaient passer à 15.000 avec des respirateurs made in France qui ne sont finalement jamais arrivés, doivent effectivement être augmentés. 50 lits en moyenne par département c’est un scandale. Lancer une entreprise publique de fabrication de ce genre de matériel ne serait pas du luxe. Et en profiter pour rouvrir quelques hôpitaux fermés récemment pourrait aussi être utile, notamment pour ne pas reporter trop d’opérations et de traitement des autres maladies graves. Si les chinois arrivent à construire un hôpital de campagne en 15 jours, nous devrions pouvoir rafraîchir et re équiper un bâtiment assez rapidement (hôtel-Dieu à Paris et à Lyon, val de grâce…). Peu importe qu’ils aient été cède pour des opérations immobilières. Si on peut mettre entre parenthèse le code du travail, pourquoi ne le pourrait on pas avec le code du commerce ? On reprend ce qui n’aurait jamais dû être vendu, dans l’intérêt supérieur de la Nation !

– Alors bien sûr tout cela coûte beaucoup d’argent. Donc dans les mesures d’urgence, il faut aussi trouver de quoi assumer. A situation exceptionnelle (nous sommes en guerre ou pas ?), mesure exceptionnelle : les sociétés du CAC40 prévoient 30 milliards de dividendes à leurs actionnaires cette années, taxons cela à hauteur de 50, 70, ou 100%, en fonction de ce qui est nécessaire. Si l’on élargi à toutes les sociétés cotées de France, on peut imaginer qu’au moins 80 a 100 milliards sont mobilisables. Et si l’on rajoute les grandes fortunes, les très hauts revenus, la rémunération des propriétaires d’entreprises non cotées, on voit qu’il n’y a pas trop de problème. Si Chypre a pu prélever 60% de l’épargne de ses citoyens au delà de 100000€ pour faire face à une petite crise financière, nous pouvons faire pareil sur les grosses fortunes pour affronter la pire pandémie de notre siècle. Et si nous voulions être encore plus efficaces, on ne se contenterait pas de taxer, on reverserait la somme sous forme de salaire exceptionnel aux salariés, l’Etat en récupèrerait au moins 20% sous forme de fiscalité, les collectivités locales en profiteraient aussi, et la sécu – grâce aux cotisations sociales – en récupèrerait 30%, et ça doperait un peu la consommation pour relancer les spectacles, les librairies, les restau, etc…

Le dernier point c’est la mise en œuvre.

2 étapes : dès maintenant, trouver des formes de lutte sociales pour exiger des mesures concrètes de son entreprise, d’ une autorité de santé, d’un préfet… la CGT peut y contribuer alors syndiquez vous, organisez vous, battons nous !

et en 2022 on vire ces incompétents et on se mobilise massivement pour porter au pouvoir des gens qui mettront réellement des solutions en place !

Voilà, j’écris tout parce que ça fait du bien de formaliser ses idées pour les soumettre au débat. Je n’en peut plus des commentaires permanents sur les chaînes d’info et de la répétition stupide des éléments de langage du gouvernement dans la plupart des médias. Oui on peut faire autrement que l’enchaînement d’imbécilités qu’ils nous imposent !!

 

lettre de pattrik le hyaric

Le 02/11/2020

Bonjour à chacune et chacun,
 
De toutes parts – surtout du côté des plus hautes autorités de l’Etat – il avait été annoncé qu’il n’y aurait pas de deuxième vague de l’épidémie de Coronavirus. Puis, le 14 juillet dernier, un « nous sommes prêts » avait été lancé avec assurance et aplomb par le président de la République, au cas où par hasard elle surviendrait quand même. La vérité c’est que malgré la réunion dite du « Ségur de la santé, le pouvoir a continué à fermer des lits dans de nombreux hôpitaux, à Caen, Nantes, Tours, Limoges, Nancy, Reims, Marseille, Nice…
 
Aujourd’hui la deuxième vague est là, et elle semble arriver avec plus de force que la première. Certains médecins ont même annoncé ces derniers jours que l’épidémie est hors de contrôle. De fait le nombre de malades augmente, tout comme le nombre de lits de réanimation occupés. Autrement dit, même si nous savons qu’il est difficile de combattre ce virus, il faut bien noter que cette reprise épidémique signe l’échec de la stratégie gouvernementale à laquelle il faut évidemment ajouter les politiques d’austérité menées depuis des années sous injonctions des institutions européennes. Nous pensons à toutes celles et ceux qui sont touchés par la maladie et à leur famille en souffrance. D’autres malades en attente de soins voient leurs traitements ou opérations retardés du fait de la sur-occupation des hôpitaux, avec parfois de graves conséquences à moyen terme.

Il est indispensable de prendre toutes les mesures de précautions et de protections sanitaires. On s’étonnera cependant que les travailleurs puissent se rendre sur leurs lieux de travail mais qu’on ne puisse pas aller au théâtre, au cinéma ou à la librairie du coin. D’autre part, dès lors que les masques sont obligatoires parce qu’ils constituent un moyen de préservation de la santé, ils doivent être gratuit. Une campagne populaire devrait être animée pour cet objectif.
 
 
 
 
 
 
Signez la pétition ici
 
 
Epidémie, reconfinement, gestion de la crise... sélection d'articles publiés dans l'Humanité cette semaine:
 
 
 
Aux angoisses et aux difficultés sanitaires, sociales, écologiques, notre société doit faire face avec les attentats terroristes à une série de coups violents, barbares, fascisants. C’était déjà le lot de plusieurs pays à majorité musulmane depuis des années. Mais il semblerait que les partisans ou adeptes de Daech ou d’Al-Quaida aient décidé de s’attaquer à notre pays, et ce sont des concitoyens qui en sont victimes. Ceci a lieu dans le contexte du procès de l’attentat contre nos amis de la rédaction de Charlie Hebdo.
 
