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,lettre de cuba

Le 13/10/2016

~~La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

 

 

Cher(e) ami(e)s,

 

À Cuba, ces derniers jours ont été marqués par les suites de l’ouragan Matthew, qui si l’on s’en tient à la plupart des médias, n’est pas passé par l’Ile !

Pourtant les dégâts sont considérables dans les localités de la côte et en particulier pour la ville de Baracoa, C’est maintenant la phase de récupération. Des caravanes sans fin de travailleurs venant de toutes les provinces s’activent comme des fourmis à rétablir l’électricité, les communications, les transports, pour apporter leur soutien aux sinistrés. Le gouvernement a pris d’importantes décisions concernant les aides individuelles pour les plus démunis : l’Etat finance 50 % des matériaux de construction, réduit les taux d’intérêt et prolonge les délais de paiement pour les crédits bancaires. Le Président Raul Castro était sur place dès l’annonce de l’arrivée de l’ouragan.

La solidarité, une des vertus du peuple cubain s’affirme dans ces douloureuses circonstances. Pas seulement d’ailleurs sur le terrain à Cuba, mais aussi pour apporter son soutien à la population d’Haïti où l’on déplore plus de 1.000 morts et la dévastation d’une partie de son territoire. La brigade Cuba/Venezuela est sur place, elle a rejoint les quelques 800 collaborateurs cubains qui exercent déjà en Haïti.

Notre association vous a tenu informés et a lancé un appel pour la solidarité. Adresser vos dons à notre siège 1 rue René Robin 94200 Ivry-sur-Seine en indiquant au dos de votre chèque : SOLIDARITÉ OURAGAN CUBA.

Nos actions se poursuivent un peu partout en France.

À Lille, le 7 octobre notre nouveau secrétaire général du
 comité local, Pascal Varet, a présenté une conférence aux étudiants en Master relations internationales et coopération internationale. Merci aux responsables de l’association Lianes Coopération ainsi qu’à ceux de l’Université de Lille. Pour Pascal, « baptême du feu » réussi !

Le tout nouveau comité des Pyrénées-Orientales a fêté sa création au Cannet Plage dans une ambiance estivale et ... conviviale.

À Nîmes, ce vendredi 7, c’était la soirée cubaine. Une centaine de participants, 81 ont dégusté le repas cubain, animé avec brio par Pepe Martinez... et les bénéfices iront au projet de coopération avec l’académie de flamenco de Cienfuegos.
 .
 À Bagnolet, le comité se met en état de marche avec de nombreux adhérents.

Et notre exposition «  Trois Mers-Tres Mares » après sa présentation à Montpellier va rejoindre les cimaises du Château d’Aubenas (le pays de ses créateurs). Vernissage le 26 octobre.

Comme toujours dans la Lettre d’aujourd’hui, des articles intéressants sur la réalité cubaine. Un rappel historique : « Expérience inoubliable » la campagne d’alphabétisation de 1962...

Bien cordialement,

Roger Grévoul
 Président Fondateur

 

le deputé européen

Le 10/10/2016

par Patrick  Hyaric   député   européen
Le Parlement européen s'est réuni en session plénière du 3 au 6 octobre à Strasbourg. Voici un compte rendu de cette réunion. (Egalement disponible en ligne en cliquant ici)

 


L’accord de Paris sur le climat adopté

 


Mardi 4 octobre

 


Le Parlement européen a ouvert la voie à l’entrée en vigueur de l’accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique.

 


Par une écrasante majorité de 610 voix pour contre 38 et 31 abstentions, le Parlement a validé cet accord qui se donne pour objectif de limiter le réchauffement climatique sous le seuil des 2 degrés. Au-delà le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU (GIEC) estime que les conséquences du réchauffement climatique seront incontrôlables.

