vertu1
dix propositions a matignon
Le 21/03/2019
CR Fabien Roussel de la délégation du PCF reçue à Matignon
Notre délégation a donc été reçue par le Premier ministre, pendant 1 heure et 15 de discussion très franche. Après avoir présenté nos 10 propositions au Premier Ministre, nous lui avons demandé quel était le calendrier du gouvernement, insistant sur l’urgence à répondre aux exigences des français. Avec ce Grand débat, et les prés de 2 millions de doléances qui sont parvenues à l’Élysée, ne pas y répondre rapidement constituerait une véritable bombe à retardement qui exploserait dans notre pays. Et la colère des français qui s’exprime serait d’autant plus grande s'ils y répondaient à côté. Le Premier Ministre nous a alors détaillé les étapes de tout un processus. Après le Grand débat, qui vient de se terminer, va s’ouvrir, début avril, un débat à l’Assemblée Nationale et au Sénat et, dans le même temps, des conférences régionales vont se tenir, avec des citoyens tirés au sort pour y participer - ce qu’ils semblent avoir du mal à réaliser d’ailleurs. Le Premier Ministre annonce qu' à l'issue de cela, à la mi-avril, un processus permettra de mettre en discussions les propositions qui pourraient sortir de ce grand débat, ceci en restant très évasif sur ce processus, sans donner plus d'informations, parce que, semble-t-il, ils n'ont pas décidé de ce qu'ils allaient faire très concrètement. Le chef du gouvernement semble conscient qu'ils ont une très grande responsabilité après avoir lancé ce Grand débat.
En réponse, nous avons souligné que ce processus -assez flou-, tel qu'il nous l'a présenté, risquait de retarder plus encore la mise en œuvre de réponses concrètes pour nos concitoyens. Nous avons attiré l'attention du Premier Ministre, avec insistance, sur le fait que sans prises de décisions concrètes et urgentes, la situation risque de se dégrader fortement dans notre pays, jusqu'à mettre en danger notre régime démocratique. Ce sont tous les responsables politiques qui peuvent être mis en cause et balayer s'il n'y a pas de réponses rapides. Nous avons vraiment alerté sur la gravité de la situation. Le Premier Ministre l'entend certes mais ce que l'on retient de l'échange c'est qu'il propose un calendrier bien loin des exigences de l'urgence réelle.
En plus du temps des réponses, c'est aussi sur leur nature avec laquelle, on ne s'en étonnera pas, nous avons marqué notre désaccord.
Nous avons donc détaillé nos propositions – et il y en a une, d'ailleurs, qu'il retient d'emblée, concernant l'urgence climatique. La nécessité de rénover des logements, lui apparaît aussi comme une des priorités, avec l'objectif 1 million de logements rénovés en 2 ans. Mais si sur ces questions climatiques ou comme sur celles des services publics, le Premier Ministre dit que le gouvernement va apporter des réponses, qu'il fera des propositions, il insiste aussi sur le fait, qu'en même temps, qu'il faudra savoir ce à quoi les français vont devoir renoncer. C'est donc de cette manière que seront menées les suites des débats : Vous voulez qu'on donne plus de moyens pour les services publics, de moyens pour les hôpitaux par exemple, vous voulez aller plus vite concernant l'urgence climatique ? D'accord mais, cela a un coût et voilà en regard les propositions d'économies à réaliser.
Bien évidemment, nous ne sommes pas d'accord avec cette façon d'engager le débat, ni à fortiori sa sortie. Ils vont demander d'apporter des réponses mais à budget constant, toujours avec cette logique de réduire les dépenses publiques. Cela ne peut pas fonctionner.
A ceci s'ajoute qu'un tel processus s'inscrit dans un calendrier compliqué qui risque d'être très long. Quand on voit ce qui se passe dans Paris ce samedi, c'est grave et il est urgent que le gouvernement trouve et donne des réponses rapides et concrètes pour sortir d'un climat social hypertendu. Au contraire, il fait le choix de prolonger, de réengager une série de débats, aux réponses biaisées, ce qui est une manière de laisser pourrir la situation.