Des forces et des élus de droite et d’extrême droite, comme des secteurs du pouvoir, s’acharnent à réclamer plus de restrictions des libertés et droits. Ils procèdent à des amalgames odieux qui dénigrent les musulmans tout en s’attaquant aux forces de gauche. S’y est ajouté l’offensive lancée le président Turc contre la France et les valeurs républicaines, excitant tous les fanatismes et obscurantismes. Ainsi, la cohésion dont avait globalement su se prévaloir la France lors des derniers attentats se fissure dangereusement sous l’effet d’un inquiétant ballet politicien.

S’y retrouvent anciens et actuels ministres et quelques intellectuels qui s’évertuent à cibler les militants et organisations de gauche, rendant un bien mauvais service à l’unité nationale qu’ils prétendent défendre. Celles et ceux qui, parfois confusément, se sont levés contre le racisme que subissent les musulmans de France - ou qui en ont « l’apparence » comme le disait de manière révélatrice M. Sarkozy- ne sauraient être confondus avec les islamistes qu’au prix d’un raccourci démagogique teinté d’opportunisme politicien. Ce chœur droitier répandant l’opprobre et falsifications a repris à son compte le concept inventé par l’extrême droite d’islamo-gauchisme. Tout comme leurs ainés disaient hier « judéo-bolcheviques ». Que des organisations réactionnaires se servent du combat antiraciste pour avancer leurs pions ne fait aucun doute. Mais faire des militants antiracistes les alliés du fondamentalisme islamique est une chose abjecte qui ne sert que les intérêts d’un agenda obscurantiste au service des extrêmes-droites islamistes et nationalistes.

A ce point de leurs anathèmes ils déroulent, sans se préoccuper des principes républicains, de la constitution ou des traités internationaux qu’ils disent chérir tour les matins, tout le programme de l’extrême droite fascisante : expulsion des étrangers condamnés, fin du regroupement familial, suppression du recours individuel devant la Cour européenne des Droits de l’homme, remise en cause du droit d’asile, et même arrêt de l’immigration. Que d’amalgames au service de leurs attaques contre les droits humains alors que la France dispose déjà d’un puissant arsenal pour s’attaquer à l’islamisme politique de combat. Ajoutons l’ambiance inquiétante rappelant les pires périodes de notre histoire. La qualification d’islamo-gauchiste conduit à toutes les libertés politiciennes dans le cadre d’une bataille idéologique qui vise en réalité à démolir les principes républicains. Autrement dit, cette droite extrême qui se trouve aussi au gouvernement et au sein du parti de la droite et à l’extrême droite, rejoint l’islamisme politique qu’elle prétend combattre. Ainsi se sont multipliées les attaques contre l’observatoire de la laïcité, une charge a été sonnée contre les rayons halals des supermarchés, la réouverture des bagnes a été demandée dans une émission de télévision avant d’expliquer qu’il devient nécessaire d’abandonner « l’Etat de droit qui nous désarme », et le siège du Parti communiste a été souillé du mot « collabo ». En utilisant un tel mot, peut être veut-on conduire un fou furieux des deux rives des extrêmes droites à produire un acte de « résistance » en tuant quelqu’un ? Cette tenaille doit être desserrée. Car non, la France n’est pas plus prémunie d’un nationalisme et d’un racisme dispensés à haute dose que de l’islamisme politique de combat. Et il est fort probable que les premiers servent les intérêts du second, et inversement. Si le combat antiraciste a pu prendre des chemins tortueux ou trouver des alliés de circonstances, c’est qu’il a été laissé en souffrance, et avec lui, surtout, le combat pour une égalité véritable. La responsabilité première incombe, et de loin, à des responsables politiques qui ont vidé la République de sa substance sociale au profit d’un ordre capitaliste inégalitaire. Le brouillage idéologique et politique ainsi organisé sciemment vise à instaurer un Etat d’exception permanent sur le dos d’une religion pour permettre de sauver le capitalisme titubant. Elle vise aussi à remettre en cause l’universalisme républicain et à démolir la loi de séparations des églises et de l’Etat porté en 1905 par la gauche et une partie d’autres républicains. De cette loi ne découle ni une laïcité ouverte ou fermée, ni une ultra-laïcité. La laïcité n’est pas une religion à opposer à d’autres religions, elle est au contraire le garant de la liberté de croire ou de ne pas croire, le garant de la liberté de culte et de la neutralité de l’Etat. Or les forces du spectre de droite et d’extrême droite ont décidé de travestir la laïcité pour en faire un principe de discrimination envers les musulmans. Ceux qui veulent réécrire la loi croient le moment venu pour imposer LEUR loi.

Certes, la République française proclame son ambition à former une communauté de citoyens libres, égaux, et fraternels par-delà les origines, croyances et identités, et son refus conséquent de reconnaître en son sein des « communautés minoritaires » auxquelles l’Etat devrait reconnaître des droits et des devoirs spécifiques. Elle dit ainsi sa vocation politique universelle.

Mais il est peu dire que cette promesse est laissée en jachère par trente années de politiques libérales et différentialistes, par l’atrophie de la souveraineté populaire et donc de la citoyenneté, par une politique de la ville conçue pour parquer les populations immigrées, la destruction des institutions sociales égalitaires née de la Libération, par la montée instrumentalisée d’un racisme décomplexé et la vie impossible faite aux immigrés. Comment, dans de telles conditions, mener à bien le projet d’intégration, non pas à une identité française fantasmée et figée, mais à la citoyenneté qui, seule, peut permettre de définir l’identité française de demain ?

Cette promesse ne peut s’accomplir que par la force d’une unité populaire. Celle qui a toujours permis à la République de s’élever en dépassant le cadre étroit des droits formels. Les capitalistes, eux, savent faire passer leurs intérêts avant toute autre considération, affichant l’unité nécessaire à leur domination, par-delà les religions, pays et identités. Les classes populaires et ouvrières, les salariés exploités sont, eux, en permanence travaillés par le venin diviseur. Voilà le piège redoutable. Cette unité est rendue impossible par la segmentation des classes populaires, attaquées par des assauts différencialistes qui prospèrent sur les trahisons antirépublicaines de ceux qui n’ont que le mot République à la bouche.