 

Pour ne pas dépasser ce seuil, chaque pays signataire s’engage à réduire ses émissions de gaz carbonique selon leur niveau de responsabilité et de richesse. L’idée étant de ne pas demander aux pays développés et à ceux en développement le même effort ; sachant que les premiers ont achevé leurs industrialisations, alors que les seconds ne sont pas responsables des pollutions et rejets de gaz carbonique accumulés depuis la révolution industrielle.

 


Chaque pays devra pour cela soumettre ses contributions tous les 5 ans pour atteindre cet effort commun. Cette solution permet de garder le principe d’engagement tout en évitant de s’enliser dans des questions sur les seuils de réduction de pollution à atteindre.

 


Enfin, pour solder leur « dette climatique » les pays riches du Nord s’engagent à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’aide à l’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique. Cette somme peut paraitre considérable, mais comparée à la désertification, sécheresse, hausse du niveau de la mer, acidification des océans et sans parler de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles, c’est finalement bien peu.

 


Pour entrer en vigueur cet accord requerrait la signature de 55 pays représentant 55% des émissions mondiales. Sans l’Union européenne, 62 pays représentant 51,89% des émissions avaient déjà signé l’accord dont les États-Unis, la Chine et l’Inde. Or, une élection de Donald Trump à la présidence américaine aurait enterré cet accord. C’est pourquoi les États européens ont accéléré le processus de ratification pour permettre à l’Union européenne d’engager ses États.

 


Avec ce vote historique, pour lequel le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon avait fait le déplacement, c’est désormais chose faite, ce dont je me félicite.

 

Après le scandale Barroso et Kroes

 


Mardi 4 octobre

 

La Commission européenne a de nouveau défendu ses règles internes sur la reconversion professionnelle des anciens Commissaires.

 

La Commission continue de nier l’évidence sur les multiples conflits d’intérêts qui la gangrènent et la décrédibilisent. Après José Manuel Barroso qui part pour Goldman Sachs, on apprend que l’ancienne Commissaire au Climat Connie Hedegaard s’en va chez Volkswagen, pourtant responsable du scandale des émissions truquées de voiture roulant au diesel, ou encore Neelie Kroes dont on a appris qu’elle présidait une société offshore d’investissement dans l’énergie lorsqu’elle était Commissaire à la concurrence. La Commission refuse pourtant de changer ses règles sur les conflits d’intérêts.

 

Un tiers des précédents Commissaires exercent désormais des activités dans des grandes entreprises ou liées à elles. Le « comité d’éthique » de la Commission a absout la plupart des cas qui lui étaient soumis, même lorsque les conflits d’intérêts étaient évidents, preuve qu’il ne sert à rien.

 

Pour la Commission « aucune extension imposée par le code de conduite n’aurait pu prévenir leur choix de développement professionnel ». C’est bien là tout le problème et la preuve que ce code de conduite est plus qu’insuffisant. La Commission ne souhaite pas non plus revoir la période pendant laquelle les anciens Commissaires sont sensés rester loin de postes liés à leurs anciennes fonctions. Cette période de « mise en retrait » n’est actuellement que de 18 mois, de quoi faire une pause dans leurs carrières, mais aucunement de mettre un terme à des relations quasi incestueuses avec le monde des affaires qu’ils côtoyaient dans leurs fonctions.

 

Il est donc urgent de changer les règles de conduite : en limitant les reconversions dans le privé, en étendant la période de retrait et en s’assurant de l’indépendance d’un comité d’éthique qui laisse tout passer. Mais il faut également renforcer les sanctions en cas de manquements : saisie de la Cour de justice européenne, suspension des indemnités et suppression des droits à des retraites dorées. Le discrédit des institutions européennes est déjà suffisamment grand pour que des appétits personnels ne viennent en rajouter, et le lien entre construction européenne et business doit être définitivement cassé.

 

Renforcer l’interdiction d’exporter des produits servant à des fins de torture ou pour donner la mort

 

Mardi 4 octobre

 

Je suis intervenu en plénière pour soutenir l’adoption d’un règlement permettant de renforcer les interdictions d’exportations de produits pouvant servir à donner la mort ou à des fins de tortures.

