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lettre de pattrik le hyaric

Le 24/07/2020

 
 
Bonjour à chacune et chacun,

Il est des décisions très difficiles à prendre. Des décisions que l’on prend la mort dans l’âme, le cœur serré et les larmes aux yeux tant on en mesure les conséquences. Ce fut le cas en fin de semaine dernière lorsqu’il fut question de décider du format de la Fête de l’Humanité. Nous en arrivons cette année au 90ème anniversaire de la Fête. Nous y avions déjà beaucoup travaillé depuis la fin du mois de septembre dernier. Evidemment la pandémie de Covid-19 a réfréné nos ardeurs mais nous avons pensé jusqu'à un moment avancé que peut être sa tenue restait possible. Puis dans les négociations que nous avons eues avec beaucoup plus d’intensité à partir du début du mois de juin nous avons imaginé un nouveau format de Fête réduite en surface, sur 72 000 m², et en nombre, pour 20 000 personnes par jour. Nous avons fourni tous les projets et documents demandés. Nous avons élaboré un protocole sanitaire très précis. Le préfet de la Seine-Saint-Denis que nous avons rencontré plusieurs fois a été coopératif, aidant à dégager les obstacles. Les services gouvernementaux également.

Seulement, les services sanitaires étaient d’autant plus alarmistes qu’au fil des semaines qui suivirent la fin du confinement des foyers de pandémie prenaient ou reprenaient de la force en plusieurs endroits en Europe et sur la quasi-totalité du territoire français.

Aussi, dans ces conditions il ne pouvait plus avoir de Fête –même de dimensions réduite– sans masques. Il a même été envisagé que chaque participants se présente avec un test récent.

Interdiction est faite de tenir des concerts. Un sens de circulation dans la fête devait être prévu. Un groupe de médecins spécialistes devait être associé au travail de l’Agence régionale de santé. Mais ce qui est le plus important (et tout à fait compréhensible) une autorisation qui nous serait donnée aujourd’hui pourrait ne plus être valable en septembre à cause de l’évolution de la pandémie. Cette question est très importante car la Fête se tient a la croisée de plusieurs villes.
 
Dans l’après midi du 12 juillet, le préfet me fait comprendre qu’il avait donné son aval à un rassemblement de 20 000 personnes par jour mais que la jauge de 5000 était toujours le critère. Il me faisait comprendre par là qu’il ne pouvait pas prendre une décision allant au-delà de cette jauge en vigueur sur le terrain de La Courneuve.

Ajoutons à cet ensemble : réduction du nombre de participants, autorisation aléatoire, le fait que le Groupe l’Humanité est juridiquement en « plan de redressement- continuation ». Le Tribunal de commerce a officieusement été consulté sur les risques encourus ainsi que les deux commissaires à l’exécution du plan. Ceux-ci sont défavorables à cette prise de risques. C’est dans ces conditions que nous avons cheminé pour décider de ne pas tenir la Fête dans le lieu habituel et de proposer « une Fête de l’Humanité autrement ». 
 
 
La Fête de l’Humanité aura lieu autrement
 
Article publié dans l'Humanité du lundi 20/07/2020.
 
Lire ici
 
Celle-ci se tiendra dans un tout autre format qu’il nous faut inventer sous la pression de l’urgence.

La Fête aura ainsi lieu en plusieurs endroits (8 à 9 lieux) mêlant initiatives de solidarité, débats, expressions artistiques et culturelles, petit concerts, rencontres internationales, entretiens publics ou cartes blanches à des personnalités. L’ensemble des événements sera retransmis sur une plate forme numérique dédié : fete.humanite.fr/

Elle sera complétée par des extraits de concerts passés à la Fête, de débats marquants ou de rencontres importantes. Ceci sera rendu possible pour partie grâce à l’Institut national de l’audiovisuel qui sera partenaire de la Fête.

Tenir la Fête est un acte de résistance, un moment de solidarité, d’échanges pour les combats communs, un moment pour la culture, un moment de débats et de solidarité internationale.

Nous y valoriserons l’humanité des travailleurs considérés comme les premiers de corvée et l’humanité des citoyens durant la pandémie et le confinement.