Ajoutons que la récupération/dénaturation du concept de laïcité par la droite et l’extrême droite participe d’une opération de brouillage de ce qu’il est, en France comme dans un monde qui n’est plus imperméable aux débats hexagonaux. Et par la même occasion tend à ranger la France dans le camp des pays ennemis d’une religion, stigmate considérablement renforcé par une politique étrangère alignée sur celle de l’OTAN et des Etats-Unis. Que des despotes ou apprentis satrapes, secondés par quelques prédicateurs illuminés, manipulent ces errements géopolitiques ne doit pas nous faire oublier qu’ils existent et qu’ils nous coûtent cher. La France devrait exprimer à la face du monde son refus net du racisme en même temps que sa vocation universelle et républicaine, à savoir le titre de citoyen offert à quiconque la rejoint pour bâtir sur des bases démocratiques un projet politique. Elle doit tout autant sortir des logiques impérialistes dans lesquelles elle s’est placée, sous commandement du grand capital.

Car il faut prendre la mesure des difficultés qui nous assaillent. Toutes les études disponibles indiquent un décrochage générationnel d’une partie importante des jeunes français de confession musulmanes vis-à-vis de la République. Il faut d’urgence cerner les ressorts du phénomène pour se tourner vers cette jeunesse minée par le mépris, le chômage, la précarité, dont l’avenir n’est garanti que par les solidarités intra-communautaires. Les conséquences de la crise sanitaire risquent d’ajouter une couche de désarroi pour cette génération que le gouvernement cherche à utiliser comme variable d’ajustement du marché de l’emploi. Tous les efforts doivent être menés pour leur proposer un travail ou une formation, « quoi qu’il en coûte », avec l’objectif que de cette classe d’âge ne sorte aucun chômeur. C’est une condition nécessaire pour sortir des milliers de ces jeunes de l’enfermement identitaire et religieux, comme l’est la mise en œuvre des préconisations du plan Borloo, déchiré par M. Macron.

Il conviendrait, de plus, de savoir comment et par qui, en quelques années, s’est imposée auprès d’une jeunesse déboussolée une version archaïque et d’importation de la religion musulmane. L’islam aussi rétrograde que violemment capitaliste de quelques pays du Moyen-Orient fonctionne comme une franchise. Ces pays dont l’influence repose sur la rente pétrolière, l’alignement atlantiste et la violence théocratique, mènent depuis des années une lutte d’influence à l’échelle planétaire, gagnant des positions de pouvoir réels et symboliques extrêmement solides, rachetant avec la bienveillante complicité de nos dirigeants ici un club de foot, là un château, là encore des parts dans les conseils d’administration de grands groupes dont ils arbitrent la destinée. Et dans leurs bagages, leur conception de la religion, toujours.

Par la force d’une propagande habile matinée de « soft-power », leur conception de l’islam s’est peu à peu substituée aux traditions musulmanes maghrébines, à un islam construit sur les bords méditerranéens, sédimenté par les cultures locales, juives, berbères, chrétiennes, grecques et arabes ; par les allées et venues de la science et du savoir sur les différentes rives de notre mer commune. Si bien que les plus âgés parmi les Français musulmans peinent à avoir prise sur une partie de la jeunesse musulmane travaillée au corps par tout un arsenal idéologique nouveau. L’offensive du président Erdogan jumelée avec ses opérations militaires sur au moins sept théâtres d’opérations est significative des dérèglements du monde et des fausses routes suivies par la France et l’Union Européenne, faisant de la Turquie le gardien des réfugiés fuyant les bombes en Syrie, pays où la Turquie soutien les terroristes contre le pouvoir syrien. N’oublions pas que la Turquie fournit la moitié des imans en France avec les financements qui les accompagnent. L’accord dit « de sécurité » avec la Turquie existe toujours pour faire la chasse ici aux militants Kurdes. Sans oublier le rôle joué par les Etats-Unis dont l’ambassade en France cherche à séduire, à coups de millions de dollars et sur des bases religieuses et éthiques, cette jeunesse des quartiers populaires qui se sent légitimement trahie et laissée pour compte.

C’est un nouveau contrat de citoyenneté que la République s’honorerait à proposer, surtout à sa jeunesse, et qui viserait à faire entrer la France dans un nouvel âge de son histoire. Sa réalisation sous la coupe d’un capitalisme agressif et marketing qui entretient les divisions communautaires autant qu’il sème la misère est une vue de l’esprit. C’est au contraire en puisant dans les ressources de la République sociale et démocratique, par l’unité populaire dont la laïcité est garante, par la conscience des intérêts qui unissent la jeunesse et les travailleurs du pays, que peut s’établir un nouveau projet collectif et émancipateur. Nous souhaitons un débat d’intérêt général en ce sens.
 

 

lettre de cuba

Le 22/10/2020

Les nouveautés depuis le 15 octobre 2020

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

Dans la guerre inlassable que mènent les Etats-Unis contre Cuba depuis plus de 60 ans, avec le blocus sans cesse renforcé depuis 4 ans, un aspect, jamais évoqué par les médias, donne le vertige : c’est le montant des sommes colossales que dépensent des organismes états-uniens pour déstabiliser le gouvernement cubain.

Des dizaines de millions de dollars ont été investis pour la politique anti-cubaine au cours des quatre dernières années.

Ces programmes subversifs sont généreusement financés par les contribuables états-uniens, ce qui ne manquerait pas de les étonner, alors que leur Président avait en début de mandat annoncé des coupes dans les aides et programmes à l’étranger.

Depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche en janvier 2017, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), agence gouvernementale, a investi près de 50 millions de dollars contre Cuba, tandis que la National Endowment for Democracy (NED), fondation privée mais aussi financée par le Congrès des Etats-Unis, a alloué plus de 23 millions de dollars à des fins similaires.

On peut aussi y ajouter les 90 millions de dollars reçus par le Bureau des émissions pour CUBA, entité gouvernementale qui dirige les mal nommées radio et TV Marty dédiées à la promotion par les ondes de la subversion à Cuba, et maintenant également dans l’espace numérique.

Une multitude d’organismes existent pour, sous diverses appellations, intervenir à Cuba.

Tous les secteurs comme la culture, les médias, les outils numériques et internet reçoivent des fonds conséquents pour s’attaquer à Cuba.