 

Ces produits sont par exemple des produits pharmaceutiques, utilisés dans des injections létales pour donner la mort. Grâce à ce type d’interdiction et à des campagnes de sensibilisations sur l’utilisation de leurs produits à destination des laboratoires européens, l’administration pénitentiaire américaine peine désormais à se procurer ces produits.

 

Avec cette pénurie, c’est l’ensemble des structures carcérales et judiciaires américaines qui se retrouvent face à leurs contradictions et leurs manquements.

 

C’est pourquoi j’ai appelé à renforcer l’interdiction d’exporter ces produits, comme de tout autre pouvant servir à la torture ou à des traitements inhumains. J’en ai également profité pour inviter à regarder non seulement ce que nous vendons mais à qui nous le vendons.

 

Voici le texte de mon intervention :

 

"Madame la Présidente,
Madame la Commissaire européenne,

 

S'interdire de fournir des produits, des médicaments, des poisons destinés à torturer ou à donner la mort est un acte de civilisation. C'est donc le sens de notre soutien à ce texte. Continuons d'agir pour l'abolition de la peine de mort partout où elle existe dans le monde.

 

Il nous faudra aussi réviser nos politiques commerciales de telle sorte que les pays qui dispensent des traitements inhumains ne bénéficient d'aucun traitement commercial préférentiel.

 

Pour cela, il conviendrait d'avoir le courage d'utiliser toutes les clauses inscrites dans les accords de partenariat pour faire respecter les droits humains et la démocratie en suspendant ces accords commerciaux ou d'association, comme toute coopération militaire, dès lors que des faits de torture ou des traitements inhumains sont constatés.

 

C'est la condition de la mondialisation du progrès humain."

 

La Commission toujours aussi dure avec le  Portugal et  l’Espagne

 

Mardi 4 octobre

 

Le Parlement a inauguré une bien triste procédure pouvant amener à la suspension des fonds structurels aux pays ne respectant pas l’austérité prônée par la Commission.

 

Ce « dialogue structurel » commencé entre la Commission et le Parlement doit dégager une position commune sur la procédure à suivre lorsqu’un pays ne respecte pas les règles du Pacte de stabilité. Ce pacte est bien plus un pacte d’austérité puisqu’il interdit tout déficit dépassant les 3% de PIB et interdit donc toute politique de relance ou même de solidarité en cas de crise. En plus de cette limitation de la dépense publique, le pacte prévoit des sanctions financières ou la suspension des aides européennes. La peine est donc double !

 

La menace plane actuellement sur le Portugal et l’Espagne, pourtant frappés de plein fouet par la crise, alors qu’ils ont plus que jamais besoin de la solidarité européenne pour s’en sortir. Plutôt que de suivre la décision du Conseil qui donnait encore une année à ces pays pour revenir dans les critères européens, voici que la Commission veut leur imposer la suspension des fonds structurels !

 

C’est un dialogue surréaliste qui s’est tenu entre députés critiquant une décision « injuste, absurde et dangereuse » comme l’a dit mon collègue des Outre-mer Younous Omarjee, et la Commission défendant aveuglement les règles. Pour son Vice-Président, le finlandais Jyrki Katainen, il n’y a rien de choquant là-dedans, juste une application logique des règles.

 


C’est contre cet esprit et ces logiques ubuesques et destructrices qu’il nous faut nous mobiliser, pour que l’Union européenne soit une Union solidaire, plutôt qu’un ensemble de règles insensées dont les peuples finiront par vouloir s’affranchir

 

Et continue de serrer la vis  à la Grèce

 


Mardi 4 octobre

 


Le Commissaire aux affaires économiques Pierre Moscovici s’est à nouveau évertué à nier les conséquences catastrophiques des programmes d’aide à la Grèce.

