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LETTRE Patrick le Hyarix

Le 06/04/2020

Bonjour à chacune et chacun,

Jours curieux. Jours douloureux. Nos chagrins s’installent à mesure que nous apprenons des décès, des hospitalisations. Nos angoisses et nos peurs prennent le contrôle de nous-mêmes à l’annonce qu’un proche, un ami ou une amie, un membre de nos familles doit s’arrêter et consulter les médecins. Nous égrenons des deuils, nous partageons des douleurs et des souffrances au fil de la semaine. Le virus confine, congèle, désertifie la vie quand les lieux de soins sont submergés. Le virus nous hurle aussi quelque chose trop oublié par l’ambiance qu’ont créée les libéraux et ceux qui ne croient qu’au salut individuel. Il nous hurle notre humanité. Il nous hurle que nous sommes une communauté humaine. Il nous hurle : vous êtes liés. Loin des plans comptables et des économismes du profit et des dividendes, il nous rappelle au primat de la vie, au primat de la sécurité sociale améliorée, renforcée, prolongée pour qu’elle porte en toute étape de la vie une sécurité de vie de la naissance jusqu’à la retraite. C’est ici que l’on mesure le considérable apport des équipes entourant Ambroise Croizat et Croizat lui-même qui prévoyait d’élargir le concept de sécurité sociale. On voit à quel point l’enjeu de la sécurité du travail et au travail ou encore les moyens à se donner pour ce que l’on appelle parfois le quatrième âge frappent à la porte. Plus généralement, c’est tout le rapport à la préservation du vivant (de la vie humaine et celle de la nature) sous toutes ses formes qui doit primer dans les politiques publiques. C’est d’ailleurs le sens d’une pétition qui recueille un beau succès sous le titre « de l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital ».
 
 
 
Signer la pétition
 
 
Une politique se réfléchissant d’abord autour de la « sécurité humaine » en commençant par la santé changera forcément nos regards et nos façons de faire. Car les enjeux de santé vont du masque, aux médicaments, de l’Hôpital au centre de santé communal et aux compétences médicales en nombre et en qualité, mais, les problématiques sont bien plus vastes : elles sont liées aux conditions de travail, aux modes de production, à la qualité alimentaire, à la préservation de la nature. Le débat autour du masque ou du respirateur artificiel est un débat sur la création de filières industrielles. Celui autour des médicaments pose les enjeux de l’imbécile politique des flux tendus mais plus fondamentalement celui de la propriété et de la localisation des productions.
 
L’amorce de choix nouveaux pourrait ainsi commencer. Quand on dit choix nouveaux ce sont forcément des orientations rompant radicalement avec le libéralisme et le capitalisme à porter dès maintenant. Il n’y a pas l’urgence du moment et « l’après ». Il y a un processus transformateur à partir des réalités à inventer. Une évolution révolutionnaire. J’appelle communisme ce mouvement qui part des besoins immédiats pour les inscrire dans ce projet plus large. C’est la chose qui est importante, pas toujours le mot.
 
Bien des gens, bien de celles et ceux qui sont actuellement engagés dans ce combat, bien des penseurs partagent cette démarche. J’en suis moi-même surpris à l’écoute ou à la lecture de ce qui se dit et s’écrit, et dans les multiples conversations téléphoniques avec des personnes éloignées souvent de mes opinions. Cela ressemble à un appel à nous bouger, à inventer, à sortir des sentiers battus. Il faudrait sans attendre mener une grande bataille pour l’augmentation des salaires de tous les travailleurs qui sont actuellement au front et qui sont parmi les plus mal payés.
 
Il y a ici beaucoup à dire notamment sur l’utilité sociale des personnels soignants par exemple : une sorte d’héroïsme de personnes qui font leur travail jusqu’au bout. Ils servent la vie. On est bien loin ici des valeurs individualistes prônées par le libéralisme. Ces gens s’oublient eux-mêmes pour se mettre au service des « autres » encore que ce mot « autres » est anonyme ou inconnu. Je me demande si le terme « son prochain » n’est pas plus adapté. Le prochain, le proche est l’égal de soi. Son semblable. C’est encore plus fort quand on manque de masque, de gel hydroalcoolique, de vêtements de travail etc.…D’autre part il convient de porter plus les réflexions sur le type d’Etat social et républicain dont nous avons besoin. Enfin la question du lien entre santé et réchauffement climatique va se poser avec force ; ce virus Covid est le troisième SRAS en vingt ans ; il y en aura d’autres si la faune et la flore continuent d’être dévastées, et le réchauffement détruit le permafrost libérant des bactéries et des virus congelés depuis des millénaires. J’y reviendrai. C’est pour une infime partie le sens de mon éditorial de L’Humanité Dimanche cette semaine.
 
