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37 congres du pcf

Le 26/03/2016

~~PCF-37eme (8), III. Notre projet et le chemin du socialisme pour la France

Publié le : 26 mars 2016

 

Suite de la diffusion de la base commune alternative "Unir les Communistes,
 le défi renouvelé du PCF".

Lire sur le site lepcf.fr, la signer en ligne.
 Télécharger l’attestation individuelle de signature à remplir, et l’attestation de cotisation à demander à l’ADF de sa fédération. Ces documents doivent être scannés et transmis par mail à contact@lepcf.fr


III. Notre projet et le chemin du socialisme pour la France

L’impasse de la gauche, l’affaiblissement du parti communiste, sont aussi la traduction de l’impossibilité de penser une autre société que le capitalisme, tant la bataille de diabolisation du socialisme du 20ème siècle a fait reculer l’idée d’un vrai changement de société. Les pays de l’Est étaient le mal absolu, la Chine est une puissance dangereuse, les expériences latino-américaines des échecs. Le parti communiste lui même, laisse dans le flou, des caractéristiques essentielles d’une société se libérant du capitalisme : la propriété publique, le pouvoir des travailleurs, la maîtrise de la monnaie. Il refuse jusqu’à aujourd’hui de nommer clairement son projet de société comme "socialiste", se faisant déborder sur sa gauche par un candidat… démocrate US !

Pourtant, les luttes sociales, et notamment les grandes luttes de défense des sites industriels (Conti, Goodyear, Aulnay, Fralib…) toutes interrogent la propriété des moyens de production. Il n’y a plus de marge de manœuvre dans le capitalisme, plus de compromis possible avec la grande bourgeoise, tant son intérêt vital pour maintenir ses revenus et son mode de vie, est d’obtenir une réduction massive des salaires et des droits. La conséquence est qu’une solidarité réelle assurant des droits à tous nécessite une véritable révolution, oblige à s’inscrire dans la construction d’une autre société, dans le renversement du rapport de forces entre capital et travail. L’incroyable socialisation des forces productives appelle plus que jamais une socialisation massive de la propriété. Il y a nécessité historique que le monde du travail prenne toute sa place dans la direction des affaires du pays, pour la maîtrise de ses moyens de production et d’échanges, de ses conditions de travail et de vie.

La bourgeoisie, avec ses rentiers, spéculateurs, affairistes spécialistes de la subvention publique, est inapte pour diriger la société dans le sens de l’intérêt général. Ce sont les travailleurs qui doivent se considérer comme les véritables dirigeants, ceux qui peuvent décider quel travail est utile, sous quelle condition, pour quelle production, pour quel besoin social.

Oui, nous devons être porteurs d’un projet de socialisme du 21ème siècle, réduisant, par de larges nationalisations des grands moyens de production et d’échange, le pouvoir de la bourgeoisie, recherchant des coopérations internationales libérées de la domination des règles des marchés, rompant radicalement avec les règles de la concurrence et de la spécialisation, pour imposer la planification en réponse aux besoins, le pouvoir des travailleurs dans une république sociale.

Nous nommons donc sans complexe notre projet de société comme une société socialiste. Nous défendons clairement et simplement l’idée d’un plan conduit par un État démocratisé de haut en bas, possédant les moyens de le mettre en œuvre, avec des services publics élargis facteur d’égalité, des cadres réglementaires et fiscaux plus contraignants pour tourner l’effort des entreprises vers les objectifs de la société, s’appuyant sur la mobilisation du mouvement populaire pour une nouvelle démocratie, de la cité à l’entreprise.

Ce projet doit porter la libération humaine de toutes les aliénations, dans la soumission au travail, dans l’intensité du travail, dans la consommation publicitaire, dans la guerre de tous contre tous. Il doit porter une réduction massive du temps de travail et un développement sans précédent de la formation, de la culture comme lieu essentiel de socialisation, de partage entre les hommes, de construction des conditions d’une démocratie réelle, d’une citoyenneté populaire.