 

Lors d’un débat qui devait faire le point sur l’avancement des réformes imposées en échange de subsides européens, Pierre Moscovici n’a pas dévié du narratif de la Commission : toujours plus d’efforts pour une éventuelle réussite à long terme.

 

Dans un discours très convenu, il a ainsi estimé « capital » que la Grèce mène les actions qui lui sont demandées pour débloquer une nouvelle tranche d’aide, notamment concernant les privatisations. Ce conditionnement des aides permet une mise sous tutelle des politiques grecques notamment lorsqu’elles tendent vers le progrès social.  Ainsi, s’il a soutenu officiellement l’introduction d’un revenu minimum garanti, voulu par le gouvernement d’Alexis Tsipras, il n’a pas manqué de rappeler que cela devait se faire « dans le cadre des équilibres financiers prévus ». Les deux sont pourtant bien évidemment incompatibles, tant la pression financière est grande sur la Grèce.

 

A l’inverse rien n’a été dit sur les promesses européennes répétées d’un allègement du fardeau de la dette. Ce que n’ont pas manqués de rappeler les députés grecs de mon groupe de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique.

 

Nikolaos Chountis s’est attaqué au pillage organisé des richesses nationales avec les privatisations, les chemins de fer étant vendus à une compagnie italienne, les aéroports régionaux à un consortium allemand et le port du Pirée contrôlé par des capitaux chinois. Dimitrios Papadimoulis a lui fustigé une attitude davantage guidée par des prérogatives électorales allemandes que par la situation de la population grecque.

 


Le Parlement  refuse de condamner la fermeture  de Caterpillar en Belgique

 

Mercredi 5 octobre

 

Le Parlement a adopté une résolution commune sur la fermeture des sites industriels d’Alstom à Belfort et Caterpillar à Charleroi.

 

Cette résolution fait suite à un débat lors de la précédente session où je m’étais opposé à la fermeture de ces sites. Or la résolution qui nous était proposée considérait déjà la fermeture comme un fait accompli puisqu’elle stipulait dès son premier point:

 

« 1. exprime sa forte solidarité et son soutien à tous les travailleurs de Caterpillar et Alstom et leurs familles, ainsi qu’aux sous-traitants impliqués et regrette les effets préjudiciables que cette fermeture avoir sur les économies locales et les communautés où ils se trouvent ; Réclame des mesures à prendre pour soutenir ces travailleurs, leurs économies locales et aider les régions à surmonter cette difficile situation économique et sociale ; »

 

J’ai alors introduit un amendement pour modifier ce point et le remplacer par :

 

« condamne énergiquement ces fermetures inacceptables, les plans de restructuration et les décisions économiques stratégiques faites par les multinationales, laissant des milliers de travailleurs sans emploi ; »

 

Malheureusement cet amendement n’est pas passé à une voix près puisqu’il est tombé par 315 voix contre 314 et 44 abstentions.

 

Le reste de résolution allait dans le bon sens, le texte appelait à une politique européenne de réindustrialisation, à la révision des règles des aides d'États pour favoriser les aides publics aux secteurs en difficultés, au changement des instruments de défense commerciale pour nous permettre de répondre plus facilement au dumping externe, au dialogue social, à une meilleure consultation des partenaires sociaux, ainsi qu’à de plus grands investissements dans nos capacités industrielles pour la formation des travailleurs.

 

Mais, en acceptant la fermeture de ces sites industriels une ligne rouge était franchie, c’est pour cela que je me suis refusé à soutenir ce texte qui se soumettait somme toute aux logiques de l’argent au dépend de notre outil industriel.

 

Un constat doit être fait. Ces fermetures sont purement guidées par des logiques financières et ne prennent pas en compte les multiples défis qui se présentent à nous avec la transition écologique. C'est pourquoi nous devons investir massivement dans nos capacités de production, pour relancer l'économie et créer des emplois de qualité sur le sol européen.