Dans ces conditions, je pense que nous avons pris une bonne décision, collectivement, de travailler à ces 10 propositions pour la France, de les présenter et désormais il nous faut donc les faire connaître. Il ne s'agit pas de s'en tenir à l'initiative d'aujourd'hui mais maintenant de partager largement ces propositions. Nous allons d'ailleurs les adresser, nationalement, aux forces de gauche, aux forces syndicales-chaque fédération doit les faire connaître localement, aux citoyens qui ont bien voulu remplir les cahiers de l'Espoir, à ceux venus débattre, à ses partenaires locaux, à la population, à la presse. C'est un apport concret. Pour sortir de la crise nous mettons sur la table ces propositions en discussion, et demandons à ce que le gouvernement en mette en œuvre, le plus possible, et le plus rapidement possible.
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CONSEIL NATIONAL PCF DU 17
Le 20/03/2019
Conseil National des 16 et 17 mars
Lundi 18 mars 2019, par Marie-Christine Burricand , popularité : 100% Vie politique | 1 | pdf |
Interventions de Marie-Christine Burricand
Intervention débat général samedi après-midi
Nous sommes confrontés à deux enjeux essentiels dans la période. La question sociale, portée notamment par le mouvement des gilets jaunes, reste très présente. Est ce que Macron peut malgré tout parvenir à maneuvrer pour la contourner et poursuivre ses mauvais coups sociaux et démocratiques ? Pour l’instant, rien n’est figé, mais il y a des motifs d’inquiétude.
Comment mettons nous en mouvement les communistes pour qu’ils ne soient pas spectateurs et marginalisés dans la période et qu’ils puissent rentrer de plein pied dans la campagne des européennes ?
La construction de la convergence des luttes, notre capacité à construire du lien avec les gilets jaunes et au-delà l’ensemble du peuple est bien posée. Ce n’est pas simple. J’ai participé à trois rencontres avec les gilets jaunes, franches et donnant lieu à des discussions approfondies. Nous avançons pas à pas tant sur la question des propositions que celle des conditions d’une transformation du système. Que signifie pour eux le mot insurrection, comment le peuple peut il prendre le pouvoir, rôle des élus, propositions sur les salaires et la fiscalité... tout cela fait débat, preuve d’ailleurs d’une recherche politique qu’il nous faut entendre sans nous effacer. Le chemin est long, nous avons rencontré des femmes et hommes qui ne votaient plus depuis plus de 10 ans...
Nous devons aussi prendre en compte dans la situation, le fait que s’il y a multiplicité des mouvements, la majorité du peuple n’est pourtant pas dans la rue.
Je partage les propositions du rapport concernant les élections européennes, notamment les deux arguments : nous sommes la seule liste de gauche à avoir rejeté tous les mauvais traités européens et nous sommes la liste du monde du travail, une liste composée de 50 % d’ouvriers et d’ouvrières qui fera élire la première femme ouvrière au parlement européen. Nous avons une belle liste, amplifions cet atout. Nous ne pouvons séparer la campagne des européennes et notre bataille sur les 10 propositions pour la France qui doivent en être partie intégrante.
Intervention sur les violences faites aux femmes, dimanche matin
J’ai apprécié la richesse du rapport d’Hélène Bidart et je suis en accord avec la résolution proposée au CN sur cette question et les propositions qu’elle contient qui me semblent intelligentes et éclairées, de nature à nous permettre d’affronter les derniers évènements .
Nous avons sans doute eu nos faiblesses quant au combat féministe mais nous devons aussi nous rappeler que le groupe communiste à l’assemblée nationale est le seul à avoir unanimement voté en 1975 la Loi Veil sur l’IVG et s’est toujours battu pour le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale, condition de son accès pour toutes les femmes. Quant à la parole des femmes du monde populaire dans ces batailles, je ne pense pas qu’elles aient été à la traîne de la bourgeoisie, notamment concernant l’IVG. Le procès de Bobigny a été déterminant pour l’adoption de la loi. Ce sont des femmes des quartiers populaires et salariées modestes qui étaient poursuivies et ont accepté d’en faire un combat. L’avocate Gisèle Halimi a joué un rôle fondamental dans le combat pour l’IVG et mériterait d’être plus souvent citée quand on évoque cette loi. Au procès de Bobigny, des centaines de femmes scandaient devant le tribunal : « L’Angleterre pour les riches, la prison pour les pauvres ».
Dans les quartiers populaires, une réelle solidarité des femmes existait, soutenues par certains médecins, pour permettre aux femmes d’avorter sans mettre en jeu leur vie.
