vertu1
Lettre de patrick Le Hyaric
Le 13/01/2019
|
|||||||||
|
|||||||||
|
|||||||||
|
|||||||||
|
Commentaires textes : Écrire
UN COMBAT ET MANIFESTATION DE PERTERBUTATIONS
Le 12/01/2019
Subject: rassemblement pour la justice Prud'homale et contre l'acharnement anti cgt
To:
--
Commentaires textes : Écrire
lettre de fabien rousselle
Le 11/01/2019
|
|||||
|
Commentaires textes : Écrire
EST MAX AVAIT RAISON
Le 08/01/2019
Depuis la Révolution Française et son droit universel, l'État démocratique français ne se définit plus en opposition aux autres peuples. Les démocraties libérales (capitalistes) ne se définissent plus par leur opposition aux autres États, comme le montre bien la domination des transnationales et la globalisation. Désormais, on le sait depuis Marx, l'opposition ami-ennemi s'est transférée en division intérieure entre classes, entre groupes sociaux. La grande différence est que l'État ne représente plus l'unité de la Nation mais les intérêts de la classe dominante, bien qu'il se réclame toujours de l'idéologie de l'unité, de la volonté générale et de l'intérêt national. Dès lors, il devient évident pour la pensée sociologique et marxiste que la politique consiste dans la lutte entre différents groupes sociaux, entre différents "lobbies", entre des intérêts opposés. Chaque parti représente sa base sociale, principalement petite bourgeoisie ou salariés et, bien que tous aient la prétention de représenter l'intérêt général, c'est bien l'absence d'unité, de cohésion sociale qui dégénère en lutte des classes institutionnalisée, en clientélisme, en corruption et enfin, en désintérêt pour la politique. De véritables écolo-socialistes pourraient se distinguer justement en restituant la fonction du global, de la totalité, avec pour conséquence de n'avoir pas vraiment de base sociologique puisqu'ils s'adressent à tous ceux qui respirent, à tous les habitants de la planète. L'écologie ne sert pas simplement à limiter les dégâts, elle est la réappropriation de la vie pour tous, l'affirmation de notre communauté humaine.
Concrètement, en Occident, une infime minorité manipule et divise les masses populaires entres artisans/commerçants et fonctionnaires, salariés et chômeurs/assistés sociaux, privé et public, travailleur français et travailleur issu de l’immigration. En fait, nous sommes tous esclaves de cette immense escroquerie au bénéfice de quelques financiers, industriels et mandarins-technocrates. Ils ont comme chiens de garde, et cela à été dit et répété dans de nombreux ouvrages et documentaires (Les nouveaux chiens de garde), des intellectuels, des économistes, des journalistes pour promouvoir la propagande officielle.
Les citoyens pressentent que notre civilisation va droit dans le mur, mais, ils ont peur du changement et ils se demandent ce qui va bien pouvoir remplacer cette civilisation qui aura été finalement bien plus destructrice que glorieuse. Il existe une véritable attente, de la part des Français, pour une nouvelle vision. L'utopie d'hier est l'ordinaire d'aujourd'hui. Le fait qu'une idée soit prématurée ne signifie pas qu'elle ne soit pas réalisable un jour futur. Dans notre civilisation, avoir l'esprit ouvert, c'est-à-dire sans préjugé, est assez rare, non pas parce que l'intelligence en est absente, mais par conformisme socio-psychologique qui veut que l'on soit en accord avec la majorité, faute de quoi on risque de subir l'exclusion du groupe.
Commentaires textes : Écrire
les cahiers de l'espoire
Le 08/01/2019
Des centaines de contributions aux "Cahiers de la colère et de l'espoir" sont déjà parvenues à l'Humanité, en ligne ou sur papier. Autant de témoignages qui racontent l'espoir d'une société où l'humain soit la valeur de toute chose.