Afin de faire face aux engagements financiers que nous avions déjà pris et aux frais à venir pour monter cette « autre Fête », nous lançons un bon de soutien à l’Humanité d’une valeur de 25€. Dans le cadre de notre partenariat avec le Secours populaire français, 5€ seront reversé à cette association pour des projets destinés aux enfants. Ce partenariat se déploiera dans un lieu particulier dédié de la Fête.
 
 
 
En échange du bon de soutien chaque acheteur recevra un beau Hors-série collector de la Fête retraçant son histoire.

Vous pouvez sans attendre acheter des bons de soutien pour vous et vos amis. Chaque bon de soutien se présentera comme une carte postale avec un coupon détachable à renvoyer impérativement pour que les contributeurs puissent recevoir leur Hors-série la semaine du 8 septembre.

Pour commander des bons de soutien, utiliser le bulletin ci-joint. Vous recevrez votre carte postale-bon de soutien après le 15 Aout.
 
 
J’ai consacré mon éditorial de L’Humanité Dimanche à contrecarrer la petite rengaine mensongère du pouvoir selon laquelle il n’augmente pas les impôts. Il s’agit en réalité d’une campagne fallacieuse visant à baisser la fiscalité du capital tandis que la fiscalité indirecte ne cesse d’augmenter. Elle cache le refus de la nécessaire révolution fiscale pour progresser vers la justice. 

 

lettre de cuba

Le 23/07/2020

Les nouveautés depuis le 16 juillet 2020

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

Ce lundi, un jour espéré à Cuba !
Alors que RFI titre « États-Unis le système de santé américain à bout de souffle », à Cuba ce 22 juillet aucun cas n’a été enregistré, la première journée sans, depuis le 12 mars date de son arrivée dans la petite Île ! Ya pas photo !!! Les autorités font preuve tout de même de prudence et les principales mesures préventives sont maintenues. Malgré un manque sensible de ressources dû en grande partie au blocus, Cuba a fait face à l’épidémie et a apporté sa coopération a des dizaines de pays. À noter que dans une déclaration officielle le gouvernement a fait savoir qu’il était disposé à répondre à tous les pays qui en feraient la demande, y compris les États-Unis…

Et certains, nombreux dans les médias, parlent de pays arrêté dans le temps, où l’on vivrait plus mal qu’avant la révolution, les vieilles voitures américaines servant de photos ! Il est vrai que depuis 60 ans les présidents successifs du grand pays voisin (en dehors des quelques mesures positives d’OBAMA) ont tout fait pour en empêcher le développement. Mais quand on voit malgré cela les résultats obtenus en matière de santé, d’éducation, de culture, de sport… on rêve d’imaginer ce magnifique pays s’il ne devait pas subir cette guerre que Donald Trump a lourdement aggravée…

À chaque étape de sa construction, la révolution a su s’adapter à la situation. Il en est ainsi actuellement avec les conséquences de l’épidémie qui en ont ajouté au blocus lui-même et qui ont pour effet, une situation particulièrement difficile pour la vie quotidienne elle-même de la population.

Le Conseil des Ministres de jeudi dernier, en séance extraordinaire, a, pour faire face et aller de l’avant, adopté toute une série de nouvelles mesures qui ne constituent ni retour en arrière ni fuite en avant, mais mise à jour, actualisation. Ces mesures visent à satisfaire les demandes de la population et créer pour cela de nouveaux mécanismes pour impulser l’économie nationale.

Les Brèves de ce jour donnent quelques détails sur cette importante session du Conseil des Ministres. Nous publierons samedi le discours intégral du Président Miguel Diaz Canel, ce qui vous permettra de saisir et les raisons et la portée des mesures adoptées.

« Ces transformations, car il s’agit bien de cela, seront appliquées progressivement, mais systématiquement, le pire risque insiste le Président, serait de ne pas changer, de ne pas se transformer et de perdre la confiance et le soutien de la population ».
« Cuba est de nouveau mise au défi par un contexte mondial difficile et une politique impériale agressive. Elle ne le cherche pas, mais ne le craint pas non plus. Notre histoire est suffisamment grande et pleine d’inspiration pour nous lancer dans la bataille !À cette histoire, s’ajoutent maintenant les esprits renouvelés et exaltés par le dévouement et le talent de nos scientifiques et de notre personnel de santé, qui nous ont placés parmi les pays qui ont réussi à contrôler et à vaincre une terrible pandémie, au milieu des politiques de blocus et de traque financière les plus atroces et des campagnes les plus scandaleuses visant à discréditer nos héros : les coopérants de la santé. »
Bonne lecture à vous,
Bonnes vacances pour les veinards qui vont pouvoir en prendre et bon courage pour les autres !