Et de nombreux anti-cubains profitent largement de cette manne pour vivre plus que confortablement, notamment sur les plages de Floride…

Au moment où des moyens sont nécessaires pour lutter contre la pauvreté, la faim dans le monde, et la pandémie du Covid-19, ce gaspillage d’argent pour tenter de renverser le gouvernement démocratiquement choisi par la population cubaine fait plus que nous interpeller.

Je pourrais mettre en parallèle la bonne nouvelle de la rencontre de l’ambassadeur de France à Cuba, Patrice Paoli, avec le directeur de l’institut Finlay, le Dr Vicente Verez Bencomo, pour soutenir le développement d’un vaccin contre le coronavirus, développé par cet institut et actuellement en test selon les normes internationales, auprès de volontaires.

Et aussi que l’Agence Française de Développement, AFD, a soutenu le ministère de la santé de Cuba, avec 5,3 millions d’euros pour la livraison de 76 respirateurs et 180 000 équipements et matériel de protection pour effectuer des tests de diagnostic.

L’argent de la coopération est d’une autre valeur que l’argent qui sert à vouloir déstabiliser un pays.

C’est sur cette valeur de la coopération et de l’aide humanitaire que notre association continuera de travailler, malgré les difficultés de la situation actuelle.

Continuer de prendre soin de vous et de vos proches et comme chaque semaine je vous laisse découvrir les nombreux articles de notre site qui relatent la réalité cubaine et je vous en souhaite une bonne lecture.

Michel Humbert
Vice président de Cuba Coopération France

 

ENSEMBLE

Le 19/10/2020

Dans cet agenda, vous trouverez un certain nombre d’informations, de rendez-vous, d’appels à l’action ou à manifestation. Ce sont les organisateurs qui nous communiquent leurs propositions ou nous les trouvons lors des différentes réunions des collectifs auxquels nous participons.
Toutes ces informations nous semblent dignes d’intérêt, même si nous ne partageons pas obligatoirement le positionnement politique des groupes qui les annoncent. De même, nous ne sommes pas responsables du contenu des annonces.
 
Chemin de travers, film-débat sur les alternatives
Jeudi 22 octobre, 20h, Salle des 4 vents au 34 chemin de Vieilley à Besançon. Arrêt de bus des 4 vents.
Organisé par Attac et Récidev
Choix de consommation, sobriété heureuse, consommation locale, bien-être animal, permaculture, désobéissance civile...
Dans le cadre du festival Alimenterre
Entrée libre
Synopsis
Désastre écologique, études scientifiques alarmantes, crise économique... Le monde ne se raconte pas qu'en termes élogieux. À travers les itinéraires croisés de six personnes des Monts du Lyonnais, le film se balade entre les histoires qu’on nous sert et celles qu’on se raconte. Yohan, Marc, Marie-Claire, Christian, Bob et Pickro nous emmènent sur leurs chemins de vie et abordent, avec leurs regards, des thèmes actuels tels que les semences, la désobéissance civique, l'agriculture biologique, etc. Par des témoignages simples et accessibles, Chemins de travers dépeint une expérience rurale où la joie se mêle à la révolte pour donner une réponse exaltée, déposée aux pieds des certitudes.
Bande Annonce : https://www.youtube.com/watch?v=5Ua5c8Dlv4s&feature=youtu.be
Distinctions : Prix du public au Festival de La Biolle 2018, Deauville Green Awards 2019, Prix du public Greenpeace Festival 2020, Sélection caméra des champs 2019
 
Débat public : « Face à l'effondrement comment (ré)agir ? Entre discours, réalités et décisions ».
Vendredi 23 octobre, 9 à 17h, salle polyvalente, centre Nelson Mandela, Maison de quartier de Planoise, Besançon
Organisé par Le Plateau Débat Public (programme de France Nature Environnement Bourgogne Franche-Comté) et FNE 25-90
Effondrement, Anthropocène, collapsologie... Autant de mots consacrés à la vulnérabilité de notre civilisation, à la perception d’un processus menant possiblement à son effondrement et à ce qui pourrait advenir. D'abord cantonné dans un petit cercle, le sujet, popularisé par les livres de Jared Diamond et Pablo Servigne, s'est propagé dans le débat public.
Vous vous interrogez sur cette vision ? Participez à la journée d'échanges.
Au programme :
- Conférence de Michel Magny (directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique, paléo-climatologue au laboratoire Chrono-Environnement).
- Table ronde : Phlippe Bihouix (visio), AFNOR, CPME, DREAL, Cerema.
- Ateliers sur des documents ressources, sur les réactions personnelles et sur les réactions constructives.
Inscriptions jusqu'au 19 octobre 2020 : contact@debatpublic-mefc.org
 
Le 18 ème Festival Palestine au Coeur
Du 23 au 26 octobre, cinéma Majestic (anciennement Les Tanneurs), DOLE.
Organisé par le Réseau pour une paix juste au proche orient en partenariat avec la MJC de Dole
Il y aura notamment 3 temps forts autour des 3 films,
- le vendredi 23 à partir de 20h, pour l'inauguration du Festival, autour du film BROKEN, avec la participation du producteur Stefan Ziegler (compte-tenu de l'exiguïté de la salle, nous  ne pourrons proposer de buffet comme d'habitude, mais vous pourrez voir une exposition, par petits groupes)
- le samedi 24 autour du film SAMOUNI ROAD
- le dimanche 25 autour du film WARDI, qui sera aussi un moment de solidarité avec le Liban
<reseaudolepaixjusteaupo@gmail.com>
 
Projection du film « L’enfant rêvé » en présence du réalisateur Raphaël Jacoulot (*)
Lundi 26 octobre, cinéma Eldorado, 7 avenue du Président Wilson, Ornans
Organisé par le cinéma, puis échange avec le réalisateur et le Collectif Citoyens Loue Lison
Résumé : Depuis l’enfance, François a consacré sa vie au bois. Celui des arbres des forêts du Jura, qu’il connait mieux que personne. Il dirige la scierie familiale avec sa femme Noémie, et tous deux rêvent d’avoir un enfant sans y parvenir. C’est alors que François rencontre Patricia, qui vient de s’installer dans la région. Commence une liaison passionnelle. Très vite, Patricia tombe enceinte. François vacille...
*) Raphaël Jacoulot, réalisateur et scénariste français, né à Besançon.
 