 

Je me félicite donc de l’annonce de la commande de 15 TGV pour maintenir l’activité du site de Belfort, mais j’ajoute qu’une coopération entre les producteurs ferroviaires européens doit être poussée afin de renforcer l'attractivité de nos produits à l'extérieur. La concurrence entre constructeurs européens ferroviaires n’amène rien, d’autant que de puissants concurrents émergent notamment en Chine. C’est pourquoi nous devrions nous inspirer pour le ferroviaire de ce que a été fait avec Airbus dans l’aéronautique, afin de sortir par le haut de cette crise et mieux anticiper et nous adapter aux futurs besoins mondiaux.

 


Le Parlement polonais battu sur l’interdiction de l’IVG

 

Jeudi 6 octobre

 

Après trois jours de mobilisations, les femmes polonaises ont obtenu le retrait du projet de loi instaurant une quasi interdiction de l’avortement dans leur pays.

 

La veille, au Parlement européen, nous avions débattu de ce projet inacceptable qui prévoyait de supprimer la possibilité de recourir à une interruption volontaire de grossesse en cas de viol ou d'inceste, de graves pathologies du fœtus ou de risques avérés pour la vie ou la santé de la mère ainsi qu’une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison pour les femmes ayant recourues illégalement à un avortement et pour le médecin l’ayant pratiqué.

 

La grande majorité des eurodéputés se sont exprimés contre ce projet de loi portant atteinte aux droits des femmes. Le Parlement polonais s’est finalement prononcé largement contre le projet de loi d’initiative populaire du comité Stop Avortement.

 

Renforcement des normes de l’aide juridictionnelle  principe d’un parquet européen

 

Mardi 4 octobre

 

Le Parlement européen a débattu du rapport de Dennis de Jong (GUE/NGL, néerlandais) sur l’aide juridictionnelle pour les suspects et personnes privés de liberté dans l’Union européenne.

 

L’aide juridictionnelle est un service public, puisqu’elle garantie un accès au droit et à la justice pour tous. C’est un dispositif de solidarité qui permet d’assurer un minimum d’égalité devant la loi en garantissant la présence d’un avocat aux personnes qui n’en ont pas les moyens financiers autrement. 

 

L'aide juridictionnelle ordinaire est l'assistance et le financement qu’un état membre fourni à ses citoyens pour qu’ils puissent exercer le droit d'accès à un avocat. L'aide peut être entière ou partielle. Alors que "l'aide juridictionnelle provisoire" représente l’aide fournie jusqu'à ce qu'une décision finale sur l’admissibilité à l’aide ait été prise.

 

Le projet de la Commission européenne ne prévoyait l’accès à l’aide juridictionnelle provisoire que pour les personnes privées de liberté. Au parlement européen nous avons élargi cette proposition à tous les suspects ou accusés face à la justice pénale.

 

J’ai soutenu le rapport de mon collègue de la GUE/NGL qui a été largement adopté à 569 voix pour, 54 voix contre et 54 abstentions.

 


 

Mercredi 5 octobre

 

Le Parlement a adopté une résolution soutenant le principe d’un parquet européen. Un parquet européen servirait à lutter contre les fraudes sur le fonds européens et contre la criminalité transfrontalière. Il permettrait de surmonter les difficultés qu’ont certains systèmes judiciaires de différents pays à coopérer ensemble. C’est d’ailleurs une des options envisagées pour avoir une meilleure approche contre les réseaux criminels qui s’étendent sur plusieurs pays européens, ou pour contrer le terrorisme.

 

Un parquet européen est cependant une structure qui doit bien être réfléchie avant d’être décidée, car se pose la question de ses compétences, et de ses interactions avec les justices nationales. Fera-t-il uniquement de la coopération ou pourra-t-il se placer au-dessus des juridictions nationales dans les domaines relevant de ses compétences ?

 

C’est pourquoi, tout en soutenant le principe d’un parquet européen, le Parlement n’a pas non plus donné un chèque en blanc à la Commission : la résolution adoptée demande d’abord de connaitre le contenu des textes qui définiront les pouvoirs du parquet européen (directives sur la lutte contre les fraudes et sur l’agence Eurojust) avant de se prononcer.