Cordialement,

Roger Grévoul
Président Fondateur de Cuba Coopération France

 

conseil national

Le 16/07/2020

 
Envoyé par Pierre Laurent    
   

"La démocratie, c'est la souveraineté des arguments" (Bertolt Brecht).

Au lendemain des élections municipales, dont un bilan chiffré a été communiqué par le secteur Elections, et de la nomination du nouveau gouvernement, la discussion du Conseil national s’est engagée sur la base d’un rapport de Fabien Roussel. Tirant un premier bilan de la séquence électorale, qu’il convient d’approfondir dans toutes les instances du Parti, le rapport a appelé à l’initiative sur les batailles à venir sur des sujets majeurs comme l'emploi, la santé, le droit aux vacances, et annoncé la nécessaire tenue d'un prochain congrès du parti que le Conseil national pourrait convoquer à l’automne pour juin 2021. Les batailles sur l’emploi ont été abordées par de nombreux camarades, elles seront à l’ordre du jour du Conseil national de rentrée des 5 et 6 septembre prochains.

Les débats du Conseil national ont d’emblée pris le temps d'examiner la situation inquiétante intervenue à Vitry-sur-Seine. Une motion a été votée condamnant la situation privant les Vitriot·e·s du maire pour lequel ils ont voté, notre camarade Jean-Claude Kennedy. La motion acte le retrait de Pierre Bell’Lloch, élu maire contre les engagements pris, et de Fabienne Lefebvre de leurs responsabilités nationales. L’amendement proposé par la fédération du Val-de-Marne appelant à la démission des élus n’ayant pas respecté les règles du Parti n‘a pas été retenu, malgré un débat partagé du Conseil national. La commission des conflits est saisie.

Pierre Lacaze, responsable du secteur Elections, a lancé la préparation des élections sénatoriales de septembre et celles des départementales et régionales de mars 2021.

Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, a fait part dans une information des grandes difficultés qui pesaient sur la possibilité de tenir la Fête de l’Humanité et des pistes de travail alternatives envisagées.

Le Conseil national donne rendez-vous à tous les communistes à la journée d'études à Malo les Bains, le samedi 29 août.

En attendant, je souhaite à celles et ceux qui le peuvent de prendre tout le repos nécessaire cet été et j’adresse à toutes et tous mes vœux de bonne santé.



Pierre Laurent
Président du Conseil national 

 

lettre de cuba

Le 16/07/2020

Les nouveautés depuis le 9 juillet 2020

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

La « cola », la queue que les cubaines et les cubains doivent faire pour s’approvisionner n’est pas un phénomène nouveau dans le pays, mais il s’est aggravé avec les pénuries actuelles qui frappent l’île.

Dans un long article du site Cubadebate le journaliste Yunier Javier Silfonte Diaz détaille les affres et les conséquences de ces longues queues auxquelles sont contraints ceux qui attendent parfois des heures pour pouvoir acheter.

Des heures passées dans la queue, avec le risque de ne pas avoir ce que l’on vient acheter, sous le soleil, et, évidemment la promiscuité qui, malgré le port obligatoire du masque dans les lieux publics à Cuba avec la pandémie du Covid-19, aggrave le mécontentement.

D’autant que certains profitent de cette situation.

Ainsi des personnes achètent plus de produits que leur besoins propres, puis les revendent au marché noir, en multipliant parfois par 2 ou 3 le prix de base auquel ils les ont achetés.

D’autres aussi monnayent leur place en tête de la file d’attente, parfois à des tarifs exorbitants quand c’est pour acheter du matériel électroménager.

Pour lutter contre cela des groupes de citoyens s’organisent et distribuent des tickets numérotés pour que chacun dispose de son ordre de passage, ce qui permet de revenir éventuellement le lendemain sans perdre son tour. Mais cela n’empêche pas le trafic des revendeurs de place dans la file, car ces tickets ne sont pas officiels.

Les chaines de magasins sont sollicitées pour organiser et contrôler les files d’attente, même si elles y répugnent car, disent elles, ce n’est pas à elles de gérer ce qui ce passent en dehors de leurs magasins.

Des solutions sont étudiées par les autorités pour combattre ces indisciplines.