Film « Et pour un fils d’ouvrier, ce sera déjà pas mal » ; ou la grande aventure du cirque plume
Avant première
Lundi 26 octobre, 20h, Espace Planoise, Besançon
Une co-production Tikkoun, France Télévisions, avec la participation de la Maison du Directeur et la SO.A.C.D, et le soutien de la région Bourgogne Franche Comté
Projection en présence du réalisateur Antoine Page et de la troupe du Cirque Plume
Entrée libre sans réservation (ouverture de la salle 30 mn avant la séance)
Bande annonce 1 " Les années 2020" : https://vimeo.com/426193604
Bande annonce 2 "Les années 80" : https://vimeo.com/449067682
«Pour un fils d’ouvrier, un bac technique ce sera déjà pas mal !».
C’est la sentence que prononce une clairvoyante conseillère d’orientation à Bernard Kudlak, futur directeur artistique du Cirque Plume, alors lycéen. Près de quarante ans plus tard, le Cirque Plume est devenu la première troupe d’Europe et s’apprête à mettre un terme à son aventure. Le film évoque toutes les étapes de la construction de la troupe du Cirque Plume : une aventure collective racontée par ses protagonistes.
Voici le site d’Antoine : http://antoine-page.com/
 
Conférence-débat : le Parti Communiste Français a 100 ans. Avec Jean Vigreux, professeur d’histoire contemporaine.
Mardi 27 octobre, 18h, Salle des 4 vents, 41 chemin des Montarmots, Besançon
Organisé par PCF 25
Dans le cadre de son centenaire, la fédération du Doubs du PCF organise une conférence débat sur les débuts du parti communiste. Cette soirée sera l'occasion de revenir sur la création d'un parti révolutionnaire jusqu’à son rôle pendant le Front Populaire. La conférence sera animée par Jean-Vigreux professeur à l'université de Dijon. Il est l'un des spécialistes de l'histoire du parti communiste et du front populaire et a récemment écrit un ouvrage consacré au PCF.  Attention cette conférence est sur réservation (30 places disponibles): réservation par mail pcf.doubs@gmail.com ou par téléphone 03 81 88 78 83.
 
Débat tiré du sac : "La crise a-t-elle bouleversé notre manière de vivre, penser, agir ?"
Mercredi 28 octobre, 18h30, Foyer de la Cassotte, 18 rue de la Cassotte, Besançon. 
Organisé par l’Espace Politique d’Innovation (EPI)
Attention, le nombre de participants, conformément aux instructions préfectorales, est limité à 30 ; le masque est par ailleurs obligatoire.
Alors l'équipe d'EPI vous demande de vous inscrire en cliquant sur le lien ci-dessous.
https://framadate.org/mw8YBif1U52iKWDz
Pour ce retour, les échanges se feront autour du thème des effets socio-psychologiques. Dans les vies collectives et individuelles, la crise sanitaire ainsi que ses conséquences économiques marqueront certainement une rupture. On parlera d’un avant et d’un après. Les problèmes auxquels nous étions confrontés avant (crise écologique, crise de la démocratie, montée des inégalités, instabilité mondiale …) sont toujours présents. Il en est de même pour le rapport de chacun de nous à la maladie et sa relation aux autres. Certains voient dans la crise sanitaire la confirmation de leurs analyses antérieures. Mais pour beaucoup d’entre nous, le regard a changé. Pendant une période, celle qui a suivi la sidération du confinement, les réflexions sur « le monde d’après » ont fleuri. Elles sont maintenant moins nombreuses et plus prudentes. Ces analyses et réflexions, parfois brillantes, sont le plus souvent individuelles et sans possibilité de dialogue entre elles. Collectivement, c’est encore plus compliqué. Par différents appels, partis politiques, syndicats et associations tentent de débattre et d’élaborer une réflexion cohérente. Mais les polémiques et les querelles d’ego saturent le tintamarre médiatique. EPI n’a pas été plus inventif. Son dernier débat date du 26 février et traitait de l’intercommunalité. Sujet intéressant mais qui parait déjà lointain …
Le débat sera « tiré du sac », c’est-à-dire sans exposé préliminaire. Un dialogue entre les participantEs sur ce qui a (ou pas) bouleversé notre manière de vivre, de penser et d’agir dans la crise actuelle.
 
Débat public : "Quelle méthanisation voulons-nous"
Jeudi 29 octobre en Haute-Saône
Organisé par le Plateau Débat Public, France Nature Environnement Bourgogne Franche Comté (FNE BFC), l'Association pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural (ADEAR70) et FNE 70
Au programme:
10h à 12h : visite de site (pour assurer le respect des règles sanitaire, nous sommes encore en cours de sélection du site idéal)
14h à 17h (Salle des conférences de l'hôtel de ville, 58 rue Paul Morel, Vesoul) : présentations, échanges et débats avec : Ademe, Chambre d'agriculture 70, Confédération paysanne 70, Methanov', SOS Loue-Rivières-Comtoises
Inscriptions jusqu'au 26 octobre : contact@debatpublic-mefc.org
Veuillez indiquer si vous venez le matin et l'après-midi, ou uniquement l'après-midi. Places limitées pour la visite du matin.
Le changement climatique et l’épuisement des ressources représentent un enjeu collectif majeur dont l’une des réponses réside dans la modification de notre modèle énergétique, reposant majoritairement sur les énergies fossiles. La production de gaz par la méthanisation apparaît de fait comme un enjeu de la transition énergétique dans les territoires : accroissement de la part des énergies renouvelables, substitution aux carburants d’origine fossile. Mais c’est aussi un sujet à la croisée de plusieurs enjeux environnementaux : énergie, agriculture, maîtrise des risques et des nuisances, économique.
Quels mécanismes sont en œuvre dans le processus de méthanisation et en quoi la gestion des différents paramètres impacte la qualité de l’air, des sols et de l’eau ? Quels sont les modèles économiques et réglementaires existants, et comment peuvent-ils s’intégrer dans les modèles agricoles et énergétiques ?
 