 


Un mois de trajet en train à tous les européens de 18 ans offert ?

 

Pour  tenter de remédier à la  défiance qui s’installe vis-à-vis du projet européen et plus particulièrement de la Commission européenne, celle-ci étudie l’idée d’offrir aux jeunes européens de 18 ans un pass InterRail afin qu’ils puissent voyager en Europe pendant un mois.

 

Un pass InterRail permet d’emprunter de façon illimitée les trains des différents réseaux ferrés européens sous certaines conditions, selon le tarif de base, il vaut aujourd’hui entre 200 et 480 euros. Devant le Parlement européen, la Commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc, a dit qu’elle étudiait les coûts de la mesure et les possibilités de financement. La solution d’une loterie avec des tickets gagnants pourrait être retenue si cela se révélait trop couteux pour le budget européen. 

 

On doit tout d’abord saluer cette initiative, certes intéressée, de la Commission en faveur du rapprochement des peuples européens. Cependant, comme pour le programme Erasmus, les jeunes européens ne seront pas égaux face à cette mesure. En effet, voyager 1 mois demande un budget conséquent pour se loger, se nourrir et, bien sûr puisque c’est le but ici, pour se divertir et se rencontrer. Il est plus que regrettable qu’un projet voulant rapprocher les jeunes européens crée de fait une division entre ceux qui pourront se permettre de voyager un mois et ceux qui seront vite rattrapés par la réalité matérielle.

 

La prochaine session du parlement européen aura lieu du 24 au 27 octobre à Strasbourg. D’ici là plusieurs réunion des commissions auxquelles je participe se tiendront à Bruxelles : emploi et affaires sociales, celle sur l’évasion fiscale dite « Panama-Papers » et la Commission commerce international au moment où s’accélère le processus d’acceptation du traité de libre-échanges avec la Canada. Je mettrai à votre disposition des documents montrant la dangerosité de ce traité.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 


 
 


 

 

 

declaration marc cachot en 2012

Le 09/10/2016

cachot 22mars 2012 
Voilà ce  que  disait   Marc Cachot   le  29 mars 2012

 

lette patrick le hyaric

Le 09/10/2016


Bonjour à toutes et à tous,
 
Le traité de libre échange avec le Canada est sur les rails des ratifications. Ce 18 octobre, le conseil des ministres européens doit l’adopter. Il est prévu qu’il soit signé le 28 octobre lors d’un sommet Union européenne/Canada. Le Parlement européen en débattra lors de sa prochaine session à la fin du mois, puis il sera soumis à la ratification du Parlement européen vers le mois de février 2017. C’est dire qu’il n’y a pas de temps à perdre pour élargir les mobilisations. Dès ce 15 octobre une journée d’action est prévue. Ce traité est si mauvais que j’ai pu récupérer vendredi dernier un projet de texte qui y serait ajouté. Une sorte de préambule baptisé « déclaration interprétative ». L’idée est de suggérer que chaque partie pourra interpréter ce traité dans sa mise en œuvre. Au lieu de rassurer, un tel texte ouvre la voie au pire. Ajoutons que cette « déclaration » n’aura pas de valeur juridique quand les 1600 pages du traité deviendront « La loi ».

Je mets à votre disposition des éléments d’information sur le projet dit « CETA » dans ma lettre. Dans une dizaine de jours je ferai circuler un document argumentaire plus complet.
 