Une solution serait d’enregistrer les achats de chaque personne afin de lutter contre les achats en nombre qui servent ensuite à la revente sauvage.

Une solution informatique, avec un code QR lu sur le téléphone portable, est aussi étudiée, car cela donnerait l’ordre de passage en magasin en limitant et sécurisant le temps d’attente.

Dans des entreprises des modules comprenant des produits de premières nécessités ainsi que des produits alimentaires sont distribués chaque mois aux travailleurs qui peuvent ainsi les acheter sans devoir faire des queues interminables.

Ces « colas » trop longues attisent la colère de nombreuses cubaines et cubains qui perdent parfois une journée pour pouvoir acheter ce dont ils et elles ont besoins.

Les organisations sociales et aussi les autorités de police luttent contre ces indisciplines, et ceux qui se font prendre risquent gros.

Evidemment le moyen de résoudre cette question est d’assurer un meilleur approvisionnement dans les points de vente et d’en améliorer la distribution.

Mais là encore Cuba se heurte aux conséquences du blocus imposé par les Etats-Unis qui limite drastiquement ses capacités en approvisionnement pour de nombreux produits dont la population a besoin.

Ceci implique pour Cuba la nécessité impérieuse de pouvoir produire elle-même ce qu’elle est aujourd’hui obligée d’importer.

Notre association continuera par le développement de projets de coopération à aider la grande île à « résoudre » ce problème des longues queues devant les magasins dont souffrent les cubaines et les cubains.

Je vous laisse découvrir, comme chaque semaine, les nombreux articles de notre site qui relatent la réalité cubaine, et je vous en souhaite une bonne lecture.

Bonnes vacances pour ceux qui y sont et continuez de prendre soin de vous et de vos proches.

Michel Humbert
Vice président de Cuba Coopération France.

 

lettre de pattrik le hyaric

Le 11/07/2020

 
 
Bonjour à chacune et chacun,

Une forme de soulagement a accompagné l’approche des congés d’été et des jours ensoleillés. « L’épidémie est derrière nous » entendait-on un peu partout. Malheureusement, il semble que ce Covid-19 soit toujours là. Il revient à petit pas après le déconfinement et les semaines d’espoir qui suivirent. Partout dans le monde on assiste à une reprise de l’épidémie, et la France ne fait pas figure d'exception.
 
Les médecins les plus sérieux alertent sur la nécessité de respecter les fameux « gestes barrières » après avoir observé une augmentation de cas détectés et des hospitalisations. De ce point de vue, il est surprenant d’avoir observé lors des passations de pouvoir, sur le perron de certains ministères, des ministres se serrer la main ou s’embrasser. Ce sont eux qui par la suite viendront donner des consignes de prudence ! Comment les croire ? On se retrouve dans cette situation où il manque des « préleveurs » pour effectuer les tests nécessaires. Il convient donc de rester prudent et de respecter au mieux les dispositifs sanitaires préconisés.
 
Cette pandémie affecte celles et ceux qui sont touchés par la maladie et leurs familles,  mais elle heurte aussi très fortement l’économie, les entreprises (particulièrement les plus petites) et les travailleurs. Cette reprise de l’épidémie et ce que nous demandent les autorités de santé aura un impact nouveau sur la décision définitive que nous devons prendre d’ici vendredi prochain, le 17 juillet, au sujet de la Fête de l’Humanité, normalement prévue pour dans 9 semaines. Ce retard devient maintenant très préjudiciable. Les incertitudes sur l’évolution de la pandémie, l’interdiction -pour l’instant- d’organiser des rassemblements de plus de 5000 personnes et la situation économique de l’Humanité compromettent désormais sérieusement la tenue d’une fête « physique ». Nous donnerons en fin de semaine prochaine des éléments sur notre décision après la finalisation de nos négociations entamées depuis déjà plusieurs semaines avec les autorités Etatiques et sanitaires.
 
 
On fait mourir « la Politique » pour mieux laisser la place aux marchés financiers internationalisés, aux institutions financières et aux détenteurs du capital.
 
 
En cette semaine de mise en place du nouveau gouvernement, j’ai consacré mon éditorial de L’Humanité Dimanche à la nomination du nouveau Premier ministre et à la situation de notre République sous le titre « La République aux mains du monarque ».
 