Le socialisme que nous voulons répondra à la critique de Marx du capitalisme qui « épuise la Terre et le Travail ». Il assurera la gestion des ressources naturelles pour les besoins de l’humanité d’aujourd’hui et de demain, fera de la biodiversité, de la qualité de l’air et de l’eau, de l’efficacité énergétique, de la préservation des sols, de la réduction des pollutions, des critères essentiels de la planification et des choix économiques. Mais l’éco-socialisme est une formule souvent utilisée pour refuser d’affronter le véritable défi d’un socialisme du 21ème siècle, celui d’un développement continu et rapide des forces productives, appuyé sur la robotique, la biologie, le numérique, sans compter de nouvelles révolutions énergétiques (4ème génération du nucléaire, fusion, algo-carburants…). Si les circuits courts et l’économie circulaire peuvent jouer un rôle important dans un développement équilibré, ils ne peuvent apporter seuls des réponses à la hauteur des besoins sociaux. La mondialisation en cours de la distribution (Amazon, Alibaba…) nous montre au contraire la nécessité d’outils mondialisés de planification et de coopération.

Ce projet doit porter enfin l’exigence de paix, de rupture avec les institutions de la mondialisation capitaliste, la participation de la France à de nouvelles institutions d’un monde multipolaire ouvert aux pays du Sud, la sortie de l’OTAN et l’engagement dans le désarmement.

Un programme de rupture avec le capital

La bataille communiste d’ici 2017 doit faire grandir des revendications politiques fortes qui soient à la fois des outils pour le mouvement social, des revendications que les travailleurs peuvent porter dans leurs luttes, et qui soient des repères d’un programme politique de rupture, capable de porter l’exigence de rapidité dans la transformation sociale, et la capacité à porter à long terme le changement de société.

L’urgence est de se doter d’un programme ambitieux pour la défense de l’emploi et des salaires. Cette bataille pour l’emploi et les salaires doit être un point essentiel du combat des communistes, car elle concentre l’essentiel des luttes sociales actuelles.

Ce programme doit poser en même temps la question du pouvoir. Quel gouvernement mettrait en œuvre ces revendications, avec quel rapport de forces, quel « Front Populaire », libéré du carcan de l’UE et appuyé par le mouvement des salariés, des classes populaires et des jeunes et où le Parti Communiste jouerait bien évidement un rôle central.

Dans la période actuelle nous proposons un programme de revendications économiques immédiates pour faire reculer la misère et la souffrance populaire et instaurer plus de justice, mais aussi aller vers le socialisme :
◾ Nationalisation/socialisation des secteurs bancaires, financiers et assurances, des secteurs de la production vitaux pour le pays et de la grande distribution.
◾ Renationalisation immédiate d’EDF-GDF, de la SNCF (avec réunification), de la Poste, de France Telecom et d’Air France.
◾ Plan de développement des services publics, en priorité école, santé, transports et poste, avec les embauches statutaires nécessaires.
◾ Remise en cause fondamentale de la dette publique.
◾ Interdiction des licenciements et des délocalisations et appropriation par les salariés avec le concours de la force publique, des entreprises désertées ou bradées par leurs actionnaires.
◾ Réduction massive du temps de travail sans perte de salaires, semaine de 28h sur 4 jours augmentée de 4h de formation hebdomadaire pour tous.
◾ Rétablissement d’une indexation des salaires sur l’inflation, blocage des prix des produits de première nécessité.
◾ Création d’un grand service public de la formation continue permettant de proposer à tous les salariés des démarches de qualification, au service de l’innovation et la qualité au travail.
◾ Augmentation significatives des salaires, des pensions et minima sociaux.
◾ Rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein et départ dès 55 ans pour la pénibilité.
◾ Construction de logements sociaux à hauteur des besoins, blocage des loyers et interdiction des saisies et expulsions pour les familles en difficulté.
◾ Non-application des directives et traités européens.
◾ Sortie de l’OTAN et de l’alliance atlantique, refus de toute intervention militaire de la France dans un pays souverain.