Concernant la proposition des commissions non mixtes, écoutons nous. Les femmes de ma génération ont connu au parti les commissions femmes dans lesquelles il n’y avait que des femmes. Elles évoquaient souvent des questions spécifiques concernant les femmes depuis le droit à disposer de son corps jusqu’aux difficultés à prendre des responsabilités à cause des mentalités mais aussi de leurs conditions de vie marquées par une double journée. Ces commissions ont contribué à ce que des femmes prennent des responsabilités. En même temps, beaucoup d’entre nous ne pensaient qu’à en sortir par crainte d’être enfermées dans des questions spécifiques ; la mixité est un grande bataille de civilisation utile. Rien n’empêche une fédération, une section d’organiser des réunions spécifiques aux femmes si la demande, le besoin s’exprime ou se fait sentir. Il me semble que c’est la raison de s’en tenir là sans créer obligation ou institutionnalisation.
Postscriptum : sur cette dernière intervention, j’ajouterai que le PCF a été le premier à présenter des femmes aux élections. La révolution d’Octobre a été profondément révolutionnaire sur les droits des femmes et bon nombre de pays socialistes peuvent être fiers de leur politique sur cette question. Enfin, concernant la non mixité de certaines réunions, soyons attentifs à la pression idéologique pour isoler, diviser les exploités au nom d’expériences spécifiques qui ne pourraient se transmettre et se partager, travaillons justement à la construction collective à partir de l’apport de tous et de chacun.
Le 18 mars à 12:30, par frank
En réponse à : Conseil National des 16 et 17 mars
Cette info lue sur L’édition des abonnés de « Chez Pol » :
Européennes : Roussel (PCF) s’inspire des discours de Georges Marchais de 1979
Pour bien préparer la campagne des européennes où le PCF présente sa propre liste, Fabien Roussel a relu les discours prononcés par son illustre prédécesseur Georges Marchais pour le même scrutin en 1979. « C’est incroyable de lucidité et d’actualité. Il dénonçait déjà les traités. Il disait : ’Ça engendre le chômage, ça va favoriser la montée de l’extrême droite et ça va tuer notre industrie’ », explique le patron des communistes. Une manière aussi de vanter la « constance » et la « cohérence » du PCF sur les sujets européens. Il souligne que c’est « le seul parti de gauche qui a toujours voté contre tous les traités », à la différence des socialistes et même de Jean-Luc Mélenchon, qui a depuis reconnu son erreur d’avoir voté le traité de Maastricht. Suffisant pour s’attirer les faveurs des électeurs de gauche qui auront l’embarras du choix entre plusieurs listes ? « Ils peuvent nous faire confiance, on n’a jamais trahi », fait valoir Fabien Roussel.
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CONSEIL NATIONAL PCF DU 17
Le 20/03/2019
Conseil National des 16 et 17 mars
Lundi 18 mars 2019, par Marie-Christine Burricand , popularité : 100% Vie politique | 1 | pdf |
Interventions de Marie-Christine Burricand
Intervention débat général samedi après-midi
Nous sommes confrontés à deux enjeux essentiels dans la période. La question sociale, portée notamment par le mouvement des gilets jaunes, reste très présente. Est ce que Macron peut malgré tout parvenir à maneuvrer pour la contourner et poursuivre ses mauvais coups sociaux et démocratiques ? Pour l’instant, rien n’est figé, mais il y a des motifs d’inquiétude.
Comment mettons nous en mouvement les communistes pour qu’ils ne soient pas spectateurs et marginalisés dans la période et qu’ils puissent rentrer de plein pied dans la campagne des européennes ?
La construction de la convergence des luttes, notre capacité à construire du lien avec les gilets jaunes et au-delà l’ensemble du peuple est bien posée. Ce n’est pas simple. J’ai participé à trois rencontres avec les gilets jaunes, franches et donnant lieu à des discussions approfondies. Nous avançons pas à pas tant sur la question des propositions que celle des conditions d’une transformation du système. Que signifie pour eux le mot insurrection, comment le peuple peut il prendre le pouvoir, rôle des élus, propositions sur les salaires et la fiscalité... tout cela fait débat, preuve d’ailleurs d’une recherche politique qu’il nous faut entendre sans nous effacer. Le chemin est long, nous avons rencontré des femmes et hommes qui ne votaient plus depuis plus de 10 ans...
Nous devons aussi prendre en compte dans la situation, le fait que s’il y a multiplicité des mouvements, la majorité du peuple n’est pourtant pas dans la rue.