De la colère et de l'espoir. Par Valère Staraselski
Messe de minuit. Sous les voûtes de la cathédrale, pleine à craquer ce soir-là et éclairée pour l’occasion de mille feux, résonnent les paroles du Divin enfant, ce chant de la nativité, qui me touche en raison de ces paroles : « Une étable est son logement/ Un peu de paille est sa couchette/ Une étable est son logement/ Pour un Dieu quel abaissement »… Une majorité de gens simples, modestes, très modestes voire pauvres, peaux blanches, peaux brunes, chante de concert pour célébrer un Dieu « abaissé». L’origine égalitaire de l’idéologie chrétienne… Du reste, je sais qu’en temps normal, toutes conditions sociales, ethniques, culturelles mêlées, trente bénévoles qui ne sacrifient pas au Dieu argent, s’affairent à tour de rôle dans cette cathédrale ! En vérité, je vous le dis : le besoin de sens a horreur du vide… Et puis à un moment - je n’invente rien - le prêtre qui officie à la place de l’évêque empêché lance le plus naturellement du monde : « Mieux vaut être un bon athée qu’un mauvais croyant ! » Voilà qu’il ne m’a pas oublié, moi et mes pareils, me dis-je silencieusement, après cette parole ouverte, tout ragaillardi de ne pas être rejeté dans le troupeau des mécréants.
Bon, quel rapport avec les Cahiers de la colère et de l’espoir ouverts par l’Humanité et le mouvement des Gilets jaunes, objectera-t-on ?
Michel, comme d’autres, répond dans Les Cahiers, me semble-t-il, à cette question : « Dans cette société malade de l’argent tout est un problème : la jeunesse, la vieillesse, le travail, le logement… Développons un humanisme du XXIe siècle. » Ou bien, Annie de Marseille qui récuse ceux qui font de « l’argent la seule valeur humaine », ou encore Marco : « Les créanciers et les actionnaires se gavent mais le peuple perd de son pouvoir. »
Quant aux ronds-points des gilets jaunes, ne regroupent-ils pas une majorité de gens simples, modestes, très modestes voire pauvres, peaux blanches et peaux brunes réunis en tant que citoyens cette fois, ensemble, rassemblés dans la colère et l’espoir ? Le besoin de chaleur humaine qui se nourrit des valeurs de dignité, de fraternité est commun à celles et ceux qui manquent chaque jour d’être noyés dans les eaux glacées du calcul égoïste. Ceux de Rochefort ont récolté des cadeaux pour les gosses qui n’en avaient pas. Solidarité…
Parmi les témoignages déposés à l’Humanité, Jean-Pierre de Châteaurenard, bénévole dans une épicerie alimentaire sociale (encore un qui ne sacrifie pas au Dieu argent), constate qu’en « cinq ans le ravitaillement est passé de 400 à 1800 kg » tandis que Catherine raconte « je prends les bus et le métro deux fois par jour (3 heures) et je n’en peux plus de croiser de pauvres gens qui mendient, qui dorment dans le métro ou à même le trottoir. » Quant à Barbara, « classe moyenne un peu perdue », qui dit, avec ses deux mille euros mensuels, n’avoir « pas à se plaindre en comparaison à beaucoup de nos concitoyens » et ne pas adhérer « aux gilets jaunes violents » déclare pourtant : « Je me joins tout de même à cette grande majorité de personnes qui ne s’en sortent pas à la fin du mois. »
Les contributions offrent également de possibles solutions. Comme Jean-François, la plupart demandent « l’arrêt de l’enfumage » en rappelant que « les mesures prises ces derniers jours pour calmer le mouvement social seront payées par l’impôt. » Aussi, parmi « quelques pistes pour ne pas rajouter de la misère », Jean-François préconise-t-il « la mise en place l’Impôt sur la fortune, l’arrêt de CICE(Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), l’imposition des bénéfices à la source. » Toutes les questions touchant à la vie en société sont évoquées, mieux, elles sont traitées. Ecoutons Anne, cette directrice d’école « dont le métier est dévalorisé par ceux-là même qui nous dirigent : La France est endettée, il faut faire des efforts. Faire des efforts c’est travailler au rabais. C’est maltraiter les plus faibles… L’échec de l’école ne peut pas être que le nôtre… Alimentée par la fatigue, lourde, lourde, par l’ambiance générale, l’impression que les gens ont de n’être que quantité négligeable. Elle l’est par l’exploitation qui est faite de tous ceux qui, chacun de leur côté, sont trop faibles, loin, très loin dans la cordée pour se faire entendre. Cette société qu’on nous impose n’est pas humaine… elle sape l’énergie. Elle épuise au lieu de construire. » Ou Valérie, fonctionnaire dans un territoire rural« qui est en colère contre nos instances politiques qui ne nous entendent pas, plus. Je veux vivre de mon salaire et d’aide… J’en ai assez de payer des impôts, taxes, alors que de plus en plus de services publics disparaissent. »