 

congre du pcf

Le 22/03/2016

~~Publié le : 21 mars 2016

 

Suite de la diffusion de la base commune alternative "Unir les Communistes,
 le défi renouvelé du PCF". Deuxième point de discussion.

Lire sur le site lepcf.fr, la signer en ligne.
 Télécharger l’attestation individuelle de signature à remplir, et l’attestation de cotisation à demander à l’ADF de sa fédération. Ces documents doivent être scannés et transmis par mail à contact@lepcf.fr


Pour construire une autre société, la France doit agir pour un autre monde

La mondialisation capitaliste qui détruit des États, des régions et organise la guerre de tous contre tous n’est pas une nouveauté. « Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l’industrie sa base nationale. » (Marx, Le Manifeste). Lénine a montré le lien étroit entre financiarisation, fascisation et guerre en caractérisant le stade mondialisé du capitalisme comme impérialisme.

La chute de l’URSS a libéré la violence de ce capitalisme qui « porte en lui la guerre comme la nuée l’orage », mondialisé la concurrence de tous contre tous. L’impérialisme cherche toujours le (re)partage du monde, mais il ne peut s’étendre sur de nouveaux territoires “vierges”. Après l’Asie, l’Afrique est en plein développement malgré les inégalités et les violences. L’impérialisme fait face au monde issu du 20ème siècle, celui des indépendances nationales, et des formes de socialisme diverses marquant le développement du Sud.

Le développement chinois a sorti de la misère un milliard d’humains et construit une “société de moyenne aisance”. Les conditions de vie de la grande masse des chinois sont désormais meilleures que celle des couches populaires du Nord. Le dialogue avec les communistes chinois est essentiel pour connaître et comprendre cette transformation, ses contradictions sociales, ses perspectives politiques. La Chine est une des rares puissances qui développe des coopérations économiques sans intervention militaire, malgré les guerres que les USA et l’OTAN imposent.

La situation du monde un siècle après la première guerre mondiale n’est donc pas un nouvel affrontement entre blocs impérialistes concurrents, mais la mise en cause de la domination des USA et de l’OTAN par le développement des “BRICS” et du “socialisme de marché” chinois. Depuis la première guerre d’Irak et les “armes de destruction massive”, les guerres de Yougoslavie, d’Irak, d’Afghanistan, de Libye, du Yemen, de Syrie sont toutes marquées par cette situation qui voit l’Occident masquer ses visées impérialistes avec des médias aux ordres désignant les régimes amis et ennemis, quelle que soit leur nature. Et c’est en Ukraine, au cœur de l’Europe, que les USA ont imposé la guerre, en impulsant et armant les bandes nazies pour le coup d’État en Ukraine, en tentant d’imposer l’affrontement militaire aux portes de la Russie.

L’impérialisme a besoin de l’accès aux ressources, notamment énergétiques, mais il ne peut le faire sous la forme de la colonisation du 19ème siècle, car les États nationaux même dominés, ont une logique propre. Avec le pétrole, les marges pour une bourgeoisie locale docile existent encore. Mais le pétrole cher aide au développement des pays indépendants, et le pétrole bas affaiblit les bourgeoisies dociles… Le capitalisme n’a au fond plus rien à partager et organise au Sud comme au Nord la paupérisation généralisée annoncée par Marx qui le conduit à détruire les services publics, les systèmes sociaux et, quand il le peut, les états eux-mêmes. Car le pétrole continue à se vendre au cœur des horreurs libyennes, syriennes ou irakiennes !

L’impérialisme n’a pas toujours besoin d’États nationaux. Le développement national et sa condition pour tous les peuples, la paix, sont devenus antagonistes à la domination impérialiste. Le coup d’état fasciste en Ukraine montre que nous avons besoin de connaître les enjeux de l’impérialisme américain contre la Russie et la Chine, ainsi que l’histoire réelle de l’URSS. L’idéologie dominante contre le socialisme bloque toute approfondissement de notre réflexion communiste.