 
 
Lire mon éditorial de L’Humanité Dimanche
 
 
Ceci se déroule dans le cadre d’une violente lutte au cœur de l’épidémie elle-même. Les puissances d’argent veulent saisir l’occasion pour pousser plus loin les feux du capitalisme financier en s’accaparant la création monétaire des banques centrales, un capitalisme numérique ou un capitalisme sanitaire. La lutte est violente et les porte-paroles de ce pas en avant défilent depuis des jours, sans contradicteurs dans les télévisions et les radios. Leurs idées ne sont pas confinées. A ce propos, les télévisions traditionnelles sont devenues « Télé-Pouvoir » avec le Premier ministre chaque soir complété par le président de la République. Un Premier ministre qui parle, qui parle pour …se justifier. Plus il parle, plus les mensonges reviennent à la surface. Voici que pendant que des gens souffrent, doutent, angoissent, d’autres sont en état critique à l’hôpital, le Premier ministre rentre dans un débat sur le … déconfinement pour dire le lendemain qu’on n’est pas la veille. Bref, ceux-là font de la politique sur la vie des gens. C’est aussi désastreux que honteux !
 
 
 
 Lire Ici
 
 
J’ai donné cette fin de semaine un entretien au journal grec "I Avgi", lire ici.
 
J’ai produit cette semaine plusieurs billets d’humeur et de réflexions :

Le 31 mars, à la suite de la demande de M. Darmanin de faire la quête chez ceux qui n’ont déjà pas grand-chose sous le titre « Ah M. Darmanin ». Lire ici.
Le 1 avril, « Tous égaux devant l’épidémie ? Mon œil ». Lire ici.
Le 2 avril, à la suite de la décision du conseil constitutionnel de valider les lois d’urgence en contravention de la constitution « l’Etat de droit violemment contaminé ». Lire ici.
Le 3 avril, pour répondre au discours de M. Macron sur la « souveraineté », « La souveraineté revient au galop ? ». Lire ici.
 
 
 
Voilà en quoi L’Humanité est utile
 
Voici l’exemple des alertes de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche depuis des années sur la situation de nos systèmes de santé.
 
 
 
 
Je le répète, les équipes de L’Humanité réalisent chaque jour des prouesses, dans des conditions difficiles, de respect des mesures de confinement ; c’est donc le télétravail qui prévaut. Les réunions collectives toujours animées de la conférence de rédaction se font par téléphone avant de disposer d’un service de visio-conférence. Une toute petite équipe de 5 parfois 6 responsables de services se réunit le matin à 9h au siège. Elle se met en lien au téléphone avec les autres en direct pour créer le journal du lendemain ou L’Humanité Dimanche de la semaine. Puis les sujets sont actés au fur et à mesure des trois quart d’heure de discussions par rubrique. Le travail est réparti. Les horaires auxquelles chacune et chacun doit rendre « son papier » comme on dit sont fixés strictement. A 14h le journal est « ajusté » selon les événements. Il doit se terminer vers 18h15 pour tenir compte de tous les aléas techniques qui vont de l’équipe qui met « en forme » qui réalise elle aussi des prouesses dans le stress puis c’est l’imprimerie. Dans le courrier, dans certains appels téléphoniques j’entends parfois peu d’indulgence, peu de bienveillance à notre égard. Les équipes de L’Humanité font des prouesses dans des conditions où elles sont moins fournies qu’ailleurs. Elle est constituée de journalistes et de collaborateurs « support » jeunes qui ont eux aussi leurs problèmes : les enfants comme parfois les parents loin d’eux ou d’elles. Il en est de même de nos prestataires qui se dévouent sans compter pour L’Humanité sans se plaindre, sans rien demander de plus.