Évidemment ce n’est pas de cela dont on parle dans les télévisions. Après l’épisode Buisson de la semaine dernière on a eu droit cette semaine à de nouveaux épisodes. Toujours sur la télévision publique on a opposé à M. Juppé dans un débat M. Ménard sans que cela n’offusque personne, même pas à droite. Que vous soyez de gauche ou de droite vous êtes désormais sommé de répondre à des questions de droite ou… toujours plus à droite ! Au même moment on vivait la saga Le Pen devant les tribunaux en direct pour savoir si l’éjection du patriarche fondateur d’un parti d’extrême droite dont le nom est usurpé aux combats de la résistance est légale. C’est le vol du nom « Front National » qui devrait être jugé et condamné. Bref l’opération visant à rendre présentable la fille se poursuit. Elle est facilitée d’ailleurs par la primaire de la droite qui ressemble plus à une course vers la régression sociale et démocratique, à la condamnation de ce que l’on appelle l’Etat de droit, de nos principes constitutionnels et certains droits européens et internationaux, qu’à autre chose.

On a bien tord de sous estimer le bain idéologique ainsi créé. Une multitude d’idéologues portés par les médias y ajoutent chaque jour un peu plus de mousse rance. Pendant qu’on déniait aux communistes et aux progressistes le droit d’intervenir dans les télévisions et les grandes radios, celles-ci se peuplaient de chroniqueurs, d’éditorialistes, de pseudo débatteurs de dirigeants que l’on retrouve aujourd’hui dans les revues les plus réactionnaires à commencer par Valeurs Actuelles, d’autres au Figaro et autres journaux dont il est inutile ici de faire la publicité.
 
Notre gauche et les intellectuels et journalistes progressistes doivent réagir contre cela. Les théorisations actuelles visent à préparer la destruction de nos droits sociaux et humains mais au-delà à façonner une nouvelle France insérée dans le monde des Erdogan, Trump ou des contre-révolutionnaires Brésiliens. C’est l’état même du capitalisme financier en crise qui impose de travailler à la préparation de la mise en cage des peuples qu’ils s’attachent à diviser, à se refermer sur eux-mêmes dans un nationalisme dangereux. La Grande Bretagne est en train de franchir cette étape. Au nom du rejet de la construction européenne le gouvernement prépare la mise en place de la préférence nationale dans l’emploi et la protection sociale. Les mouvements contre les réfugiés chez nous, attisés par quelques politiciens de la nouvelle droite extrême, ne sont pas moins inquiétants. Je me permets d’insister : Lisons et faisons lire L’Humanité et L’Humanité dimanche !

Face à cela il faudra tenir. On peut penser qu’on se prépare à des jours inquiétants si nous ne trouvons pas la force et la raison de s’unir et d’agir ensemble à partir de la construction d’un mouvement populaire pour un nouveau progressisme.
 
C’est en ce sens que je débats cette semaine avec la Ministre de la santé dans mon éditorial de L’Humanité Dimanche, "De quel "job" parlez-vous madame la ministre de la santé?" à votre disposition dans cette lettre, à propos de la protection sociale. De la même façon nous devrions avoir une démarche de construction et de débat-confrontation après la décision du gouvernement à propos du site Alstom. Il faudrait sortir de la promesse électoraliste pour lancer un mouvement large mêlant à la fois les enjeux des transports en commun et l’industrie du ferroviaire de demain dans le cadre de l’indispensable transition environnementale. Il y a ici un énorme champ d’action qui pourrait mobiliser des majorités de nos concitoyens et surpasser les décisions à courte vue actuelles.
 
C’est dans cette démarche que le parti communiste a rendu public ce samedi les enseignements de la consultation citoyenne qu’il a lancé il y a quelques mois. Ceux-ci sont précieux pour bâtir un pacte progressiste et démocratique commun. Les militants ont produit là un considérable effort qu’il faut saluer. D’autre part l’effort du parti communiste et de Pierre Laurent se mettant à la disposition d’un mouvement large pour empêcher le pire à l’élection présidentielle devrait être plus salué et reconnu dans la situation actuelle où tout est fait pour écarter nos concitoyens des enjeux qui les concernent.
 
Dans les jours à venir je mettrai à votre disposition un compte-rendu de la dernière session du Parlement européen qui s’est réunit cette semaine.
hyaric

 

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