Le peuple de France doit choisir : défendre la place de sa bourgeoisie dans l’alliance atlantique en se mettant au service des guerres de l’OTAN et en tentant d’infléchir l’Union Européenne, ou ouvrir une brèche dans l’impérialisme en contribuant à un nouveau monde de coopérations entre nations souveraines, de paix et de progrès social, un nouveau monde qui fera apparaître le capitalisme pour ce qu’il est : historiquement dépassé.

Le parti communiste doit appeler à la sortie de l’OTAN, de l’Union Européenne et de l’Euro pour ouvrir la perspective d’une France socialiste dans un monde multi-polaire de coopérations et de solidarité pour la paix !

La sortie de l’OTAN est nécessaire pour agir pour la paix !

Les horreurs des guerres impérialistes, leurs conséquences humaines et économiques, sans compter l’impact environnemental et patrimonial, font de la paix une exigence première des forces progressistes.

Dans la mobilisation contre la première guerre d’Irak, l’émotion était forte dans le peuple français et les communistes actifs. Mais depuis que nous avons participé au gouvernement qui a bombardé la Yougoslavie, nous avons repris trop souvent le vocabulaire dominant dénonçant les “dictateurs” et célébrant les “révolutions orange” ! La guerre idéologique et médiatique destinée à justifier les guerres tout court, a marqué notre peuple qui regarde avec effarement ce monde violent sans comprendre qui il faut défendre, qui il faut dénoncer.

Le PCF doit reprendre avec énergie la bataille pour la paix avec deux idées fortes :
◾ L’OTAN est une alliance militaire agressive au service de la domination US. C’est le principal facteur de guerre, de prolifération des armements et désormais des mercenaires et des armées privées. La France, quatrième productrice mondiale d’armements, doit prendre des initiatives, y compris unilatérales, visant aux désarmements atomiques et conventionnels négociés.
◾ Respecter les indépendances nationales et le cadre de l’ONU. Ni la démocratie, ni le socialisme, ni le développement ne s’imposent par des armes étrangères, et le bilan des interventions “humanitaires” occidentales est terrible. Le "droit d’ingérence" est un droit impérialiste qu’il faut combattre en affirmant le "droit à l’indépendance nationale". La solidarité avec les peuples en butte à des dictatures est utile aux forces progressistes, dans des actions de boycott économique, dans la diplomatie et la communauté internationale. Elle se fourvoie toujours dans l’acceptation de la guerre étrangère.

 

congres du PCF

Le 22/03/2016


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Pourquoi notre démarche dans le PCF – notamment pour le 37ème congrès – est incompatible avec l’électoralisme et l’opportunisme.


Par Corinne BECOURT, Secrétaire de la section du PCF de Saint-Quentin, corinnebecourt@hotmail.fr, 19 mars 2016

Je fais partie des communistes qui ont décidé de rédiger et de déposer le texte alternatif pour le 37ème congrès du PCF qui s’intitulera « PCF : Reconstruisons le parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes ».

Par la présente, notamment pour les camarades qui sont assaillis de mails, plus ou moins clairs, de provenance diverse, je veux indiquer ce qu’est notre démarche et ce qu’elle n’est pas.

D’abord, pour moi et les autres « initiateurs », pas plus pour ce congrès du PCF que pour les précédents, déposer un texte alternatif ne coule de source.

La transformation totale du mode d’organisation des congrès du Parti, imposée par la direction à partir de 2002, ne correspond pas à notre conception d’un congrès d’un parti communiste ou même d’un parti un tant soit peu démocratique. La formule est bâtarde et biaisée. Bâtarde, parce que les textes, induisant une logique de tendances, ne sont pas des motions mais des « propositions de base commune de discussion pour le congrès ». Biaisée, parce que le texte de la direction bénéficie de sa légitimité et de la publicité générale, par tous les moyens à sa disposition, pendant des semaines, alors que les communistes n’auront que quelques jours pour prendre connaissance des autres textes, noyés dans le document de la direction. Biaisée encore, parce que la signature, les discussions et les votes des textes « alternatifs » sont laissés au bon vouloir démocratique des dirigeants départementaux et nationaux.