Sur le blog d’Ensemble! Franche Comté https://ensemblefranchecomte.home.blog/ vous retrouverez :


l’Alternative Rouge et Verte (AREV) journal trimestriel des collectifs E! de Bourgogne Franche Comté : https://ensemble25home.files.wordpress.com/2020/10/arev-82-juil-sept-2020-.pdf

 

lettre de pattrik le hyaric

Le 18/10/2020

 
 
Bonjour à chacune et chacun,
 
Rien, strictement rien, absolument rien ne saurait justifier la mise à mort d’un Homme. Un homme qui plus est enseignant, éducateur, passeur d’Histoire et de Géographie, deux matières indispensables pour éclairer le monde et s’éclairer soi-même. L’assassinat d’un enseignant à la sortie de son collège parce qu’il y explique l’Histoire et y défend la liberté d’expression est une victoire de la haine fascisante. Tuer un enseignant c’est tuer le projet d’ouvrir les enfants au monde, et tuer la possibilité de bâtir le leur dès demain.
 
La douleur est immense et le chagrin sans fond face à cet acte ignoble. Les mots manquent quand les questions s’accumulent dans nos têtes. Elles se résument à quelques adverbes : qui, comment, pourquoi ? On peine à aller plus loin, subjugués par l’atrocité du crime et la stupidité du mobile. Nos pensées sont toutes dirigées vers les proches de ce professeur, sa famille, les enseignants et les parents d’élèves de ce collège, à l’ensemble du corps enseignant et à tous les fonctionnaires d’une Education nationale frappée au cœur.
 
Les caricatures de Mahomet font désormais partie de notre histoire. En leur nom et contre la liberté de dessiner et de penser, des assassins fanatiques ont décimé la rédaction de Charlie-Hebdo et cherché à répandre la terreur, en France comme ailleurs. Elles doivent pouvoir être montrées, non pour ce qu’elles expriment, mais comme document nécessaire à la compréhension des temps présents. Cette mise à distance est la condition absolue d’une société fondée sur la raison.
 
La loi du Talion n’a pas sa place dans une société démocratique régie par l’État de droit. Au « œil pour œil, dent pour dent » et à la vengeance, le progrès humain a substitué la justice et l’art du débat. C’est un acquis à valeur universelle sur lequel s’appuient toutes les forces de progrès à travers le monde, en butte face à la dictature ou au fanatisme, et parfois face aux deux. C’est le remède contre le lent mais décidé glissement obscurantiste des sociétés.
 
La transmission du savoir, tâche des plus nobles confiée aux corps enseignant, doit être absolument sanctifiée et l’éducation nationale renforcée, protégée et aidée dans ses missions dont celle, fondamentale, de forger l’esprit critique et civique des futurs citoyens, quelles que soient leurs croyances ou origines. C’est une évidence qu’il convient de rappeler.
 
Pour l’heure, l’enquête se dirige vers un Tchétchène né à Moscou en 2002. Cette barbarie ne semble donc pas concerner des français de confession musulmane qu’il faudra protéger des récupérations racistes qui n’ont déjà pas manqué de surgir.
 
Cet abject assassinat appelle au combat pour renforcer considérablement les fondements d’une République sociale, laïque et démocratique fidèle à ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité, à retrouver dans la société la force du débat civilisé. C’est la condition pour recoudre l’unité de la nation. Cette tâche, ardue mais essentielle, est la condition indépassable d’une sécularisation apaisée pour dépasser, ensemble et solidairement, ces terribles épreuves. 
 
 
L'Humanité se redresse
 
 
Comme la loi nous en fait l’obligation, j’ai présenté cette semaine les résultats comptables de l’Humanité pour l’année 2019. Elle a été une année extrêmement difficile pour le journal et ses équipes, plus qu’éprouvante pour moi d’autant qu’elle faisait suite à plusieurs années durant lesquelles – sous le quinquennat précédent – avait été élaboré un plan de sorties des difficultés en lien et à la demande de l’Etat.

Malgré d’incommensurables efforts et des démarches à n’en plus finir faites par nous-mêmes entre fin 2013 et début 2017, y compris dans la restructuration de L’Humanité, aucun projet n’a pu aboutir ce qui a provoqué une grande perte de temps alors que la mobilisation financière des lectrices et des lecteurs permettait de « tenir » une trésorerie chaotique avec la dure angoisse à chaque fin de mois de ne pouvoir honorer les salaires et de trouver la clémence de nos prestataires. Eux aussi doivent être salués et remerciés car ils ont été très patients, autorisant jusqu’à la dernière limite que nous payions, parfois avec beaucoup de retard

L’aggravation de notre situation, rappelons-le, était due pour l’essentiel à la suppression de 1 millions d’euros au titre de l’aide aux quotidiens à faibles ressources publicitaires supprimée après les Etats généraux de la presse à la fin du quinquennat de M. Sarkozy. Malgré beaucoup de promesses cette aide n’a jamais été restituée. Ainsi le déficit courant de l’Humanité correspondait exactement à ces sommes qui nous ont été enlevées en même temps qu’une campagne habilement orchestrée affirmait que notre journal était le plus subventionné à l’exemplaire.

La vérité est que pour l’industrie culturelle ou informationnelle, les coûts fixes de production et de distribution sont les mêmes que vous vendiez un exemplaire ou cent mille, que votre film soit vu par dix téléspectateurs ou dix millions. En nous coupant une partie des vivres alors que d’autres journaux étaient copieusement arrosés, on affaiblissait nos capacités à faire de la promotion tout en amputant lourdement les moyens de la rédaction et les paginations de nos journaux. Bref, tout a été fait pour empêcher notre développement.