De la colère et de l’espoir, tel est le titre choisi par une ou un internaute, signant d’un pseudonyme, pour sa contribution somme toute emblématique. « La colère est une émotion saine. Elle informe qu’un élément de notre environnement nuit à notre équilibre. Maîtrisée, elle devient une puissante motivation pour dire non, pour dire stop ! » Quant à l’espoir : « dès lors qu’il se manifeste dans l’agir, dans le faire, c’est-à-dire qu’il passe de la parole aux actes, la vie change du tout au tout. » Qui dit mieux ? …
Les titres des contributions témoignent, informent et instruisent. En vrac : « Les racines de la contrariété, Vivre décemment, C’est insupportable, Stop aux disparités, Halte au racket des retraites, Partage des richesses, Le peuple d’abord, La morale la grande oubliée de nos gestionnaires, Personne ne devrait être pauvre en France, Les Français vaches à lait de la finance, La maltraitance des communes, Changer le système économique pour l’écologie, Servir l’intérêt général contre l’intérêt privé, Au secours, les enseignants sont à bout, Et après, on s’étonne que les gens craquent, Vivre pas survivre, Les services publics source d’égalité, Revalorisation des pensions pour personnes handicapées, Urgence sociale et écologique, Pour une sortie du capitalisme, Contre la désinformation… »
Il m’est souvent arrivé ces dernières années, à moi comme à d’autres j’imagine, de constater qu’une partie de la population de notre pays, des jeunes particulièrement, faisait par la force des choses sécession avec la société… Le mouvement des gilets jaunes a crûment dénudé le fossé entre la pensée du Palais (mais pas que) et celle de la Place publique dont parle Nicolas Machiavel dans ses discours sur la première décade de Tite Live. C’est ainsi que les tenants du pouvoir sont pris à contre-pied par le jugement de l’opinion commune évoqué par le même Machiavel, « le peuple est plus sage, plus constant et plus avisé qu’un prince », à l’image de Gilles Legendre, responsable du groupe présidentiel à l’assemblée, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, qui a regretté « d’avoir été trop intelligent, trop subtil, etc.… ». Populisme ? Non, bon sens ! « On vient avec les Gilets jaunes de constater ce choc inouï entre les décideurs et ceux qui galèrent », estime une ancienne travailleuse sociale. Que la lutte des classes prenne cette forme de résistance à la soi-disant modernité et emprunte les chemins de l’horizontalité contre ceux, viciés, de la verticalité dépasse visiblement certains soixante-huitards qui, plus ils deviennent vieux, plus ils deviennent… comme le dit si bien la chanson de Jacques Brel, Les Bourgeois…
La direction politique que prendra ce mouvement, pour le moins marquant déjà l’histoire de notre pays, n’est pas inscrite par avance. Une chose est sûre, une certaine confiscation des grands moyens d’information matérialisée par ce que Jean-Claude nomme « la non-présence des gens d’en bas » et Daniel, « le pilonnage médiatique clairement au service des dominants, composante essentielle dans ce qu’il est convenu d’appeler une guerre de classes » font de sérieux dégâts dans l’exercice de la démocratie. Jean-Claude comme Daniel rappellent à leur manière que l’existence même du journal l’Humanité est une des conditions pour que toutes les composantes du peuple de France soient visibles et actrices.
En démocratie, ce n’est pas seulement la moindre des choses, c’est vital.
Vous aussi, servez-vous de l’Humanité pour vous faire encore plus et mieux entendre avec les cahiers de la colère et de l'espoir.
Commentaires textes : Écrire