Ceci étant dit, nous avons décidé, malgré tout, de rédiger et de déposer un texte. Pour trois raisons.

1-      Parce que le texte retenu par le Conseil national des 5 et 6 mars 2016 est écrit de façon verbeuse, fumeuse et hors du temps afin de multiplier les diversions, d’esquiver les questions stratégiques principales, d’évacuer le bilan accablant des dernières années pour le Parti et pour sa (non)contribution aux luttes. Cela pour mieux continuer dans la voie de l’extinction du Parti et des positions communistes. Leur texte est inacceptable.

2-      Parce que nous pouvons utiliser l’outil du texte alternatif de congrès, parmi d’autres, pour forcer le débat, faire grandir la nécessité d’une rupture avec la stratégie de liquidation réformiste qui mène le PCF, maintenant à travers les primaires, vers une absorption dans une social-démocratie-bis. Nous voulons faire connaître dans et hors du parti l’existence de communistes, de plus en plus nombreux, qui se dressent contre cette perspective et qui continuent, 100 ans après, à se reconnaître dans la fécondité de la Révolution d’Octobre.

3-      Parce que le texte alternatif de congrès et sa diffusion volontariste maximale sera aussi un outil pour aider à la reconstitution d’organisations de base du PCF, en lien avec les travailleurs et leurs luttes, dans une perspective de reconstruction nationale du Parti de classe.

Ces dernières semaines, pendant la campagne pour la législative partielle à Saint-Quentin, j’ai été frappée par toutes ces personnes rencontrées, souvent en grande détresse matérielle, partageant nos analyses parfois précisément, mais pour lesquelles le vote communiste est devenu insolite tant notre parti nationalement (et départementalement) a disparu en se confondant avec le système, avec le grenouillage politicien et avec la social-démocratie. Pour l’avenir du pays, le PCF ne peut pas être un parti comme les autres.

Voilà résumés les objectifs de notre démarche. Elle est donc différente de la simple diffusion d’une tribune critique dans le parti à l’occasion du congrès. C’est une démarche de mobilisation des communistes. Elle rentre en contradiction avec l’esprit même de l’organisation du congrès par la direction en place. Il n’est pas question pour nous d’être une opposition de témoignage validant le scénario de la direction.

C’est ce que nous avons expliqué à Paul Barbazange, secrétaire de la section de Béziers, qui est venu à la réunion « à chaud » que nous avions convoquée le 6 mars juste après le CN. C’est peu dire que nous avons éconduit ses propositions.

Au nom d’un collectif de personnalités (dont Danielle Bleitrach, Marie-Christine Burricand, Jean-Jacques Karman et Hervé Poly – nous dirons BBBKP pour simplifier par la suite), Paul nous a proposé de nous inscrire dans une opération « unitaire » réunissant tous ceux qui pourraient se réclamer, le temps de la préparation du congrès, d’une certaine opposition à la ligne de la direction. Comme base, il nous a lu un texte, plus petit dénominateur de cette « unité » sans fond.

Paul nous a annoncé que la démarche BBBKP s’adressait aussi aux trotskystes du groupuscule « Riposte » qui fait de l’entrisme depuis un temps dans le PCF, après l’avoir fait dans le PS. Certains camarades, en bondissant, lui ont signifié combien cette seule démarche rendait rédhibitoire toute son offre.

Avec d’autres camarades, je lui ai répondu que notre démarche ne pouvait pas se concevoir comme une démarche électoraliste au sein du parti lui-même, comme un vague « rassemblement » momentané de personnes et de groupes qui entendent valoriser ensuite, d’une façon ou d’une autre, leur posture oppositionnelle. Nous ne sommes ni trotskystes, ni socio-démocrates, désolée, Paul !