L’angoisse est démultipliée alors que nous sortons d’un redressement économique et qu’un plan de continuation a été accepté par le tribunal de commerce. Inutile de dire que ce plan vacille semaine après semaine. Ce n’est qu’au prix de considérables efforts que nous arrivons à décrocher quelques communications publicitaires. Il en est de même des ventes et des abonnements. Des marchands de journaux ferment (plus de 7000 à ce jour) ce qui a contribué à diviser par deux nos ventes en kiosque, la poste ne distribue plus les journaux tous les jours. Nous connaissons le prix de l’effort ; mais nous souhaitons que les abonnés conservent leur abonnement. Nous leur avons ouvert la possibilité de lire L’Humanité et l’Humanité Dimanche à partir de notre plateforme numérique l’humanite.fr. Chaque abonné(e) a accès à ses journaux sans exception. Pour le moindre problème mettre un mot et ses coordonnées sur : relationlecteur@humanite.fr Pour s’abonner ou acheter les journaux, rendez-vous ici : https://boutique.humanite.fr.

Après nos épreuves de l’an passé, nous en affrontons une nouvelle non moins importante. Nos mobilisations peuvent amortir le choc qui peut être fatal.
 
 
Les articles marquants de l'Humanité de la semaine dernière
 
Articles gratuits :
 

 

cgt retraités besançon environ

Le 06/04/2020

preparons  l'apres  confinement 
 
Chers camarades retraités et confinés 
 
 
Suite à une discussion avec Maurice
 il semble profitable de commencer à réfléchir aux questions qu'il faudra poser après le confinement ! 
Par exemple sur Hôpital public, sécurité sociale, impôts, dette, partage du travail,  partage des richesses.... etc.
On peut utiliser ce temps pour échanger entre nous et pour refonder notre cahier revendicatif. 
On a eu souvent raison avant, mais dès que l'urgence sanitaire et vitale sera passée il faudra que nous sachions dire fortement ce que nous voulons.
Alors à vos claviers camarades. Dites en une page ou en 2 mots votre préoccupation, votre proposition, votre revendication...
On pourra échanger nos idées et nous en débattrons lors d'une prochaine AG. En mai ou juin...
 
Salut et fraternité 
et tous nos vœux pour garder la santé. 
 
 
Pour le bureau 
Alain Genot 

 

la lettre d'albert

Le 03/04/2020

 
 

objet : Fwd: Tr: Bonjour à toutes et à tous ! ! courage ! Le printemps est là !
 
 Objet : TR: : Bonjour à toutes et à tous ! ! Et courage ! Le printemps est là !
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prenez soin de vous !
Quelque chose d'invisible est arrivé et a tout remis en place...
> > > Soudain, le prix des combustibles a baissé, la pollution a diminué, les gens ont du temps, tellement de temps qu'ils ne savent même pas quoi en faire.
> > > Les parents sont avec leurs enfants, en famille, le travail a cessé d'être prioritaire, les voyages et les loisirs aussi.
> > > Nous comprenons la valeur du mot solidarité.
> > > Nous réalisons que nous sommes tous dans le même bateau, riches ou pauvres, que les étagères du supermarché sont vides pour tout le monde.
> > > Les hôpitaux sont pleins, et l'argent des assurances ou nos propres moyens n'ont aucune importance parce que les hôpitaux privés ont été les premiers fermés.
> > > Toutes les voitures sont également arrêtées, voiture de luxe ou vielle voiture, tout ça simplement parce que personne ne peut sortir.
> > > Une demi-douzaine de jours pour que l'univers établisse l'égalité sociale qu'on prétendait être impossible à rétablir.
> > > La peur a envahi tout le monde, mais la prise de conscience de notre vulnérabilité et de ce qui compte vraiment aussi...
> > > Nous somme tous dans le même bateau, serrons nous les coudes 

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> > > La vie est ironique : il faut de la tristesse pour connaître le bonheur, un bruit pour apprécier le silence et une absence pour profiter d'une présence.
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> > > Malgré cette période difficile, ne baissez pas les bras. Bisous d'encouragement
> > >  
Il ne faut pas avoir peur des vagues qui agitent votre vie, c'est ça la vie. 