Je partage les propositions du rapport concernant les élections européennes, notamment les deux arguments : nous sommes la seule liste de gauche à avoir rejeté tous les mauvais traités européens et nous sommes la liste du monde du travail, une liste composée de 50 % d’ouvriers et d’ouvrières qui fera élire la première femme ouvrière au parlement européen. Nous avons une belle liste, amplifions cet atout. Nous ne pouvons séparer la campagne des européennes et notre bataille sur les 10 propositions pour la France qui doivent en être partie intégrante.
Intervention sur les violences faites aux femmes, dimanche matin
J’ai apprécié la richesse du rapport d’Hélène Bidart et je suis en accord avec la résolution proposée au CN sur cette question et les propositions qu’elle contient qui me semblent intelligentes et éclairées, de nature à nous permettre d’affronter les derniers évènements .
Nous avons sans doute eu nos faiblesses quant au combat féministe mais nous devons aussi nous rappeler que le groupe communiste à l’assemblée nationale est le seul à avoir unanimement voté en 1975 la Loi Veil sur l’IVG et s’est toujours battu pour le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale, condition de son accès pour toutes les femmes. Quant à la parole des femmes du monde populaire dans ces batailles, je ne pense pas qu’elles aient été à la traîne de la bourgeoisie, notamment concernant l’IVG. Le procès de Bobigny a été déterminant pour l’adoption de la loi. Ce sont des femmes des quartiers populaires et salariées modestes qui étaient poursuivies et ont accepté d’en faire un combat. L’avocate Gisèle Halimi a joué un rôle fondamental dans le combat pour l’IVG et mériterait d’être plus souvent citée quand on évoque cette loi. Au procès de Bobigny, des centaines de femmes scandaient devant le tribunal : « L’Angleterre pour les riches, la prison pour les pauvres ».
Dans les quartiers populaires, une réelle solidarité des femmes existait, soutenues par certains médecins, pour permettre aux femmes d’avorter sans mettre en jeu leur vie.
Concernant la proposition des commissions non mixtes, écoutons nous. Les femmes de ma génération ont connu au parti les commissions femmes dans lesquelles il n’y avait que des femmes. Elles évoquaient souvent des questions spécifiques concernant les femmes depuis le droit à disposer de son corps jusqu’aux difficultés à prendre des responsabilités à cause des mentalités mais aussi de leurs conditions de vie marquées par une double journée. Ces commissions ont contribué à ce que des femmes prennent des responsabilités. En même temps, beaucoup d’entre nous ne pensaient qu’à en sortir par crainte d’être enfermées dans des questions spécifiques ; la mixité est un grande bataille de civilisation utile. Rien n’empêche une fédération, une section d’organiser des réunions spécifiques aux femmes si la demande, le besoin s’exprime ou se fait sentir. Il me semble que c’est la raison de s’en tenir là sans créer obligation ou institutionnalisation.
Postscriptum : sur cette dernière intervention, j’ajouterai que le PCF a été le premier à présenter des femmes aux élections. La révolution d’Octobre a été profondément révolutionnaire sur les droits des femmes et bon nombre de pays socialistes peuvent être fiers de leur politique sur cette question. Enfin, concernant la non mixité de certaines réunions, soyons attentifs à la pression idéologique pour isoler, diviser les exploités au nom d’expériences spécifiques qui ne pourraient se transmettre et se partager, travaillons justement à la construction collective à partir de l’apport de tous et de chacun.
Le 18 mars à 12:30, par frank
En réponse à : Conseil National des 16 et 17 mars
Cette info lue sur L’édition des abonnés de « Chez Pol » :
Européennes : Roussel (PCF) s’inspire des discours de Georges Marchais de 1979
Pour bien préparer la campagne des européennes où le PCF présente sa propre liste, Fabien Roussel a relu les discours prononcés par son illustre prédécesseur Georges Marchais pour le même scrutin en 1979. « C’est incroyable de lucidité et d’actualité. Il dénonçait déjà les traités. Il disait : ’Ça engendre le chômage, ça va favoriser la montée de l’extrême droite et ça va tuer notre industrie’ », explique le patron des communistes. Une manière aussi de vanter la « constance » et la « cohérence » du PCF sur les sujets européens. Il souligne que c’est « le seul parti de gauche qui a toujours voté contre tous les traités », à la différence des socialistes et même de Jean-Luc Mélenchon, qui a depuis reconnu son erreur d’avoir voté le traité de Maastricht. Suffisant pour s’attirer les faveurs des électeurs de gauche qui auront l’embarras du choix entre plusieurs listes ? « Ils peuvent nous faire confiance, on n’a jamais trahi », fait valoir Fabien Roussel.
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