L’expérience de la démarche BBBKP parle d’elle-même depuis des années. Pardon de citer les noms.

Le positionnement de Jean-Jacques Karman sert à son rapprochement – affiché – avec le Parti ouvrier indépendant des travailleurs (POI, ex-PT). Nous n’en voulons pas. Le positionnement de la section de Vénissieux de Marie-Christine Burricand, pour préserver, certes, la municipalité, s’est accompagné d’une acceptation et d’une défense des positions scandaleuses anti-immigrés, reprenant et aggravant Chirac sur le « bruit et les odeurs », du député-maire honoraire André Gerin (précurseur de Valls ?). Tous sont rentrés dans le jeu de la direction en défendant, en toute connaissance de cause, la pseudo-candidature d’André Chassaigne pour les présidentielles de 2012, sachant qu’elle ne servait qu’à faire passer celle de Mélenchon et à confondre la défense de l’identité du parti avec les positionnements ultra-réformistes de Chassaigne. En 2014, Chassaigne, député, allait accompagner la « réforme ferroviaire » du PS et la dissolution de la SNCF, avant d’applaudir l’état d’urgence de Hollande en novembre dernier… Tous ont ensuite, plus ou moins, fait campagne, en toute connaissance de cause encore, pour Mélenchon, jusqu’à accepter, certes sous la pression de Pierre Laurent, de lui céder la place face au FN, funestement, aux législatives dans le Pas-de-Calais.

Paul Barbazange est venu à notre rencontre. Nous l’en remercions. Cela a permis la clarification. Car sa gestion de la section de Béziers est exemplaire des positionnements et calculs dont nous ne voulons pas.

En 2012, finalement, il déclare aux médias qu’il milite « avec enthousiasme » pour Mélenchon, estimant retrouver le dynamisme de la campagne Marchais en 1981 ( !). J’en passe pour arriver à 2015. Janvier 2015, la section de Béziers, en toute connaissance de cause, et alertée par le KKE, organise un rassemblement de soutien à Syriza qui commençait à trahir le peuple grec et les progressistes européens. En septembre 2015, elle choisit comme « invité d’honneur » de la fête de la Plantade, Pierre Laurent. Quand Pierre Laurent vient à Saint-Quentin, ce n’est pas pour défendre les actions de la section du PCF, mais pour les contrer !! En décembre 2015, la section de Béziers fait élire aux élections régionales, en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le camarade Nicolas Cossange sur les listes PS-Gauche au deuxième tour, après l’avoir placé sur la liste EELV-FdG au premier. La liste EELV-FdG était conduite par Gérard Onesta, maastrichien notoire, co-rédacteur avec Giscard du projet de « constitution européenne » en 2005. Cette liste est la préfiguration, voulue nationalement par Marie-Pierre Vieu et Pierre Laurent, de la dissolution du Parti dans une nouvelle social-démocratie pro-UE. Depuis, la section Barbazange a choisi que Nicolas Cossange siègerait dans le groupe « Nouveau monde » à la région, derrière Onesta. Pour leur part, les élus PCF de Haute-Garonne ont refusé et siègent, eux, parmi les non-inscrits…

Je n‘en rajoute pas. On a le droit de se tromper et de changer d’avis. Beaucoup de camarades ont pu être séduits par le FdG ou Mélenchon faute d’autre chose. Mais à chaque fois, depuis des années que nous nous connaissons, Paul Barbazange m’explique qu’il est conscient de toutes les réalités mais que sa démarche, c’est d’être malin et de « faire de la politique ». Moins maligne et plus communiste, je pense que c’est simplement de l’opportunisme et que c’est lamentable.

Cette lettre sera la première et la dernière expression de notre part sur la démarche BBBKP d’ici le congrès. Car nous avons bien d’autres choses à faire, à commencer par préparer la mobilisation convergente salariés, jeunes, cheminots, fonctionnaires du 31 mars d’abord, et par finir de rédiger et de propager notre option pour le PCF :

« Reconstruisons le Parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes ».

 

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