 

lettre de cuba

Le 02/04/2020

Les nouveautés depuis le 26 mars 2020

 


La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

Chères Amies, Chers Amis,

Confinement, d’accord.
Mais pas silence ! et pas inaction !

A Cuba, les mesures visant à limiter la propagation de l’épidémie sont intensifiées. Les cérémonies du 1er Mai, pourtant traditionnelles et emblématiques sont suspendues de même que toutes les autres manifestations nationales ou locales. Une communauté de Pinar del Rio, particulièrement impactée est totalement confirmée... Vous avez pu lire hier sur notre site, l’excellent reportage sur l’intervention préventive des étudiants à La Havane.

Et puis, de plus en plus de pays se tournent vers Cuba pour solliciter l’intervention de ses médecins dont l’expertise et la pratique sont reconnues dans le monde entier. La France vient d’accepter leur déploiement dans ses territoires d’outre-mer.

Je concluais le dernier édito en indiquant : « Nos amis cubains, ne manquent ni d’idées, ni de volonté ». J’aurais du ajouter, mais ils manquent de moyens ! Et malgré le blocus, malgré les mesures inhumaines qui lui sont imposées par le gouvernement des Etats-Unis, ce peuple héroïque fait preuve d’une grande générosité, d’une solidarité sans faille envers les pays qui souffrent et font appel à lui !

C’est la raison pour laquelle, notre association, son Conseil d’Administration unanime a décidé d’apporter une modeste et symbolique participation à cette intervention humaniste. Vous trouverez ci-après le message que nous venons d’adresser à l’ambassadeur en France.

Merci Cuba, pour cet exemple ! Bon courage aux dizaines de milliers de spécialistes cubains qui luttent aux cotés de confrères dans de nombreux pays contre cette terrible pandémie.

Restez chez vous ! Protégez-vous !

Bien cordialement,

Roger Grévoul

Lien pour écouter l’interview de Monsieur l’Ambassadeur de Cuba sur les interventions de son pays. https://www.youtube.com/watch?v=V7WHRbP9b4w&feature=emb_share&fbclid=IwAR3OGiaE6W6gPxeSTx8H-U2infwD8EktWf1aB0hOXlqU5MhVXpdIb-InrNg

Ivry sur Seine le 30 mars 2020

Monsieur l’Ambassadeur, cher Elio

Comme la quasi-totalité des pays dans le monde, Cuba est confronté à la pandémie du COVID 19, l’un des plus graves défis que l’humanité ait eus au cours des dernières décennies.

Grâce à votre important réseau de santé publique, au niveau élevé de votre recherche, à l’expérience acquise depuis la révolution, vous avez engagé dans votre pays un combat exceptionnel pour contenir l’évolution de l’épidémie. Alors que dans le même temps et depuis des décennies, vous devez faire face à l’agression inhumaine des États-Unis, renforcée aujourd’hui encore par le Président Trump.

Et le monde entier vient de découvrir, certains avec étonnement que votre pays, malgré cette situation, on ne peut plus difficile, apporte son soutien partout dans le monde. En effet, chacun peut constater que votre pays, avec son sens de l’humanisme, de la fraternité, de la solidarité est présent partout où il est fait appel à lui : 28.000 professionnels de santé dans 59 pays dont 37 sont atteints par le virus ! L’exemple de l’Italie est particulièrement édifiant.
Votre pays, votre peuple a grandi aux yeux du monde !

Notre association intervient depuis 25 ans pour faire connaître la réalité cubaine et pour engager des projets de coopération dans de multiples domaines.

Aujourd’hui, par une décision unanime de notre Conseil d’Administration, nous voulons apporter un modeste soutien à ces actions humanitaires qui honorent votre pays en versant une donation de 30.000 euros au système de santé de la République de Cuba.
Nous souhaitons qu’elle soit affectée aux Missions Santé à l’extérieur sans frontières de votre pays.

Nous examinerons avec vous et vos collaborateurs comment faire parvenir cette somme aux services intéressés.

Nous affirmons, comme nombre de nos concitoyens, que la situation actuelle, avec cette terrible pandémie, rend aujourd’hui plus encore qu’hier indispensable, la fin du blocus indigne, immoral, inhumain, dévastateur ainsi que les mesures coercitives des États-Unis.