C’est dans ce contexte que l’état de cessation des paiements a été constaté le 15 janvier 2019, alors que la veille de Noël 2018 on m’affirmait encore que des fonds d’Etat et bancaires allait être débloqués. Le 7 février 2019, le tribunal de commerce plaçait l’Humanité en redressement judiciaire. A partir de là commençait une nouvelle période qui fut extrêmement éprouvante. Entre le 7 février et le 26 décembre 2019, date à laquelle le tribunal lève le redressement judiciaire pour accepter notre plan de continuation, nous avons dû restructurer totalement notre économie et nous fixer de nouveaux objectifs permettant de nouvelles rentrée financières. Il convient de bien voir que l’Humanité n’est pas une association, ni un parti politique. Ses recettes se jouent chaque jour par la vente des journaux et des abonnements, ainsi que des recettes publicitaires tandis que le moindre aléa fait chuter le chiffre d’affaires et nous place en difficulté. La recette des marchands de journaux se joue par le nombre de celles et ceux qui vont acheter nos journaux. Une chute même légère du nombre d’abonnés se ressent immédiatement et se paie en économies supplémentaires, en journalistes que nous ne pouvons pas remplacer ou embaucher, en reportages ou enquêtes que nous ne pouvons pas payer.

J’entends parfois dire : « cet article ne m’a pas plu, je me désabonne ». D’abord personne n’est jamais d’accord avec la totalité des articles d’un journal, ou même certains jours de ses choix éditoriaux. Et, c’est tant mieux ainsi. Mais laisser tomber le journal pour un article ou un choix éditorial qui ne plairait pas, c’est rendre un formidable service à nos adversaires qui eux pavanent toutes les heures de la journée et de la nuit sur des plateaux de télévision ou on ne répond qu’à des questions de droite voire de droite extrême. On ne compte plus désormais les revues et vidéos des cercles de l’extrême droite en circulation et en vente.

Ajoutons qu’avec des équipes trop réduites et l’obligation de terminer la fabrication du quotidien chaque soir aux alentours de 19h, il s’avère logiquement parfois difficile de couvrir toute l’actualité chaude et de travailler nos angles de traitement. Les rédactions sont en général sous une pression d’autant plus lourde que les effectifs sont insuffisants. Et, le plan de continuation contrôlé chaque trimestre par des commissaires à l’exécution du plan nous interdit aujourd’hui d’augmenter ce que les comptables froids appellent la masse salariale.

Autrement dit, se désabonner c’est indirectement se causer un tord à soi-même en limitant les moyens donnés pour améliorer nos journaux et investir dans des projets nouveaux, avec plus de journalistes notamment pour réaliser reportages et enquêtes, ce qui demande du temps – à l’opposé du flux tendu imposé aux rédactions. Cela ne signifie pas que les lectrices et lecteurs ne doivent pas intervenir, donner leurs avis, critiquer, proposer. Non, les lecteurs sont d’ailleurs coactionnaires du groupe l’Humanité à travers la Société des lectrices et lecteurs du journal.

Dans le contexte difficile de 2019, nous dégageons un résultat d’exploitation positif à plus de 1 millions d’euros. Ce sont les coûts exceptionnels qui rendent le résultat net négatif à plus de 1 millions d’euros.
 
 
L’Humanité se redresse
 
Nous portons à votre connaissance les résultats comptables de l’année 2019 de l’Humanité...
 
Lire ici
 
Le premier semestre 2020 est aussi positif malgré toutes les conséquences négatives provoquées par la pandémie. Nous perdons notamment la moitié de nos recettes publicitaires. Mais nous continuons à gagner des abonnés. Ceci est très intéressant. La plateforme coopérative « Travailler Au Futur « TAF » (https://travailleraufutur.fr/) et sa revue de grande qualité fonctionne bien.
 
 
Près de 6000 exemplaires sont vendu chez les marchands de journaux et une campagne d’abonnement lancée ces dernières semaines porte d’intéressants résultats. Autre projet en cours : nous relancerons « La Terre » dans les semaines à venir, sous forme de revue. Notre orientation est d’en faire un « magazine du vivant ». Le magazine « Pif » sera relancé par une société partenaire car nous avons délégué la licence « Pif » tout en restant associés à des résultats sur les recettes publicitaires et des événements communs. Le lancement du magazine devrait avoir lieu le 16 décembre.
 
D’autre part nous tentons d’inventer des initiatives nouvelles à partir de notre plateforme numérique visant à élargir le nombre de celles et de ceux qui peuvent, par différents canaux, croiser l’Humanité, le lire, partager ses contenus et s’y abonner.

Enfin, nous devons selon la décision du tribunal de commerce travailler à reconstituer les capitaux propres de l’entreprise. Contre les menaces d’ouverture du capital que d’aucun ont tenté d’imposer pour nous en faire perdre le contrôle, nous avons lancé un projet « d’actionnariat citoyens et militant » au travers d’un fonds de dotation dont le nom est « l’Humanité en Partage ». C’est dans ce fonds que nous souhaitons loger un club des « amis actionnaires » ainsi qu’un club formé par des organisations syndicales et associatives qui se regrouperaient également pour apporter des fonds nouveaux. Ceci renforcerait le partenariat entre le Groupe l’Humanité et ses acteurs, lecteurs, monde de la culture, de la pensée et de la création et des citoyens attachés au pluralisme.
 
Ainsi nous faisons deux choses : 
 
1- Nous relançons la souscription populaire pour atteindre 1,5 million d’euros comme écrit dans le plan de continuation.
 
2- Nous proposons à celles et ceux qui peuvent donner 1000 € et plus de faire leur chèque à l’ordre du « Fonds de dotation –l’Humanité en partage ». Ces dons, envoyés à l’adresse « l’Humanité – Direction, 5 rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex, sont également défiscalisés à hauteur de 66%. Ils vous font devenir actionnaires du groupe et serviront à une recapitalisation de l’Humanité.
 
Dans le même mouvement nous devons plus et mieux faire connaitre l’Humanité. Nous prenons des initiatives spécifiques pour ce faire en lien avec note plateforme numérique ; nous mettrons à disposition un bulletin d’abonnement de découverte dans les jours à venir.

Merci à toutes et à tous pour votre soutien. 
 