 
La République aux mains du monarque
 
L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 09 juillet – par Patrick Le Hyaric
 
Lire ici
 
Il y a ici des questions extrêmement lourdes trop sous-estimées dans les rangs de celles et ceux qui veulent transformer les sociétés par la voie citoyenne et populaire. La nature même de la République française, enserrée dans les traités européens, la nature de nos institutions poussant à un présidentialisme exacerbé, les liens entre ce système et les hauts cadres de l’oligarchie qui confine à la consanguinité. Ceci évidemment ne peut s’examiner en dehors du cadre des évolutions du capitalisme mondialisé et financiarisé.

Nous venons de traverser un long cycle de mouvements sociaux, citoyens et populaires qui vont des contestations des « lois canif » contre le code du travail et des cadeaux sans demandes de résultats au grand patronat notamment avec le CICE lancés sous François Hollande (lequel a trompé les travailleurs en criant que l’ennemi était la finance), des mouvements syndicaux contre la poursuite des destructions du droit du travail par le pouvoir de M. Macron, ceux des Gilets jaunes, au puissant mouvement s’opposant à la contre-réforme des retraites. Mais le président de la République ne veut rien écouter.

La pandémie et ses questionnements au sujet de bien des aspects de notre mode de vie auraient dû conduire à un dialogue approfondi avec l’ensemble de la société, à des remises en cause. Le niveau de l’abstention aux élections municipales devrait conduire le pouvoir, ainsi que toutes les forces politiques, à des débats publics approfondis sur ses causes et sur la nature des demandes qu’expriment ce mouvement d’abstention. Quid de la nature même de notre démocratie dite « libérale » ? Rien de tout cela n’a eu lieu. Une démocratie, pour fonctionner, suppose des participations politiques, des pluralités d’opinion, d’expression, des contrepouvoirs au sein même du pouvoir, des équilibres de sensibilité politiques. Au lieu de cela nous vivons une époque d’apparitions présidentielles télévisuelles, de courtisaneries, de brutalités en tous genres, de narcissismes et de courses d’égo, de « coups de com’ » jusque dans le choix des ministres… Tout en plaçant les cadres de l’Elysée et les amis du président dans leurs cabinets ministériels pour les surveiller et diriger la politique..
 
 
Les forces de transformation révolutionnaires ont l’immense responsabilité de se mettre au service des classes laborieuses pour aider à faire appréhender les questions politiques et la nature de classe du système.
 
 
Où est le début d’un commencement de l’intérêt national ? Le président de la République décide seul des changements de personnels politique au gouvernement sans même en référer à sa majorité parlementaire ni à son parti. C’est ce qui explique que la réunion du groupe parlementaire majoritaire ne s’est pas très bien passée lors de la venue du Premier ministre qui, pourtant, avait pris soin d’inviter ce même groupe à Matignon quelques heures après sa nomination. On progresse vers un système dans lequel la République est aux mains du seul président. Ceci sur fond d’une scène médiatique infantilisante, enfermant les prétendus « débats » dans des faux débats pour ne jamais parler des choix fondamentaux et de ce qui y conduit. On fait mourir « la Politique » pour mieux laisser la place aux marchés financiers internationalisés, aux institutions financières et aux détenteurs du capital. Eux font « de la politique » ; la leur, au détriment des couches populaires dont beaucoup semblent se satisfaire du fait qu’elles n’aillent plus aux urnes. Les forces de transformation révolutionnaires ont l’immense responsabilité de se mettre au service des classes laborieuses pour aider à faire appréhender les questions politiques et la nature de classe du système.

Ajoutons qu’il est indispensable de revenir sur la corruption des idéaux et des valeurs. Certaines en apparence au service des déshérités servent à brouiller les pistes, à diviser les travailleurs, à déplacer des débats pour neutraliser l’intervention populaire. Pire : à dégager du terrain pour l’extrême droite ? Dès lors qu’on accepte de mettre un voile sur les rapports de classe on laisse diviser ou neutraliser les mouvements populaires.