Avec nos plus vives félicitations pour votre peuple et ses dirigeants qui font preuve de courage, de lucidité, de fraternité, d’esprit de solidarité dans cette période particulièrement difficile.

Recevez Monsieur l’Ambassadeur, cher Elio nos plus sincères salutations

Roger Grevoul Victor Fernandez

Président Fondateur Président

 

berdette curti nous a quittée

Le 01/04/2020

 

Article extrait d'un journal « Raconte-moi Planoise » édité en 2008 dans le quartier de Planoise

 

Mai 68, mai 2008 PAR Bernadette CURTY

 

Nous arrivons à Planoise mi-août 1968. Mes premiers souvenirs sont surtout des souvenirs de discussions, d’action collectives pour l’accélération de l’aménagement du quartier. Et la création de la CNL (Confédération Nationale du Logement) sur Planoise. La première réunion constitutive a eu lieu dans le hall de la rue de Dijon en octobre 1968. Le hall était plein à craquer. Mai 68 venait de montrer qu’ensemble on peut faire changer les choses. Je me souviens du porte à porte pour expliquer aux habitants la nécessité de s’organiser. (250 adhésions en quelques mois). Une des premières revendication a été l’installation d’un poste de téléphone public (pour les quelques 500 premiers logements habités, un seul téléphone privé). Un poste public à pièces sera installé. Pour les courses, il faut guetter le passage des commerçants itinérants : un boulanger, l’UAC pour le lait, fromage, beurre, un boucher… pour l’épicerie, la pharmacie il faut aller à St Ferjeux à pied, à vélo… ou le bus 1 toutes les heures, le dernier à 19 heures… Beaucoup de nouveaux locataires n’ont pas de voitures, ils vont s’endetter pour l’acheter… Une délégation de femmes va aller voir le député Weimann pour qu’il appuie notre demande d’ouverture du Suma (superrette). Il y a aussi la demande d’éclairage et d’aménagement de la sortie de Planoise. La sortie (sur la rue de Dole) était une sortie de chantier, dangereuse surtout par mauvais temps et la nuit. Une action (pétition) contre la mise en place du surloyer que le gouvernement de De Gaulle vient d’inventer. Les loyers sont déjà élevés et sont une lourde charge pour un grand nombre de pionniers de Planoise, même les militants gaullistes vont participer à la campagne de signatures… Mon mari, ancien gars du bâtiment, est secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Doubs. Moi, je suis militante depuis 1960 du parti communiste. Les grandes luttes de mai 68 ont fait avancer la conscience du tout est possible ensemble. Parmi les premiers habitants beaucoup d’ouvriers des grandes usines où depuis des mois, les luttes se succèdent pour les salaires, les conditions de travail, contre l’autoritarisme des patrons et des chefs. (5 minutes de retard, 30 minutes en moins sur la paie ; à l’époque il n’y avait pas beaucoup de salaire au mois, on était payé à l’heure et même à la pièce.) En mai 1968, j’étais jeune maman de 28 ans. Pendant que les hommes luttaient dans les usines, les administrations… et battaient le pavé des rues de Besançon, moi je faisais du porte à porte, tous les matins avec l’Huma pour rencontrer et discuter avec les femmes comme moi, qui restaient à la maison pour élever les enfants. Discuter surtout de la nécessité d’un programme commun, pour une union de toute la gauche. Voilà pourquoi dès notre arrivée à Planoise nous sommes prêts pour l’organisation collective. Claude, mon mari, avait une grande expérience de l’organisation collective (notamment syndicale) et moi j’avais l’énergie, la force de conviction, le désir de participer à faire de ce nouveau quartier un lieu de vie solidaire et amical. Mai 2008, je suis toujours rue de Dijon ou nous avons élevé, éduqué nos 3 enfants. J’aime ce quartier jeune et vivant. Dommage que la misère, compagne d’un chômage qui dure depuis trop d’années, isole beaucoup d’habitants dans leurs problèmes. Mais rue de Dijon nous restons fidèles à notre tradition : quand quelque chose ne va pas nous agissons ensemble.

Se soutenir et agir pour aider au vivre ensemble

 

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