 
Le Covid et nous
 
 
On a pu un moment croire l’essentiel de l’épreuve passée, mais sans abandonner la crainte qu’un retour de l’automne soit propice à la propagation du virus. Nous y revoilà donc, et de la plus sale des manières, avec état d’urgence sanitaire prolongé et un couvre-feu décrété qui plonge l’espace public dans l’obscurité dès 21h. L’espace public est aussi espace politique, social, culturel. Tout couvre-feu lui porte atteinte et met en conséquence des libertés politiques et démocratiques en suspens, dont celles de se mouvoir ou de se réunir quand bon nous semble. Il assèche les rencontres et la culture. Bref, il cisaille les liens sociaux et nous réduit à l’état de simples producteurs de marchandises ou de services sous-payés.

C’est donc un immense sacrifice qui est une fois de plus demandé à la population, après tant d’autres et alors que la pauvreté progresse à vitesse folle. Les habitudes s‘installent et il est à craindre que les pouvoirs politiques s’habituent eux aussi à cette suspension du droit commun. Les états d’urgences passent de « sécuritaires » à « sanitaires » sans qu’on y prenne garde et le pays est désormais gouverné par décrets ministériels et ordonnances gouvernementales. La mise en parenthèse de la vie démocratique, déjà bien entamée par des réformes institutionnelles scélérates, fait bien l’affaire du capital et des grandes entreprises qui, de concert avec le pouvoir politique, profitent de la crise pour opérer un immense détournement d’argent public à leur seul profit et sans que l’Etat ne daigne aller y voir de plus près. Pour ces gens-là, le virus s’apparente bel et bien à une « divine surprise ».

Le coût social des mesures imposées doit être questionné. Comme doivent être élucidées les raisons d’un tel fiasco sur les tests, de l’imposition des masques dans les rues sans résultat, et de l’effroyable situation faite aux agents publics de la santé, excédés et épuisés. Une consultation réalisée par l'Ordre des infirmiers au début du mois nous informe que 40% d’entre elles et eux veulent changer de métier. Dans un secteur clé, appelé à jouer un rôle de premier plan dans les prochaines années et décennies, la pouvoir laisse filer une terrible crise des vocations qui couve sous la maltraitance, la déconsidération, le travail harassant, les bas salaires.
 
Le « Ségur de la santé » aura fait long feu, n’apportant qu’à la marge des réponses circonstanciées. Et les deux journalistes conviés pour recevoir gentiment la parole présidentielle mercredi dernier n’auront pas eu la décence d’interroger M. Macron sur la situation du secteur hospitalier, sur la baisse du nombre de lits en réanimation depuis le printemps dernier, sur l’incapacité du gouvernement à organiser la puissance publique pour affronter le retour du virus. Ceci alors que des opérations médicales jugées moins urgentes que la mise sous assistance respiratoires des malades du Covid sont ou seront reportées, au prix, in fine, d’une hausse de la mortalité. C’est vrai pour la France mais aussi pour de très nombreux pays à travers le monde.

Le prix de ces impréparations est colossal, si grand qu’on peine aujourd’hui à le mesurer. Tout juste peut-on percevoir une mutation nette et brutale des habitudes de la vie collective qui, à n’en pas douter, laissera des traces. Car une expérience aussi douloureuse, faite par un si grand nombre sur une même période ne peut toucher qu’au fondement même de l’être humain, être social. Avoir 20 ans aujourd’hui, c’est faire l’expérience d’un monde où l’altérité est passée au tamis du soupçon et du danger. Où les accolades, les baisers, les étreintes laissent place aux regards gênés et aux « gestes barrières ». Un monde de distance qui menace de renvoyer chacune et chacun à sa solitude, à son pré carré.
 
L’on ne voit que trop comment une telle mutation fait les affaires d’un capitalisme de plate-forme (imposé des Etats-Unis) qui pousse à l’individualisation des rapports sociaux et à la « distance sociale », un capitalisme de caserne où les barreaux sont les écrans et où les individus sont rétrécis, définis au prisme des données numériques qu’ils offriront à quelques firmes tentaculaires par la grâce de quelques clics. Et l’on ne voit également que trop bien comment la solitude et l’enferment exacerbent les inégalités sociales, les violences infra-familiales contre des femmes et des enfants, les risques psychiques.

Nous pouvons craindre que la nécessité d’offrir à la société une respiration nouvelle ne soit pas la priorité d’un pouvoir les yeux rivés sur des indicateurs économiques qui ne visent qu’à perpétuer l’ancien monde.

Pourtant, tout aujourd’hui pousse à faire éclore un monde radicalement différent, à redéfinir les priorités de la vie collective, sociale et économique. De partout, y compris parmi les libéraux, monte la question de l’efficacité sociale et écologique de ce système. Raison de plus pour pousser des questions politiques de premier ordre cat l’heure n’est pas à continuer de se parler de ce concept flou et fourre-tout du prétendu « monde de demain » mais de porter haut l’enjeu de civilisation qui se pose immédiatement : celui du chemin à ouvrir pour « l’après-capitalisme ».

Les conditions actuelles ne sont certes pas propices à la mobilisation. Raison de plus pour, partout et avec prudence, entamer le dialogue sur les impasses terribles d’un monde capitaliste pris au piège d’un virus qui exacerbe toutes les tares du modèle libéral, dur avec les faibles et doux avec les puissants.
 
 
Veolia-Suez : Vol au-dessus du marigot capitaliste
 
 
Cette semaine, j’ai consacré mon éditorial dans l'Humanité Dimanche à une guerre intra-capitaliste dont on n’a pas fini de parler. Il s’agit de la tentative dans des conditions rocambolesques de la prise de contrôle de Suez par Veolia. Le groupe Suez étant intégré à Engie, l’opération se fait en accord avec la direction de ce dernier, mais sans l’accord de la direction de Suez.
 
Des cercles gouvernementaux haut-placés agissent également en sous-main même si au conseil d’administration les représentants de l’Etat ont voté contre. Un vote d’apparence pour mieux mener une opération destructrice au service de la spéculation boursière et pour ouvrir la voie à la vente des parts de l’Etat dans Suez.

 

Minibluff the card game

Hotels