Surtout, s’il ne naît pas une perspective politique de transformation, l’abstention se poursuivra tant qu’on assistera à ce qu’il y a de pire : les volte-face de ceux qui il y a moins de cinq ans se proclamaient « socialistes » et qui se sont retrouvé aux municipales faisant alliance avec la droite après avoir adhéré au parti d’un président qui sort lui-même du sérail bien doté des cadres d’état ou bancaires socialistes. M. Collomb à Lyon n’a été que la partie très visible de cet iceberg des traîtrises et renoncements aux valeurs et aux idéaux dont ils ont fait semblant de se réclamer. Il en est d’ailleurs de même de ceux qui déclarent « Edouard revient ! » pour tenter de critiquer l’actuel Premier ministre, laissant de côté les enjeux politiques et la nature du système quasi-bonapartiste à l’œuvre. La démocratie française s’abîme, se déchire, se fond dans cette monarchie présidentielle poussée à son paroxysme. Dans ces conditions l’une des questions principales est de savoir s’il faut s’enfermer dans ce jeu présidentiel ou plutôt mener le combat pour que les salariés, les paysans, les artisans, les actrices et acteurs de la culture, les retraités agissent pour obtenir du/des pouvoirs au sein des entreprises jusqu’au pouvoir d’Etat.

D’importantes forces sont disponibles pour ce combat. C’est du reste ce qu’avait commencé à faire émerger le mouvement des Gilets jaunes. (Voir mon livre " Gilets jaunes : un sursaut populaire ").

Des mouvements populaires doivent reprendre et notamment pour contrer l’entêtement de ce présidentialisme à faire voter de force une contre-réforme des retraites, contre l’avis de tous les syndicats, du patronat et des 60% des français qui s’y opposent. La CGT a raison de convoquer une manifestation à la mi-septembre contre ce projet.
 
 
 
Pour une vraie défiscalisation des abonnements
 
 
Dans le cadre de la préparation du troisième collectif budgétaire, l’Assemblée nationale a débattu, le 30 juin, de notre proposition d’accorder une déduction fiscale aux abonnés des journaux d’information politique et générale (IPG). Mais, le gouvernement a saboté ce qui pourrait constituer une aide aux citoyennes et citoyens souhaitant recevoir chez eux des journaux de cette catégorie. En effet, il n’a proposé qu’un maigre crédit d’impôt « sur le revenu de 50 % dans la limite de 50 euros au titre du premier abonnement… pour une part de quotient familial à 10 000 euros ». Une annonce qui toucherait environ 500 000 personnes jusqu’à… décembre 2022. À la veille de l’élection présidentielle comme par hasard ! Le coût de la mesure est évalué à 26 millions d’euros par le gouvernement quand des milliards tombent là où c’est déjà largement mouillé. Autant dire à peine une aumône jetée à nos pieds !
 
L’amendement gouvernemental ne tient aucun compte du prix réel de production et de distribution d’un journal. Déjà, le prix d’un abonnement que règle aujourd’hui un abonné – même s’il est élevé – est déjà réduit dans d’importantes proportions.
 
Le Sénat doit entamer la discussion sur ce projet de loi de finances rectificative pour 2020 le 16 juillet prochain. Nous appelons à amplifier la mobilisation avec la pétition que nous avons mise à disposition, avec des adresses aux sénateurs de tous les départements ainsi qu’au nouveau gouvernement pour que soit voté, à l’occasion du renouvellement de leur abonnement, un véritable crédit d’impôt pour tous, d’au moins 50 %, pour un plafond de revenus de 28 000 euros pour une durée expérimentale d’au moins cinq années.
 
Il s’agit d’une aide pour celles et ceux qui souhaitent conserver ce moyen d’information, de culture et de débat que constitue le journal et de permettre à d’autres d’y accéder alors que la crise sociale qui s’avance conduira des foyers populaires à réduire encore certaines dépenses. Nous savons que trop souvent l’abonnement au journal en est la victime.
 
Il s’agit d’un enjeu démocratique d’accès à une pluralité de points de vue sur les événements locaux comme mondiaux au moment où le grand « média-business » envahit tout et se présente comme étant gratuit alors que tout consommateur-citoyen le finance largement en payant la part de publicité des produits qu’il achète.
 
Il s’agit de permettre à la presse d’information politique et générale de se développer, condition d’une citoyenneté et d’une démocratie vivantes.
 
Nous en appelons à tous les parlementaires, notamment les sénateurs, qui peuvent encore modifier l’amendement gouvernemental. Ils produiraient ainsi un acte important pour le pluralisme, le lien social et l’emploi dans la filière de la presse en difficulté. La mobilisation avec la pétition ces prochains jours peut faire bouger la situation. 
 
 
 
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